LA DISCOTHEQUE IDEALE

Garou d'la balle ? Défendez ici votre liberté de penser.

Modérateur: Amrith Zêta

LA DISCOTHEQUE IDEALE

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:04

Alors voilà, ce topic a disparu pour raisons informatiques et de réseau semble-t-il.
Je le relance donc avec enthousiasme, après avoir vu les bonnes réactions de nos collègues Strughold, Hre Mgbye, Yoan et Amrith...
Ce topic n'a pas pour but d'établir des classements limitatifs mais d'apporter des analyses courtes ou longues selon vos envies sur un disque que vous considérez essentiel ou sur un artiste.
J'avais commencé avec "The Beatles" aka "Le double blanc" du groupe de LIverpool. Amrith nous avait fait un résumé très intéressant de la carrière de DJ Krush, Strughold nous avait parlé de son amour du disco et de "La fièvre du samedi soir" en particulier (hé oui !!) et Hre MgBye avait continué le débat sur les Beatles...
Bref, le topic était bien parti donc le revoilà à la demande générale (comme j'me la pète, putain, ça fait plaisir !!).

Yoan, si tu veux réagir sur les Beatles, vas-y. Je vois que tu as mis "Magical Mystery Tour" dans ton Top 10 j'attends donc tes analyses et je serai ravi d'y réagir car il y a pas mal de choses à dire sur cet album méconnu, mal aimé et pourtant rempli de tubes mondialement connus... Et bien entendu, Silverchair dont tu es le dépositaire sur LVEI seront les bienvenus !

Bref, c'est reparti...
Durant le WE, je posterai le deuxième épisode de ma discothèque idéale et continuerai jusqu'à notre mort à tous car je suis un bavard insatiable qui aime faire mousser ses goûts en public... !

"Y'a des jours où faut pas m'énerver. Y'a des jours tous les jours"
torrance'
 

Messagepar Amrith Zêta' sur 09 Mar 2004 21:06

Ah bah si les topics s''effacent en deux jours moi je me pète plus le cul à faire des discours de deux pages, pas maso le gars :mh:

Rajout : ZeroSum a sauvé le monde.
Amrith Zêta'
 

Messagepar Zerosum' sur 09 Mar 2004 21:06

Salut ! Je ne fais que passer, surtout faites comme si je n''étais pas là...:D

Alors de mémoire...

[quote]Torrance :
Alors voilà, depuis de nombreux mois, on discute tous beaucoup de musique et on a tous donné des classements qui peuvent changer tous les mois selon nos humeurs.
Alors j''ai décidé en consultation avec moi même de lancer un petit topic qui j''espère deviendra grand où non seulement j''aurai l''honneur de faire des reviews sur des albums de rock (au sens large) indispensables mais où vous aussi vous pourrez donner vos avis sur ces albums et mieux !! : faire des reviews d''albums indispensables selon vous.
Si je me contenterai pour l''instant au rock, j''attends de vous d''aborder tous les styles !! Alors Amrith fait nous rêver avec de l''abstract hip hop, SebOs fait vibrer ton electronica de tous bords, Yoan balance nous un riff de plus sur Silverchair.... Et tous les autres, expliquez vos goûts et pourquoi tel album se doit d''être possédé par nous tous.
Un seul conseil : si vous nous lancez que pour vous le dernier Patrick Fiori est une bombe qui entrera dans l''histoire, vous allez devoir avoir des arguments en kryptonite armée....
Je commence tout de suite avec :
THE BEATLES (1968) aka "le double blanc" :
Lorsque sort "The Beatles" en 1968, les quatre de LIverpool ne sont pas au mieux dans leurs relations. Après le choc musical que fut "sergent pepper" en 1967, où la main mise artistique de McCartney était démentielle, chacun des quatre membres du groupe semble vouloir déjà s''émanciper.
Alors que Lennon est déjà amoureux de Yoko Ono et que McCartney se considère déjà comme le meilleur songwriter du monde (ce qu''il est sans doute à l''époque), on ne donnait pas cher de la peau du Fab Four...
Effectivement, l''OVNI musical qui sort en décembre 1968 prend tout le monde à rebrousse poil, les critiques ne savent pas trop quoi en faire et surtout, hésitent à le placer dans le Top 10 de l''année, année où des bijoux tels que "Electric Ladyland" d''hendrix , "Beggars Banquet" des Stones, trustent toute l''attention. Durant quelques mois, le monde de la musique observera incrédule cet OVNI qu''est "The Beatles", dont la couverture, d''un blanc immaculé, laisse à peine entrevoir le nom "the beatles", écrit lui aussi en blanc et que l''on ne peut lire qu''en "le touchant"...
Alors que le groupe de LIverpool est sans doute le groupe le plus connu au monde, cette couverture sans la moindre ostentation (tranchant avec le psychédélisme de la couv'' de "sgt pepper"...) sonne comme l''envie pour le Fab Four de retrouver leurs origines, de redevenir des hommes et laisser leurs costumes de stars au vestiaire.
Une couverture que McCartney aura d''ailleurs du mal à imposer au groupe...
Si "The Beatles" est un tel OVNI, c''est pour son format : si le double album n''est pas une nouveauté, peu d''artistes ont réussi jusqu''alors à en réussir un de bout en bout, à part peut être Bob Dylan et son "Blonde on Blonde" (on y reviendra... !!).
Et c''est bien là que les Beatles vont faire fort. Car pour la première fois depuis la formation du groupe, chacun des membres va apporter sa touche. La liberté qui se dégage de cet album est très paradoxale car elle sonne comme un renouveau de leur son mais aussi comme la fin d''une époque : celle du binôme magique Lennon/McCartney.
Si les deux hommes n''ont jamais écrit leurs chansons totalement ensemble, la mainmise qu''ils avaient sur la composition était rapidement devenue asphyxiante pour l''inventivité de leur musique.
Mais sur "The Beatles", tout est différent...
HARRISON s''y exprime pleinement :
"While my guitar gently weeps" où le jeu de guitare du hippie barbu verse littéralement des larmes musicales/
L''ironie de "piggies" associant la bourgeoisie à des cochons oisifs/
La mélodie envoutante de "Long Long Long"
Et le rock électrique de "Savoy Truffle"...

McCARTNEY nous offre des ballades acoustiques splendides comme "Blackbird", "Rocky Racoon", "I will" ou "Mother Nature''s son" où il prouve qu''il est bel et bien l''un des mélodistes les plus doués de sa génération.
Mais prouve aussi que les Beatles peuvent tout casser sur leur passage avec l''un des premiers morceaux de rock heavy, le furieux "Helter Skelter", dans lequel Charles Manson y verra un message sataniste qui le poussera à tuer Sharon Tate...

