[quote]Petite question : Que signifie "BP" ? Je connais "BC", mais pas "BP".[/quote]
Pour les anglo-saxons, il s'agit de l'abréviation de "before present" ("avant l'époque actuelle"). Attention : l'année zéro est (arbitrairement) fixée, non pas à la naissance présumée du Christ, mais à l'année 1800 (information trouvée sur Internet et non vérifiée par mes soins).
[quote]Dis moi Scrambler, tu aimes Asimov apparemment, mais est-ce que tu connais la série des "veufs noirs" ? Personnellement, je ne connaissais pas jusqu'à ce que je trouve le site suivant : [url]http://perso.wanadoo.fr/monot.jc/[/url][/quote]
Salut à toi, Romain. Oui, j'apprécie effectivement Asimov, parce qu'il était/est à la fois un optimiste et un humaniste, ce qui convient à ma nature profonde. Cependant, il m'arrive de le trouver laborieux et maladroit parfois et c'est pour cela que j'ai tendance à préférer ses nouvelles à ses romans.
Non, je ne connaissais pas les "veufs noirs" ([url]http://perso.wanadoo.fr/monot.jc/themes/lesveufs.htm[/url]), ni d'ailleurs le site dont tu nous confie l'adresse et qui me permet de me replonger avec bonheur dans l’oeuvre de ce Monsieur...
[quote]Si elle se trouve en face d'ADN méthylé, la DNase n'agit pas, si elle se trouve en face d'ADN non méthylé, la DNase agit (c'est une propriété très utilisée en génie génétique).[/quote]
Comment ne pas être admiratif devant une telle débauche de mécanismes qui échappent à notre contrôle et qui, pourtant, sont parfaitement fonctionnels (à quelques aléas près) ?
[quote]Je suis clair ?[/quote]
Parfaitement.
[quote]C'est très vrai. Tant que nous ne saurons pas de façon solide quels sont les mécanismes de l'évolution, nous trouverons tout cela d'autant plus absurdes.[/quote]
Réponse galvaudée : peut-être n'y a-t'il pas d'autres mécanismes que ceux du hasard (le chaos). Peut-être n'y a-t'il donc rien à comprendre ? De toute manière, nous constatons quotidiennement que le hasard parvient à s'introduire dans les choses que nous pensions être les mieux maîtrisées. D'où il découle que ce que nous pensons avoir compris à un instant et dans un contexte donnés peut très bien se voir infirmé durant la seconde qui suit ou une prochaine fois : à sa manière la Nature semble souvent ironique.
[quote]Egalement...peut être, oui. Mais j'ai du mal à imaginer la technique de transfert d'un esprit.[/quote]
Je n'ai pas de sources sous la main, mais je confirme que les greffes de cerveaux ont été considérées sérieusement depuis longtemps et pendant longtemps...
...Jusqu'à ce que l’avènement des disciplines informatiques (rappel : nous sommes opportunistes) nous force à penser séparément le contenant et son contenu en privilégiant ce dernier. Désormais, ce qui prime pour nous, c'est de préserver notre esprit et nos connaissances, et non plus l'organe lui-même puisque, comme tu le rappelles, il est lui aussi périssable.
Par analogie avec l'informatique (ne connaissant pas autre chose, nous ne pouvons établir d'autres comparaisons), l'organe "cerveau", c'est du hardware (de la "mécanique", en somme), notre esprit c'est du software (logiciel), tandis que nos connaissances, ce sont des données.
[quote]L'Homme aboli ou la fin du devenir, par Olivier NOEL : "Jean-Michel Truong, dans son foisonnant et passionnant roman le Successeur de pierre, prône l'abolition de l'homme, rien de moins. Celui-ci, engoncé dans son encombrant carcan corporel, prisonnier des contraintes biologiques - donc techniques - de son organisme (corps comme vecteur spatial et temporel, cerveau comme "agent intelligent" producteur de pensée), se trouve dans une impasse et va - doit - disparaître au profit des productions de sa propre technologie, afin d'assurer la pérennité de la "Créature", figure lovecraftienne moderne de l' Intelligence ou de la Conscience."[/quote]
...
[quote]Au fait, l'adage que tu cites n'est pas toujours vrai. Je veux la paix sur terre, et pourtant je ne crois pas être capable d'obtenir ce que je veux.[/quote]
C'est un peu une formule de rhétorique et comme souvent dans ces cas-là, elle est (volontairement) exagérée. C'est pour indiquer que lorsqu'il est motivé, l'homme, seul ou en groupe, est capable de beaucoup plus que ce qu'autorisent les seules apparences, créant à chaque fois la surprise.
