par Jack des Brumes sur 19 Sep 2004 20:02
[quote]Ah interessant, j'aime beaucoup les groupes d'inspiration celtique (Tri Yann, Merzhin,...). Je vais essayer de me procurer un album.
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J'avais écrit un message sur Big Country, je crois qu'il est dans le topic "la discothèque idéale", mais je sais plus à quelle page ! Alors, je le remets ici, pour te donner une idée du groupe :D
Le groupe en question c’est BIG COUNTRY avec les albums « The Crossing » en 1983, et « Steeltown » en 1984.
En plein dans les années new wave, dominées par les synthés et les boîtes à rythme, déboulent les quatre écossais de BIG COUNTRY ( Stuart Adamson au chant et à la guitare, Bruce Watson, guitares, Tony Butler, basse, et Mark Brzezicki (non, je n’ai pas oublié de lettres à son nom :P ) batterie ) avec leur premier album « The Crossing », une galette de vinyle ( à l’époque :wink: ) contenant autant d’énergie qu’une supernova, avec une musique puisée directement dans les racines du groupe, c’est à dire la musique celte. Mais pas l’ombre d’une cornemuse ou d’autres instruments traditionnels ici, mais des guitares particulièrement énergiques jouant des morceaux originaux et mélodiques et plongeant l’auditeur dans une ambiance de fest noz électrique ( avec notamment les titres « Fields of fire » ou « Harvest home » )
La section rythmique n’est pas en reste. La basse de Tony Butler, souple et élastique, virevolte comme un esprit follet, quant à Mark Brzezicki, il n’est pas manchot et exploite au maximum les possibilités de sa batterie, sans pour autant se prendre pour le batteur fou du Muppet Show !
Et Stuart Adamson pose sa voix avec toute son âme, offrant des textes plein de fougue !
Mon morceau favori de l’album est « Lost patrol », où les guitares et la voix d ‘Adamson tracent plusieurs lignes mélodiques s’enchaînant ou se chevauchant, guidées par une section rythmique irréprochable.
« Porrohman », le morceau concluant l’album ( du moins dans sa version vinyle, puisque les rééditions CD comptent en bonus des titres parus alors en face b des singles ou sur divers maxis ) est un des sommets du disque, épique avec ses changements de tempos et un Mark Brzezicki déchaîné !
Le tout est produit par Steve Lillywhite, très en vue à l’époque, spécialiste du son brut et pur ( il a, en outre, produit l’énergique « Sparkle in the rain » de Simple Minds )
L’année suivante BIG COUNTRY enfonce le clou avec « Steeltown », toujours produit par Lillywhite, encore plus aboutit que l’album précédent, avec un son plus brut et encore davantage d’énergie !
Le morceau d’ouverture, “Flame of the west”, est une vraie bombe et annonce la couleur : il y a de la fureur dans cet album !
Confirmation avec le titre « Where the rose is sown », véritable pamphlet sur l’intervention militaire Britannique aux Malouines. Ce morceau est enchaîné à « Come back to me », superbe ballade beaucoup plus « apaisée » que le titre précédent, mais hantée par une atmosphère ensorcelante toute écossaise. Le contraste est saisissant !
L’album se conclut, dans sa version vinyle, comme il avait commencé : sur une claque, avec le morceau « Just a shadow » qui va crescendo.
Evidemment les critiques rock bien-pensants et branchouilles de l’époque ne se sont pas gênés pour démolir BIG COUNTRY.
Ceux qui appréciaient ont qualifié leur musique de « rock héroïque » à cause de leur fougue et leur énergie, autant sur disque que sur scène où le groupe impressionnait ( à tel point que les Rolling Stones les choisiront pour assurer le première partie de leurs concerts européens ), mais aussi parce que leur style tranchait singulièrement dans le paysage musical de cette période.
Les guitares-cornemuses (ou l’inverse) de nos quatre écossais s’essoufflent quelque peu par la suite, sans non plus devenir asthmatiques, mais le groupe continuera à produire des albums intègres avec des chansons fort bien construites, et surtout se produira sur scène avec la même pèche !
Les bretons du groupe Matmatah ont dû très souvent écouter BIG COUNTRY dans les années 80 !
En tout cas, s’il y avait bien un combo qui avait « la ouache », c’était bien BIG COUNTRY !
Le groupe s’est séparé en 2000. Et son charismatique chanteur Stuart Adamson a choisi de mettre fin à ses jours en décembre 2001.
Ce topic est donc l’occasion rêvé de lui rendre hommage, en évoquant son fabuleux groupe auquel je suis resté fidèle.
Si en plus ça vous donne l’envie de jeter une oreille sur sa musique, je n’aurais pas « clavioté » en vain
:D