LENNON écrit parmi ses chansons les plus psychédéliques et les plus barrées : "everybody''s got something to hide except for me and my monkey" !! "revolution 9"..
Mais aussi des chansons à l''orchestration audacieuse et inventive pour de la pop : les fameux paliers musicaux de "glass onion" et "dear prudence"
Ou encore les sommets rock que sont "cry baby cry" et "happiness is a warm gun", entre autres...
Enfin, à noter, STARR écrit et compose lui aussi une chanson, l''inénarrable "don''t pass me by" dont les notes du mellotron danse sur des... grelots de noël et un violon country !
Evidemment, face à tant de liberté et d''audace, cet album laissera pendant quelques temps les critiques furieux car pour la première fois, ils ne comprennent pas la musique des Beatles, qui pourtant, avait déjà fait réfléchir plus d''un (avec les albums "revolver" et "sgt pepper").
Si cet OVNI est aujourd''hui considéré comme l''un des plus grands albums de rock, c''est pour l''instant qu''il a gravé : celui d''une époque, où toutes les influences nourrissaient le rock.
Le rock qui, à la fin des années 60, est déjà en danger, rongé par l''argent, la drogue, les filles et des managers véreux.
Les Beatles, eux, enterrent leur manager, quittent leurs petites amies pour en faire leurs femmes, prennent une bonne dose de LSD et se lancent à corps perdu dans cette aventure musicale ayant pour but de recenser toutes leurs influences, tous leurs styles.
Evidemment, un album où chacune des 30 chansons est différente des autres, est une gageure difficile à réussir. Au bout du compte, 29 bijoux et sans doute la plus mauvaise chanson de McCa avec le piteux "Ob-La-Di, Ob-La-Da".
"The Beatles" marque donc à la fois par le renouveau qu''il instaure chez ses musiciens et signe dans le même temps leur arrêt de mort. Après autant de liberté, plus personne ne voudra rentrer dans le rang et les disputes entre les membres deviendront fatales...
Voilà, j''espère que cela vous aura intéressé et peut être poussé à écouter cet album si vous ne le connaissez pas...
Prochaine étape : The Velvet Underground and Nico.....[/quote]

J''espère quand même ne pas avoir déformé tes propos...


BELIEVE TO UNDERSTAND
Zerosum'
 

Messagepar Zerosum' sur 09 Mar 2004 21:07

Encore un petit effort de concentration, et peut-être même que je peux me rappeler de ça...

[quote]Amrith Zêta :
C''est le genre de topics que j''aime pas trop, parce que moi je n''acclame pas des disques particuliers, mais des artistes et leur discographie. Des chroniques j''en fait déjà assez sur le net pour ne pas recommencer à l''occasion de ce topic


En attendant je conseille au commun des mortels d''écouter toute la discographie de Dj Krush. Un artiste japonais essentiel autant pour les fans de musiques électroniques que pour les fans de rap, et qui est doté d''une discographie étendue et passionnante. Ci-dessous je fais un commentaire de sa discographie la plus complète possible.


[b]Krush[/b] 1994/Shadow Records
Premier album de Dj Krush. Un son hip-hop inspiré par la east-coast new-yorkaise, mais avec plusieurs titres qui comportent déjà de vrais instruments au-dessus des boucles : piano, trompette, guitare ou saxophone sur l''excellent "Ruffneck Jam". Certainement l''album le moins intéressant de Dj Krush car le style du bonhomme n''est pas encore reconnaissable, et ce malgré des titres chantés aussi forts que "Keeping the Motion". Car avant la mode de la soupe R''n''B commerciale, certains faisaient déjà se poser des voix féminines sur des beats hip-hop.

DJ KRUSH - ALBUMS

[b]Strictly Turntablized[/b] 1994/Mo''Wax
Premier d''une longue série de chef-d''oeuvres pour Dj Krush. Signé sur le label mythique Mo''Wax par James Lavelle, le gars transcende la notion même d''abstract hip-hop. Aucune voix sur ce disque, simplement un beat poussiéreux, une boucle lointaine, des scratches frottés. Le son répétitif et imprégnant préfigure déjà certaines merveilles de minimalisme de Dj Krush. Sûr que le quidam ne comprendra pas pourquoi je m''émerveille devant un disque paraissant aussi simpliste, qu''importe. Cet album superbe, avec des titres aussi forts que "Kemuri" ou "Dig This Vibe", est aujourd''hui épuisé.

[b]Meiso[/b] 1995/Mo''Wax
Le disque de référence de Dj Krush, et le plus représentatif de son style. Plus trip-hop, plus atmosphérique, l''album paraît moins hip-hop que ses prédécesseurs mais ce n''est qu''une illusion puisqu''en featuring Dj Krush a invité la crème de la crème du rap US : CL Smooth, Gangstarr et The Roots, pour des titres aussi inoubliables que "Meiso". Dj Shadow intervient aussi sur un morceau de turntablism en duo qui restera dans les mémoires, "Duality". Culte.

[b]ColdKrush Cuts[/b] 1996/Ninja Tune
Dj krush est devenu célèbre, et les leaders de Ninja Tune l''invitent donc sur un projet du label. Résultat un double-album de mix, avec sur le premier disque Coldcut aux commandes et sur le second Dj Krush : les premiers versent surtout dans la drum''n''bass, le second dans l''abstract hip-hop. Une fois de plus Dj Krush fait mouche, même quand il mixe le catalogue Ninja Tune les morceaux semblent être de lui, c''est un vrai talent de dj qui s''affiche sur cette compilation.

[b]Milight[/b] 1997/Mo''Wax
Dernier album sur le label anglais pour Dj Krush. Un album-fleuve, long et tortueux, tout aussi hip-hop que les précédents mais sans trop d''abstraction. Un disque avec moins de saveur, moins de surprises, mais qui vise haut tout de même. Le hit chanté "Against My Skin", les participations de Dj Cam sur "Le Temps" ou de Mos Def ainsi qu''une invasion de rappeurs japonais valent à eux seuls le détour. La fin d''une époque.

[b]Ki-Oku[/b] 1997/Apollo
Dj krush s''associe au trompettiste jazz Toshinori Kondo pour livrer un formidable album en duo. Un beat enfumé, une ambiance jazzy et accoustique, des morceaux homogènes. Beaucoup considèrent ce disque comme une de ces oeuvres monumentales qui passent inaperçues à cause d''une promotion réduite. Personnellement je ne trouve pas que ce soit le disque essentiel de Dj Krush, mais quelle claque que "Shi-Seki" et la reprise "Sun Is Shining" d''un certain Bob Marley.

[b]Holonic[/b] 1998/Mo''Wax
Mo''Wax publie en retard et pour épuiser ses tiroirs ce mix où Dj Krush résume sa carrière sur le label, à savoir un savant mélange des trois opus précédemment parus chez la maison. Encore une preuve de la dextérité de Dj Krush donc, mais un disque peu nécessaire hormis pour les fans acharnés.

[b]Kakusei[/b] 1998/Sony
Attention chef-d''oeuvre ! Dj Krush sur Sony se débarasse des rappeurs et des featurings pour signer un album instrumental où le mot minimalisme prend tout son sens. Les scratcheurs fous des X-Ecutionners ainsi que la chanteuse pop Esthero sont les seuls ajouts à un résultat robotique, froid, expérimental et magnifique. Les titres "Final Home" ou "Parallel Distortion" sont légendaires. Le hip-hop se fait mécanique et entêtant, c''est difficile d''accès mais trop puissant.

[b]Boredoms Vol.3[/b] 1998/Apollo
Le génial Dj Krush continue son périple en se voyant cette fois confier un job de remixeur. Boredoms est un groupe de rock psychédélique japonais et ce disque n''est ni plus ni moins qu''un de leurs albums remixé de long en large par Dj Krush. Ou comment retravailler des morceaux rock et électroniques en les recalant sur un beat rap. Une réussite encore une fois, pour ce disque difficile à dénicher hors d''Asie.

[b]Code 4109[/b] 1999/Sony
Un troisième album de mix pour Dj Krush. Ce superbe manifeste de hip-hop instrumental est la définition parfaite de ce que peut être cette musique quand elle baigne dans son essence underground. Les enchaînements, la technique, les mutations que subissent les morceaux sont impressionnantes. Dj Krush qui mixe c''est unique : ça donne de la flûte péruvienne scratchée, ça donne des chants bulgares sur une rythmique hip-hop. Et toujours cette sensation comme quoi les morceaux sont réingurgités à sa sauce par l''artiste.