Si je puis me permettre, Romain : le fait que tu utilises l'expression "je ne crois pas" semble dénoter un manque de confiance dans tes propres convictions/motivations/possibilités. Personnellement, lorsque JE veux quelque chose, je suis (volontairement) de mauvaise foi à mon égard : je n'envisage pas un seul instant l'idée de ne pas parvenir à mes fins. Je suis donc d'autant plus motivé et je me donne d'autant mieux les moyens nécessaires pour réussir. Ce qui n'exclue pas que j'envisage l'échec (ou du moins ses causes) pour le maîtriser d'autant mieux. Et ce qui n'exclue pas l'échec lui-même. Auquel cas je le considère froidement, avec détachement... C'est ce qui, paraît-il me rend si redoutable/efficace lorsque j'ai une idée en tête. Il ne faut y voir nul orgueil.

[quote]Je veux la paix sur terre[/quote]
Pour ce qui est de la paix, voici ce que j'en pense :
L’égoïsme, la concurrence, la violence, la guerre... sont des réflexes, des atavismes, des manifestations qui résultent de notre instinct de survie face à l'adversité vivante (parce qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’appliquer ces notions pour contrer les débordements de la Nature). Les plantes elles-mêmes sont capables de violence. Mais personne ne niera qu’il s’agit là de réactions frustres, primaires, pauvres. A mesure que nous maîtrisons davantage notre environnement, ces réflexes deviennent inutiles et donc : gênants, indésirables et contestables [color=red](*)[/color] . Et pourtant... Erika l'a écrit sous une autre manière : nous sommes notre propre bourreau et l'adversaire que nous éliminons autour de nous, nous nous efforçons de le recréer en nous [color=red](**)[/color] .Je suis effaré devant le succès des jeux vidéos militaires toujours plus "réalistes" (a contrario, j'adore le jeu "Unreal" pour sa consistance onirique et paradisiaque). Cela dit, certaines sociétés humaines ou animales se sont développées en minimisant le recours à la violence.
[color=red](*)[/color] je ne considère pas qu'ils doivent disparaître définitivement ni même s'atrophier : ils ne doivent pas nous faire défaut le moment venu (et c'est par le même raisonnement que nous entretenons nos armées). [color=red](**)[/color] peut-être justement pour ces raisons : pour ne pas être pris au dépourvu --> la guerre signe d’intelligence ?! --> la guerre "contenue" mais pas "éradiquée" ?!
[color=green]Sur le sujet, je ne peux que conseiller la lecture des romans de science-fiction de Iain M. Banks, ceux qui se rapportent au cycle de la "Culture" : dans l'ordre de mes préférences, cela surpasse le travail d’Isaac Asimov... C'est tout dire... Voir :
- [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/banks.html#La%20Culture[/url]
- [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/banks.html[/url]
- [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/banks2.html[/url]
Le "cycle de la Culture" :
- "L'homme des jeux" ("The player of games")
- "L'usage des armes" ("Use of weapons")
- "Une forme de guerre" ("Consider Phlebas")
- "Excession" ("Excession")
- la toute première (et rare) nouvelle du cycle, "L'état des arts" ("The state of the art")
- le tout nouveau roman (paru en août), non traduit : "Look to Winward"
A visiter aussi pour les mêmes raisons et pour tout ce qui se touche à l’évolution de l’humanité et aux contacts extra-terrestres :
- une page sur Robert Reed : [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/reed.html[/url]
- une page sur Vernor Vinge : [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/vinge.html[/url]
En passant :
- une page sur Theodore Sturgeon : [url]http://www.cafardcosmique.com/auteur/sturgeon.html[/url]
...
A lire aussi absolumment (je l''avais oublié celui-là ; pfffff... je suis lamentable...) :
"Demain les chiens", de Clifford SIMAK
[quote]Sur une planète Terre abandonnée par les Humains [faut lire le livre pour comprendre pourquoi...] les Chiens se souviennent de l''Humanité comme d''une légende lointaine... Ce roman est constitué de huit nouvelles rédigées entre 1944 et 1951. Cela se sent un peu : les histoires se mêlent très lentement : pourquoi les Hommes sont partis - l''idée est réellement géniale - comment les chiens ont acquis la parole... le rôle des Mutants - qui eux sont restés - est déterminant, et le récit de l''évolution des fourmis vers la civilisation vaudrait un roman à lui seul... Voilà l''un des romans les plus aboutis de SIMAK, loin de l''image simplette qu''on lui colle parfois. A l''arrivée, l''une des oeuvres les plus touchantes et les plus inventives de la S.-F.[/quote][/color]