[b]Ga[/b] 2000/Exceptionnal
Dj Krush s''associe à deux autres dj japonais moins connus pour fonder le collectif hip-hop Ryu. Et cela donne lieu à cet album mêlant samples et véritables instruments, voix féminines et compétitions de scratches acérés. Un album qui ressemble finalement à une oeuvre solo de Dj Krush mais qui n''en a pas le charisme.

[b]Zen[/b] 2001/Sony
Dj Krush opère un retour aux sources avec cet album, le plus accessible, le plus varié et le plus doux de tous. Les rappeurs et autres chanteuses font à nouveau irruption sur des titres impeccables, comme le "Vision Of Art" de Company Flow ou le sublime "Day''s End" murmuré par la japonaise Kodama. Ce disque ressemble à du rap plus conventionnel et s''avère donc être le plus facile d''écoute pour le quidam, car plus mélodieux. Il recèle pourtant d''audaces diverses.

[b]Reload[/b] 2001/Sony
Disponible uniquement en import, ce disque est la compilation de ce que Dj Krush considère être ses meilleurs remixs. Résultat, plein de pépites où le dj remanie façon trip-hop des morceaux rap, pop, jazz, R''n''B ou rock. Les artistes remixés vont de Dragon Ash, rappeur nippon inconnu, à des gens comme Miles Davis. Le tout est évidemment très intéressant et admirable.

[b]Shinso[/b] 2002/Sony
Dernier album en date de Dj Krush, produit avec un tout nouveau matériel. Ce disque est l''ovni de la carrière du monsieur, sonnant beaucoup plus électronique et jungle qu''abstract hip-hop, et surtout beaucoup plus sombre et torturé que ses précédents travaux. Très critiqué par les fans, ce disque j''insiste est pourtant épatant de maîtrise et techniquement irréprochable. Les rappeurs d''Anti-Pop Consortium et d''Anticon y figurent en bonne place, et des morceaux glacials comme "Trihedron" ou "The Black Hole" frôlent le génie total.


Je reviendrai compléter plus tard cette discographie par les EP, maxis et collaborations les plus notables de Dj Krush. Je sais que les lecteurs n''auront pas lu jusque là, je m''en fous le cas échéant je le fais pour Torrance, SebOS et moi


Suite.
Je ne commente que les maxis et EP comportant au moins un inédit, bien que tout soit intéressant. Les maxis non mentionnés sont : [b]The Dj Krush EP, Kemuri, Final Home, Danger Of Love, Supreme Team.[/b] Deux maxis ont été annulés avant sortie : [b]Another Maze, Against My Skin.[/b]

DJ KRUSH - MAXIS

[b]Bad Brothers[/b] 1994/Island
Cet EP de six titres représente une collaboration entre Dj Krush et le célèbre guitariste acid-jazz Ronny Jordan. Le premier se charge de la rythmique, le second d''insuffler un esprit jazzy aux morceaux. Sympathique mais largement dispensable.

[b]Big City Lovers[/b] 1994/Shadow Records
Uniquement disponible en vinyl, ce maxi rare centré autour d''un titre de "Krush" comporte aussi une version instrumentale du morceau, un remix inédit et un breakbeat exclusif de Dj Krush. Pas très passionnant.

[b]A Whim[/b] 1994/Mo''Wax
Ce maxi ne contient que des inédits, à savoir un morceau exclusif de Dj Krush, ainsi que deux remixes jungle par Roni Size et Alex Reece. En bonus, il contient un mégamix des morceaux Mo''Wax de Dj Krush par Dj Shadow lui-même. Excellent donc.

[b]Meiso[/b] 1995/Mo''Wax
Ce maxi de Dj Krush est centré sur un titre de "Meiso". Il propose des remixs de ce même morceau par Dj Shadow, Crystl et 4 Hero, ainsi que les versions instrumentales. Très bon.

[b]Only The Strong Survive[/b] 1995/Mo''Wax
Ce maxi de Dj Krush est centré sur un titre de "Meiso". Il contient des remixs de ce même morceau par des sommités comme Attica Blues, Dillinja, Forme et Dan the Automator. Plus un self-remix inédit par Dj Krush.

[b]Back On Da Block[/b] 1996/Def
Le rappeur américain Pete Rock a demandé à Dj Krush de remixer l''un de ses titres phares. Le résultat est ce sympathique maxi vinyl avec instru incluse, plus la version de départ.

[b]Ryu First[/b] 1999/Exceptionnal
Malgré tous mes efforts, j''ai pas encore identifié le contenu de ce maxi de Ryu. Et comme c''est l''un des rares que j''ai pas, je cherche.

[b]Never To Soon[/b] 2000/Exceptionnal
Second maxi de Ryu, centré autour d''un titre de "Ga". Il y ajoute deux remixs techno ou house par Chapman et Alexander qui n''ont absolument aucun intérêt. Un disque ridicule.

[b]Tragicomic I et II[/b] 2001/Sony
Un maxi en deux volumes. Le volume I comporte un inédit rappé par Twiggy, un remix par Dj Spinna et son instru. Le volume II comporte ce même inédit, ainsi qu''un magnifique self-remix de cet inédit par Dj Krush, puis une poignée de vieux titres soit-disant remasterisés. Le contenu est donc faible, mais le morceau tue.

[b]Blue Fantasy[/b] 2002/FRC
Ce maxi ne comporte qu''un seul titre, un inédit, qui a la particularité de durer un quart d''heure. Il s''agit d''un remix de l''artiste pop Komuro par Dj Krush : un morceau sublime, psychédélique, orné de guitares et de synthétiseurs. Assez surprenant mais grandiose.


En ce qui concerne les inédits sur compilations et remixs isolés, c''est beaucoupp plus difficile à découvrir. Je cite quelques exemples pas faciles à choper, y en a d''autres.

DJ KRUSH - INEDITS

Sur "Hip Hap Jap" de Mo''Wax (Vinyl)
Sur "Headz II" de Mo''Wax
Sur "Royalties Overdue" de Mo''Wax
Sur "USSR Reconstruction" de Dj Vadim
Sur "High Fidelity Dub Session 3" de Divers
Sur "Zero Landmines" de Ryuichi Sakomato
...

Maintenant tout est dit[/quote]


BELIEVE TO UNDERSTAND
Zerosum'
 

Messagepar Zerosum' sur 09 Mar 2004 21:08

Et vu que tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous,

[quote]Torrance :
hé bien je ne suis pas déçu d''avoir lancé ce topic ! C''est quand même ce que j''attendais : lire des commentaires passionnés !
J''avoue ne pas tout connaître de DJ Krush et j''apprends peu à peu mais le peu que je connais m''a toujours impressionné ! Je parlais de lui l''autre jour en disant que c''était un sorcier sur scène (dans le topic Ben Harper) car j''ai eu l''occasion de voir des sets filmés et c''est impressionnant... Ses doigts volent au dessus des disques... Magique..
Personnellement, j''ai "Kakusei" et "Zen" et je ne m''en lasse pas, même si j''ai une préférence pour "Kakusei"...
Tu parlais de "strictly turntablized" qui est épuisé... J''ai eu la chance de pouvoir l''écouter puisqu''un de mes potes l''a en vinyle et qu''il le vénére, c''est une pièce de collection.. Il me l''a mis une fois en entier pendant qu''il l''enregistrait sur K7 !! Il ne voulait pas user trop le vinyle... Enfin bref, cet album est effectivement d''une puissance folle malgré son prétendu minimalisme ou son âpreté.. C''est un trip assez indescriptible, effectivement.
Je vais donc désormais baser mes futurs achats Krushien sur tes commentaires, qui sont à peu près les mêmes que mon pote... Malheureusement, faute d''argent, j''ai toujours dû repousser ces achats mais je note toujours tout, au cas où le Loto me tomberait sur la gueule !
J''espère que d''autres liront tout ça parce que putain, y a de quoi changer leurs vies s''ils ne connaissent ni "le double blanc", ni Krush.... The revolution''s here ![/quote]

Voilà ! Désolé pour ceux qui ont suivi, mais y avait plus assez de mémoire dans mon cerveau pour tout stocker! :D
J''espère que je n''ai pas mal retranscrit vos dires!!! :D

Ben ouai, j''avoue, j''avais enregistré cette page dans l''espoir de pouvoir la lire tranquilement dès que j''aurais une seconde de libre, ce qui n''est malheureusement pas le cas ces derniers jours (d''où mon absence - je suis sûr que je vous ai manqué... non ? Tans pis... :( . Comme quoi ça peut avoir du bon... Bon allez, j''arrête de raconter ma life. Toute cette petite discographie sur DJ Krush a l''air très intéressante, je le connais pas du tout, mais qqch me dit qu''après avoir lu ça, j''aurais envie de le connaître en vrai...
Allez, je vous en prie continuez!!! :wink:


BELIEVE TO UNDERSTAND
Zerosum'
 

Messagepar strughold' sur 09 Mar 2004 21:10

[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/B000001FDV.08.LZZZZZZZ.jpg[/img]
[color=red]UNE BANDE ORIGINALE CULTE... POUR UN FILM CULTE ![/color]

En 1975, les Bee Gees offrirent au public américain les tubes "Jive Talkin" et "You Should Be Dancing" qui allèrent dans leur mouvance doper le disco naissant. Intrigué, le producteur Robert Stigwood mit en chantier La Fièvre du samedi soir et redemanda aux Bee Gees quatre nouvelles chansons à vocation internationale. S''ensuivirent quarante millions de 45 tours vendus dans le monde avec "How Deep Is Your Love", "More Than A Woman", "Night Fever" et le chef-d''oeuvre inégalé et incontesté du disco, "Stayin'' Alive". Avec ces six chansons réunis dans la BO de La Fièvre du samedi soir, Robert Stigwood eut l''idée géniale de rassembler plusieurs groupes qui allaient devenir des références de la "dance" : The Trammps, Kool And The Gang... autour du compositeur iconoclaste David Shire, auteur de trois titres de folie dont "Manhattan Skyline". Une bande qui continue à nous donner la fièvre.

[size=75]01. Stayin'' Alive(Bee Gees)
02. How Deep Is Your Love(Bee Gees)
03. Night Fever(Bee Gees)
04. More Than A Woman(Bee Gees)
05. If I Can''t Have You(Yvonne Elliman)
06. A Fifth Of Beethoven(Walter Murphy)
07. More Than A Woman(Tavares)
08. Manhattan Skyline(David Shire)
09. Calypso Breakdown(Ralph Mcdonald)
10. Night On Disco Mountain(David Shire)
11. Open Sesame(Kool & The Gang)
12. Jive Talkin''(Bee Gees)
13. You Should Be Dancing(Bee Gees)
14. Boogie Shoes(KC & The Sunshine Band)
15. Salsation(David Shire)
16. K-Jee(Mfsb)
17. Disco Inferno (The Trammps)[/size]




------------------------------------------
[img]http://xfphotos.fredfarm.com/ftf/moviecaps/tn_d_cap949_jpg.jpg[/img]
[color=red]One man alone cannot fight the future ![/color]
strughold'
 

Messagepar yoan' sur 09 Mar 2004 21:11

Et zerosum, t'es plutôt incroyable dans ton genre toi... :D Aller, après un geste si généreux et altruiste, pourquoi ne pas faire preuve d'un peu d'égocentrisme en dissertant sur tes goûts musicaux ? :wink:

"Les cacahuètes, c''est le mouvement perpétuel de l''homme". JC VAN DAMME
yoan'
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:12

Zerosum, je ne sais pas si tu l'avais lu, j'avais dit dans un topic que toi et moi, nous étions (et j'imposais la chose sans te le demander !) les deux salopes siamoises de LVEI... (et c'est un sacré compliment, ça !)
Hé bien je confirme !!
Merci de ce retour impromptu des infos DJ Krushiennes et Beatlesiennes !!
Alors, toi aussi, lance toi dans le bain et disserte de tes disques/artistes essentiels... Et si tu me dis que tu vénères l'oeuvre de Alizée, je sais pas si on restera siamoises, et sans doute pas salopes, mais on restera quand même en bon terme. Parce que c'est toi... :D


"Y'a des jours où faut pas m'énerver. Y'a des jours tous les jours"
torrance'
 

Messagepar yoan' sur 09 Mar 2004 21:13

Pour la petite histoire, c''est la 3ème fois que je réponds à ce topic. Lors de mes deux premières tentatives, mon PC a eu la merveilleuse idée de planter, anéantissant du même coup plusieurs heures de cogitation intenses. Super... C''est en de tels moments que l''expression "avoir les boules" prend tout son sens.
M'enfin bon, je retente ma chance (une fois de plus) en croisant les doigts.
[quote]Yoan balance nous un riff de plus sur Silverchair....[/quote]
Oui, oui, je vais y venir... Ou y revenir plutôt :D, mais dans un autre post. Je préfère m''appliquer et leur accorder une analyse vraiment poussée...
[quote]"The Beatles" aka "Le double blanc"[/quote]
Bizarrement, cet album n''est pas celui qui m''a le plus marqué dans la discographie des beatles. Sans doute trop aventureux dans ses expérimentations à mon goût... Ce n''est pas tant l''expérimentation en elle-même qui me gêne, mais le fait qu''elle m''apparaît par moment assez "gratuite", un peu comme si le groupe s''était contenté d''expérimenter pour expérimenter. Cela dit, j''ai toujours pensé que dans leur louable volonté d''innover constamment, les beatles ont connu pas mal de ratés. C''est un peu comme un test : cela marche ou pas. Et à ce petit jeu, le double blanc connaît des fortunes diverses, du moins c''est mon avis. Le génial (souvent) y côtoie le moyen (parfois)... Cela dit je te rassure, j''admire cet album et je crois que je ne m''en lasserai jamais.

[quote]Je vois que tu as mis "Magical Mystery Tour" dans ton Top 10 j''attends donc tes analyses et je serai ravi d''y réagir car il y a pas mal de choses à dire sur cet album méconnu, mal aimé et pourtant rempli de tubes mondialement connus...[/quote]
"Magical mystery tour" mal aimé ?? Alors là j''avoue tomber complètement à la renverse. On parle quand même de l''album qui contient "the magical mystery tour" (non, sans blague ? :D ), morceau impressionnant de maîtrise qui voit le groupe varier les tempos avec une aisance déconcertante et user des sons les plus inattendus pour un résultat d''une efficacité redoutable. C''est limite de la magie... On parle de l''album qui contient "the fool on the hill" dont la mélodie est d''une beauté diabolique, tout comme le plus léger "your mother should know". Et comment passer à côté du chef d''oeuvre que représente le merveilleux "i am the walrus" ?? Ce titre est tellement magique et indéfinissable qu''il me semblera encore sûrement en avance sur son temps dans 50 ans : il réussit l''exploit d''allier une mélodie à la fois terriblement accrocheuse et déjantée à des sons tous plus incroyables les uns que les autres. Probablement un des titres des beatles avec "a day in the life" qui m''a le plus scotché...
On parle bien de l''album qui compte dans son tracklist des bijoux tels que "strawberry fields forever" (est-il besoin d''insister sur ce qui fait la magie d''un tel titre) "all you need is love" et "penny lane" (idem).
Quant à "hello goodbye", je sais que certains n''hésitent pas à le renier mais à mon humble avis, ils ont tort. Ce titre est musicalement imparable et met particulièrement en valeur le talent de ce groupe à magnifier le texte le plus inintéressant qui soit (même si dans ce cas précis, il me semble évident qu''il s''agit purement et simplement d''une provocation). Rien à voir avec les navrants "yellow submarine" ou "ob-la-di ob-la-da" à mes yeux...
Bref, si c''est bien de cet album que l''on parle, j''admets ne pas tout comprendre... Je veux bien même admettre ne rien comprendre.


"Les cacahuètes, c''est le mouvement perpétuel de l''homme". JC VAN DAMME
yoan'
 

Messagepar urbain' sur 09 Mar 2004 21:15

pas le macumba pitiéééééééééééé !

[img]http://www.fun.from.hell.pl/2003-02-08/naukowiec.gif[/img]
Urbain ? URBAIN !! goldmember of the fly family ( and of the UDR !)
urbain'
 

Messagepar Kritschgau' sur 09 Mar 2004 21:15

[quote]
pas le macumba pitiéééééééééééé !
[/quote]

Au Macumba , macumbaaaaaa , on danseeeeeeeeeeeeeeee tous les soirs !!!! : o)

@++,Kri....
Kritschgau'
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:16

Je sais Yoan, c''est dingue mais beaucoup de gens n''ont pas conscience de ce qu''ils disent.
Car ceux qui renient cet album ont ces arguments :
1/ Ce n''est pas un album mais une simple compilation de singles plus ou moins connus que les Beatles ont regroupé pour en faire la BO de leur film "Magical Mystery Tour" (un film assez... psychédélique...)
2/ Le film est si mauvais que les chansons en perdent de leur intérêt car elles n''illustrent que des images sans sens. Pour beaucoup de détracteurs, "I am the walrus" (qui est un des titres les plus brillants de l''histoire du rock, disons le) n''est qu''un ramassis de mots se suivants sans cohérence...

Bref, si les fans des Beatles accordent de l''intérêt à cet album, c''est surtout parce qu''on y trouve des tubes regroupés sur une même galette. Mais il est vrai que ce n''est pas un véritable album en soi, d''où parfois le quasi mépris de certains.
Pour les détracteurs des Beatles, il est clair, que ce n''est qu''un argument stupide de plus...

En tout cas, pour les malades des Beatles, rien que "fool on the hill" (ahhh la flutine !!) et "I am the walrus" suffisent à en faire un grand album...

(Ai-je été clair dans ce post ?? Je ne crois pas... Je suis dans un état moi... Je vais jouer de la flutine pour me révitaliser et je reviens....)

"Y''a des jours où faut pas m''énerver. Y''a des jours tous les jours"
torrance'
 

Messagepar Zerosum' sur 09 Mar 2004 21:17

Oui j''ai toujours su au plus profond de moi que j''étais une véritable salope en effet. Et je le revendique d''ailleurs ! :D Mais siamoise, ça c''est une grande nouvauté. Et tu m''en vois très honnoré !!! :D

Pour ce qui est de mes goûts musicaux... j''aimerais bien mais je vais pas pouvoir pcq j''ai paumé ma liste d''adjectifs !!! mince alors ! Je vais donc éviter de vous infliger une argumentation du genre "c''est trop top", "ça déchire", et autres "je kiffe grave".
Et puis passer après de tels exposés ça fout déjà la honte d''emblée quoi ! :D

Allez je vous dit quand même où sont mes préférences (quelques paroles pour mieux vous mettre sur la voie) :
"Je m''appelle Lo - Litahhh...
C''est pas ma faute à moaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah...
Ello-ellitéaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah"
(je l''adore cette chanson, mais là cette phrase - la dernière - je la comprends toujours pas! :( )

Mais ma préférée, celle que je kiffe le plus c''est quand même le déjà classique :
"A 20 ans, on est invinciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibleux...
à 20 ans, rien n''est impossiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibleux"
Ouep, tout à fait d''accord avec ce qu''elle dit la petite Lorie en plus. Et puis d''abord Lorie c''est ma meilleure amie ! :)

Vous avez pu vous rendre compte à quel point je m''emporte quand on touche ma petite Lorie d''amour ?! Ben vous savez pourquoi maintenant ! Parce que moi je la kiffe trop Lorie. (mais vraiment trop quoi! beaucoup trop même!)


BELIEVE TO UNDERSTAND
Zerosum'
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:18

Episode 2 :
THE VELVET UNDERGROUND AND NICO (1967)





Lorsque j''étais enfant, j''entendais mon frère dire que Lou Reed était un taré, un fou dangereux et il parlait souvent de ce groupe au nom étrange "The Velvet Underground".
Lorsque j''étais enfant, j''avais vu dans un magasin de disques underground (tiens tiens) de ma belle ville de Cannes un disque bizarre orné d''une banane.
Je pensais à l''époque que ce groupe était un collectif de vieux papys qui continuait à faire de la musique.
Mais un peu plus tard, alors que les boutons fleurissaient sur ma gueule, j''apprenais que non seulement ce groupe n''existait plus depuis 1970 et qu''il était effectivement un groupe de tarés et de malades mentaux. Et que Lou Reed en était le chef, le gourou, une sorte de Christophe Colomb des expériences extrêmes.
Plusieurs années plus tard, j''en suis encore là, à écouter ce groupe en me disant que les trop peu nombreuses personnes qui avaient acheté leurs disques à l''époque étaient de sacrés chanceux. De ceux qui n''ont sans doute pas survécu à la drogue, au sexe et à la fièvre bruitiste de la musique alternative.

Aujourd''hui, je comprends surtout pourquoi cet album a changé la musique et une bonne partie de ma façon d''écouter la musique.
Chauffez les circuits de la Delorean, on part en 1967 découvrir pourquoi cet album et ce groupe sont essentiels à ma vie et bientôt à la vôtre...

PETITE HISTOIRE (deviendra grande)
La grande histoire du Velvet commence avec celle moins glorieuse de son futur leader, Lou Reed. Considéré déviant sexuel par ses psychologues devant analyser ses problèmes comportementaux, il subit à 17 ans un traitement aux électrochocs pour le faire rentrer dans le droit chemin... Alors oui, Lou Reed n''en est pas sorti indemne.
Toute sa jeunesse sera parsemée de rencontres fortuites, d''études plus ou moins ratées, et de petits boulots (dont un de songwriter pour un label indépendant). Parmi ses rencontres, quatre vont changer sa vie.
Sterling Morrison deviendra guitariste du Velvet.
Maureen Tucker, femme androgyne, deviendra batteuse.
John Cale, violoniste de génie apportera sa touche de folie.
Et Andy Warhol fera d''eux une attraction arty et underground de ses spectacles conceptuels. Puis en fera un groupe.
Le Velvet naît officiellement en 1965. En 1966, après quelques maquettes, leur premier album, produit par Warhol est enfin sur le point d''être enregistré. Mais Warhol va y mettre sa patte : le mannequin mondialement connu, Nico, ancienne compagne d''Alain Delon...

LA POCHETTE
La pochette originelle ne comporte ni le nom du groupe, ni le titre de l''album sur son recto. Mais juste un fruit et une mention écrite en minuscules caractères...
Une banane, jaune, s''étirant tout du long du 33tours. Et cette mention, "peel slowly and see". See what, en fait ? Voir le corps de la banane, d''un rose éclatant... lorsque l''on soulève l''autocollant...
Une oeuvre signée, en gros et en noir par Andy Warhol...
Si cette pochette reste aujourd''hui mythique, c''est pour l''onde de choc qu''elle procura. Symbole phallique évident, Warhol joue la provocation, sachant que les chansons de Lou Reed sont empreintes de sexe, de violence contenue, de drogue et de femmes fatales...
A l''époque, des rumeurs affirment que la banane de la pochette est imprégnée de LSD... Et de jeunes étudiants se mettent à fumer des peaux de bananes séchées pour en voir l''effet, soit disant hallucinogène.

Tout ça pour vous dire que si un jour, vous trouvez un exemplaire original de cet album dans votre grenier, vous tenez une jolie pièce de collection.. Et une oeuvre d''art rock''n roll...

L''ONDE DE CHOC "VELVET"

Une onde de choc passée inaperçue... car cet album est un flop commercial, n''atteignant que la 137ème place des charts.
Non, l''onde de choc ne peut être comprise qu''avec le recul. Un choc culturel, un choc musical, une provocation géniale.
Car l''album à la banane est l''un des premiers disques remettant en cause sans vraiment le vouloir le mouvement hippie, le flower power, le rock tel qu''il existe à cette époque. Musicalement, il bafoue toutes les règles, puisque le chant n''est jamais décliné en harmonies. Les interprètes des chansons changent selon les morceaux. Le violon eléctrique de John Cale part dans des virées sonores plus proches de nappes de sons que d''une quelconque mélodie.
Car "The Velvet Underground and Nico" est avant tout la mise en musique des souffrances et des fêlures d''un homme : Lou Reed.

LES PAROLES
L''un des grand intérêt de cet album est sans nul doute les lyrics écrits par Lou Reed. Les thèmes de ses paroles se déguisent et illustrent des ballades apparemment romantiques, des morceaux de rock bruitistes, des mélopées sans aucune mélodie.
Que ce soit la paranoïa ("Sunday Morning"), l''horreur mondaine ("All tomorrow parties"), l''achat de drogue, la fuite face à elle et l''inévitable dépendance ("Waiting for my man", "run run run", "Heroin"), le Sado Masochisme ("Venus in Furs") et l''esclavagisme mental face à la beauté ("Femme Fatale"), les thèmes des chansons de Reed sont tous à contre pied d''une époque fleurant bon l''optimisme, le bonheur, l''amour sans risque et le peace and love.

Reed, lui, plonge profondément dans les pires dessins humains, dans ses peurs et ses violences les plus quotidiennes. Reed, radiographie son âme et nous pousse à nous demander si ces peurs là ne sont pas les nôtres...

Si pour lui, ces textes sont évidents, car représentatifs de sa vie, ils sont pourtant d''une audace et d''une finesse rare...

Petit florilège :
"Shiny shiny boots of leather
Whiplash girl-child in the dark
Comes in bells, your servant, don''t forsake him
Strike dear mistress and cure his heart" in "Venus in Furs"

"Heroin, be the death of me
Heroin, it''s my wife and it''s my life, ha-ha
Because a mainer to my vein
Leads to a center in my head
And then I''m better off than dead" in "Heroin"


Mais Lou Reed sait aussi écrire des chansons d''amour empreintes de beauté, d''obstacles, ne sombrant jamais dans la mièvrerie ou dans le conte de fées. "I''ll be your mirror" est à ce titre l''une des chansons les plus belles de cet album, la mélodie douce amère fredonnée par Nico se posant avec douceur sur une instrumentation low tempo :

"When you think the night has seen your mind
That inside you''re twisted and unkind
Let me stand to show that you are blind
Please put down your hands
Cause I see you

I find it hard
to believe you don''t know, the beauty you are
But if you don''t, let me be your eyes
A hand to your darkness, so you won''t be afraid"

Une chanson qui vaut à celle seule l''achat de l''album...

LA MUSIQUE
Si je vous dis indescriptible, vous allez me jeter des bananes, arguant que je me fous de vous... Et pourtant, comment retranscrire la folie sonore qu''abrite cet album, dans lequel tous les genres se mélangent.
Des genres qui n''appartienent qu''au Velvet. Car si vous n''avez jamais entendu une seule chanson du Velvet, personne ne pourra vous faire comprendre le son du Velvet. Aucune comparaison possible, aucun artiste parvenu à ce même son incandescent et sale, doux puis tranchant, mélodique puis cacophonique... tout simplement.
Un album dont le foisonnement n''a d''égal que la magie, irradié par le chant ironique de Lou Reed, l''accent germanique de Nico, les violons envolés de John Cale et une rythmique assurée par une Moe Tucker survoltée et un Morrison passant de la guitare à la basse avec une grâce confondante.



Un album qui soit vous clouera au sol pour toute votre vie (j''en suis là) ou vous laissera sur le bas côté pour mieux venir vous rechercher quand vous serez prêt...
Un album ayant terriblement influencé un certain David Bowie, qui à son écoute savait que son avenir se jouait dans cette sphère là : celle de la provocation pour la création.
Un album qui encore aujourd''hui est si novateur et audacieux qu''il pourrait apprendre à tous les néo-metaleux ce qu''est la vraie révolte, la vraie souffrance, le véritable doigt d''honneur au monde...
Un album que vous pourrez écouter juste pour le plaisir, mais qui pourra aussi bercer vos nuits, vos étreintes amoureuses, et vos rêves comme vos cauchemars....


Leurs albums suivants sont eux aussi des sucreries acidulées et j''en parlerai très bientôt, à mois que l''un de vous nous les chronique avant !


"Y''a des jours où faut pas m''énerver. Y''a des jours tous les jours"


[img]http://images.amazon.com/images/P/BOOOOO2G7C.01.LZZZZZZZ.jpg[/img]
torrance'
 

Messagepar Amrith Zêta' sur 09 Mar 2004 21:19

[b]Headz[/b] (1994/Mo''Wax)
[img]http://www.newforms.net/images/albums/mowax_headz1.jpg[/img]

Retour sur Headz, pierre angulaire de l''abstract hip-hop.
1992, James Lavelle créé le label Mo''Wax à Londres avec trois bouts de ficelle. Le label versera dès ses débuts dans un nouveau type d''acid jazz alors à la mode en Angleterre. Puis en 1993, un certain Dj Shadow largue un maxi, "In Flux", qui changera le cours de l''histoire de Mo''Wax : désormais, c''est dans l''abstract hip-hop, nouveau genre prometteur, que donneront les artistes signés par Lavelle. Pour marquer la nouvelle orientation du label, Lavelle sort Headz, une double-compilation désormais mythique, cruciale, culte qui servira à l''époque d''affiche publicitaire au label. Au final, ce sont dix-huit grand morceaux d''abstract hip-hop qui font le track-listing de Headz.

Nous sommes en 1994 et déjà sur ce disque avant-gardiste nous retrouvons de futurs grands noms de la scène trip-hop et électro : Dj Shadow est présent sur deux titres, dont le classique et célèbre "In Flux" ici agrémenté d''une interlude inédite, mais aussi sur l''inédit et excellent "Lost And Found" qui sample des percussions de U2. Sont présents également Attica Blues, sorte de Portishead avant l''heure mais qui sonne bien plus sèchement, ainsi que Autechre, future star mondiale de l''électronique bruitiste chez Warp et qui sert ici le downtempo "Lowride". La Funk Mob, français qui officient aujourd''hui sous le nom Cassius dans les cercles house montre ici qu''elle était la vraie initiatrice de la french touch, tout comme RPM premier groupe de trip-hop français sur le superbe "The Inside". Comme autre classique la compilation contient également le "Time Has Come" originel du mythique UNKLE période Major Force, le premier Nightmare On Wax, l''un des premiers Howie B. Tous les morceaux dépassent les six minutes et certains frôlent les dix. Voilà donc pour la compilation ultime de l''histoire de l''abstract hip-hop, que certains osent renier.

Disc 1
- Patterson : "Freedom Now" (Meditation Mix)
- Attica Blues : "Contemplating Jazz"
- Awunsound : "Symmetrical Jazz"
- Nightmare On Wax : "Stars"
- La Funk Mob : "Ravers Suck Our Sound"
- M.F. Outa National : "Miles Out Of Time" (Astrocentric Mix "N" Beats)
- RPM : "The Inside"
- Autechre : "Lowride"
- Olde Scottish : "Wildstyle" (Dj Krush Handshake)

Disc 2
- Dj Shadow : "Lost And Found"
- Skull : "Destroy All Monsters"
- Deflon Sallahr : "Don''t Fake It"
- RPM : "2000"
- Palmskin Productions : "Slipper Suite"
- UNKLE : "The Time Has Come"
- Howie B. : "Head West"
- Tranquility Bass : "They Came In Peace"
- Dj Shadow : "In Flux" (Alternative Interlude)

Comme beaucoup de vieux disques Mo''Wax, Headz est aujourd''hui indisponible dans le commerce. La compilation ne se trouve que d''occasion mais cher, soit en édition originale anglaise Mo''Wax, soit en réédition allemande Marlboro Music. Headz a eu quelques années plus tard une suite, Headz II, quadruple-compilation nettement plus dispensable mais aussi difficile à trouver dans le commerce.
Amrith Zêta'
 

Messagepar yoan' sur 09 Mar 2004 21:21

Difficile de passer après une analyse aussi rondement menée !! J''ai pris beaucoup de plaisir à te lire torrance, et à vrai dire, tu as éveillé ma curiosité sur ce groupe que j''admets très mal connaître. En fait, hormis les beatles, j''ai pas mal d''à priori sur les "vieux" groupes, je le reconnais. :) Mais je vais tâcher de me soigner, c''est promis. d''ailleurs, je compte sur toi pour me guider sur le chemin de la rédemption...

En ce qui me concerne, et puisqu''il m''incombe de prendre le relais des reviews de ce topic passionnant, je vais tâcher de vous faire partager toute l''admiration que j''ai pour SILVERCHAIR. Une fois de plus... :D

SILVERCHAIR :
-daniel johns : guitare/chant
-chris joannou : basse
-ben gillies : batterie

Leur histoire tout d''abord est exceptionnelle, et ce à plus d''un titre.
Ce trio australien connaît le succès alors que ses membres ne dépassent pas les 16 ans. Un titre, "tomorrow", les fait se révéler en lançant leur carrière de manière tonitruante. C''est en effet grâce à ce morceau que le groupe remporte un concours qui débouchera sur une signature chez sony music. Alors que tant de groupes galèrent, silverchair aura bénéficié d''un coup de pouce du destin incroyable... Ensuite, les choses s''enchaînent extrêmement rapidement : Leurs deux premiers albums, "frogstomp" (1995) et "freak show" (1997) cartonnent et sont le témoignage de la capacité du groupe à jouer un rock, certes bien dans le ton post-grunge de l''époque, mais sincère et puissant, passionné et rageur. Les concerts que donne le groupe sont à ce titre époustouflants et en impressionnent plus d''un. Cela dit, en dehors du soutien massif de nombreux fans orphelins de nirvana, les médias quant à eux sont beaucoup plus divisés. "une vulgaire copie de pearl jam", voilà l''étiquette que le groupe traînera comme un boulet tout au long de sa carrière, une critique qui se révélera à ce point fausse qu''aujourd''hui elle ne manque pas de me faire hurler de rire...


[img]http://www.artistdirect.com/Images/Sources/AMGCOVERS/music/cover200/drd100/d150/d15081d5559.jpg[/img]
FROGSTOMP : un album certes un peu naïf, mais d''une efficacité et d''une sincérité redoutable. Un pur moment de rock, quoi qu''on en dise !

[img]http://www.dropd.com/issue/44/Silverchair/freakshow.jpg[/img]
FREAK SHOW : les doutes d''un groupe confronté au succès et présenté (en partie en raison de l''âge de ses musiciens) comme un phénomène de foire. L''album est plus sombre, plus rageur, plus amère, mieux produit, et laisse déjà entrevoir la capacité du groupe à étoffer son jeu en s''essayant avec succès à des morceaux plus posés et plus riches musicalement. Les fans hurlent au génie et silverchair est désigné comme le plus digne héritier du mouvement grunge.

[img]http://www.artistdirect.com/Images/Sources/AMGCOVERS/music/cover200/dre100/e146/e146706ef61.jpg[/img]
NEON BALLROOM (1999) : un album noir, véritable miroir d''une part du mal être d''un daniel johns complètement laminé par une anorexie l''ayant considérablement affaibli (thème traîté de magnifique façon dans "ana''s song"), et d''autre part d''une dépendance à d''innombrables médicaments limitant un stress qui à l''époque frôle la paranoïa. Dépressif, cet album l''est donc sans aucun doute, car hormis les puissants "anthem for the year 2000" et "satin sheets", un malaise quasi-palpable émane de tous les autres titres, titres dans lesquels daniel johns se dévoile avec une sincérité désarmante. Mais là où de nombreux groupes versent dans le pathétiquement larmoyant, silverchair lui, donne dans le profondément émouvant et passionné. Musicalement déjà, silverchair bifurque très nettement. L''album s''ouvre sur le grandiose "emotion sickness" (avec la participation de david helfgott officiant en tant que pianiste) qui voit s''accomplir une symbiose magique entre violons/guitares/piano pour un titre long de 6 minutes s''achevant sur ce qui reste sans doute le plus bel arpège qu''il m''ait été donné d''entendre. La claque !
A l''exception de l''extrêmement rageur "spawn again", l''album est apaisant, relaxant, et marque définitivement un tournant dans le son du groupe, devenu capable comme le montrent des titres tels que "paint pastel princess", "black tangled heart" ou "steam will rise" de varier son jeu et de le personnaliser comme trés peu sont capables de le faire. A écouter absolument.

[img]http://www.artistdirect.com/Images/Sources/AMGCOVERS/music/cover200/drf400/f445/f44524e9yd5.jpg[/img]
DIORAMA (2002) : Daniel va mieux et il le fait savoir !! Cet album tant attendu (en tout cas par moi) symbolise clairement le bonheur et la joie de vivre, assumant ainsi totalement son côté fantaisiste et complètement surréaliste.
J''ai l''intime convction qu''il s''agit là d''un album destiné à devenir culte, non pas parce qu''il dénonce quoi que ce soit ou appelle à une quelconque révolution, mais tout simplement parce que diorama est l''incarnation musicale parfaite du rêve dans ce qu''il a de plus stimulant et ennivrant. Une véritable ode à l''imaginaire... L''album démarre sur les chapeaux de roue avec l''enthousiaste et lumineux "across the night", un titre sublime et d''une ambition gigantesque. L''orchestration magnifique et complexe signée van dyke parks (connu pour son travail avec les beach boys) confère au morceau un côté comédie musicale hollywoodienne des années 50 très appréciable. Le chant quant à lui, à la fois si abouti mélodiquement et se révélant si personnel, est irrésistible. Daniel module sa voix avec une aisance déconcertante.
A noter que les deux dernières minutes du titre marquent une cassure très nette avec les 3 premières sans toutefois en altérer la cohérence. Cette liberté de structure complètement maîtrisée n''est pas sans rappeller les beatles, maîtres incontestés des prises de direction aussi radicales qu''imprévisibles... S''ensuivent des titres tels que "the greatest view", "without you" ou "world upon your shoulders" représentant en quelque sorte "la marque de fabrique silverchair", à savoir des morceaux qui marient à merveille le rock pur et dur caractérisé par de puissants riffs de guitare, et une orchestration impeccable leur apportant une indéniable touche seventies. Le chant, comme à chaque fois, magnifie le tout de façon renversante et place chacun de ces morceaux bien au dessus de ce qu'il nous est habituellement donné d'entendre.
Le summum est atteint avec "tuna in the brine" : long de 6 minutes, ce titre est ce que l'on pourrait appeler une chanson linéaire, car elle ne suit pas le classique couplet/refrain modelant 99% de ce que l'on peut entendre dans le domaine de la musique. Ce morceau est en perpétuelle évolution, ne se "répète jamais" mais garde malgré tout une ligne conductrice lui conférant une logique dans sa structure. Tout est parfaitement lié et jamais le morceau ne donne l'impression d'enchaîner les séquences sans cohérence. Il s'agit également du morceau le plus riche instrumentalement, van dyke parks se surpassant pour offrir à ce titre une orchestration véritablement étourdissante. C'est assez inexplicable, il faut l'écouter pour comprendre.
"One way mule" ou "the lever" sont là pour rappeler que silverchair est toujours capable de jouer fort et avec infiniment plus de hargne et de sincérité que n''importe quel groupe de néo-metal à la noix matraqué sur les ondes (vous connissez linkin park ?). Et pour clore le tout de la plus belle des façons, "after all these years" se pose en ballade épurée au piano véritablement ensorcelante.

Ironie du sort, je laisse la parole à télérama qui il n''y a pas si longtemps ne cachait pas son mépris vis à vis de ce groupe soit disant si détestable... "Silverchair est devenu un monstre du rock moderne, capable de tout mélanger, de tout risquer, sans jamais perdre pied. Fans de rock old school (de t-rex à deep purple !) ou collectionneur de pop délicate, expert curieux ou simple amateur de musique ardente, ne passez pas à côté d''un tel bonheur."

[img]http://chairdan.free.fr/photo/photo/99/bandneon5.jpg[/img]
Avec, de gauche à droite : chris joannou, daniel johns et ben gillies.

Pour plus d''infos, le meilleur site français sur silverchair : http://www.silverchair.fr.st/

PS : concert de silverchair ce mardi 3 juin à la mutualité à Paris. Un grand moment en perspective. Il reste encore 500 places, avis aux intéressés...




"Les cacahuètes, c''est le mouvement perpétuel de l''homme". JC VAN DAMME
yoan'
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:22

Voilà donc deux nouvelles missions pour ma pomme : appeler mon pote DJ pour savoir s''il n''aurait pas par hasard la compilation "Headz" pour me la copier...

Et réécouter "Diorama" et "Frogstomp" (les deux seuls albums de Silverchair en ma possession...) et taxer "Freakshow" et "Neon Ballroom" à un autre de mes potes pour les graver... (je sais, Yoan, pour un fan, c''est intolérable de copier des disques mais mon budget est très très limité !!).

Merci les gars, c''était très intéressant.
Je savais pas que Cassius ex-La Funk Mob avait été publiés cjez Mo''Wax.. C''est la meilleure celle-là. D''ailleurs, aujourd''hui, Cassius dit ne pas vouloir évoluer dans le mouvement french touch qu''ils trouvent réducteur et incohérent. je comprends pourquoi, désormais. Ce titre oublié doit être le reflet du foisonnement de leur carrière.
Quant à UNKLE, c''est un des albums cultes de ma discothèque, avec notamment le titre avec R. Ashcroft qui est un bijou absolu.

D''autre part Yoan, comment analyses-tu le retournement de veste de la critique concernant Silverchair. Télérama et Les Inrocks ont effectivement souvent méprisé ce groupe et ont pourtant encensé "Diorama"... Opportunisme ou simple mea culpa ? Je ne le vois pas comme de l''opportunisme quand on sait que "Diorama" a été peu relayé par les médias qui d''ordinaire nous faisaient bouffer du Silverchair (MTV entre autres)... Peut être que cet album est tout simplement le meilleur qu''ils aient fait et que sa qualité a davantage attiré les critiques exigeants que les médias mainstream, reflétant ainsi la maturité du groupe mais aussi leur volonté de se renouveler sans véritable velléité commerciale. Ce qui fait de Silverchair un groupe d''autant plus respectable quand on voit le nombre de vendus qui parsèment nos radios et télés...

Il faut dire qu''ils ont débuté très tôt et il est évident qu''à 16 ans, à moins d''être Mozart, il est peu probable qu''un groupe puisse faire une musique recherchée et intelligente... Dont acte. La résurrection de Silverchair fait en tout cas plaisir à voir et il est vrai que "Diorama" est un très bon album, même si j''ai parfois trouvé la prod un peu trop pompière (sur certains morceaux seulement). (P.S : "tuna in the brine" est le morceau que je préfère car l''orchestration, notamment dans l''intro, contraste merveilleusement avec la voix de Johns...)


Sinon j''ai une question à vous poser : après presque 300 messages, je ne sais toujours pas comment on fait pour introduire des photos ou des images dans le texte comme vous l''avez fait avec les pochettes... Help ! I need somebody...

"Y''a des jours où faut pas m''énerver. Y''a des jours tous les jours"
torrance'
 

Messagepar strughold' sur 09 Mar 2004 21:23

Il te faut d''abord trouver l''adressse URL de la photo que tu désires intégrer. Pour cela, rien de plus simple. Un "clic-droit" sur la photo en question, un menu apparait et tu entres dans les propriétés... Là, tu récupères la fameuse adresse que tu insères entre ces deux balises au moment d''éditer ton message :

[ img ][ /img ]

Le tout sans le moindre espace...

BON COURAGE !

------------------------------------------
[img]http://xfphotos.fredfarm.com/ftf/moviecaps/tn_d_cap949_jpg.jpg[/img]
[color=red]One man alone cannot fight the future ![/color]
strughold'
 

Messagepar Kritschgau' sur 09 Mar 2004 21:24

[quote]
D''''autre part Yoan, comment analyses-tu le retournement de veste de la critique concernant Silverchair. Télérama et Les Inrocks ont effectivement souvent méprisé ce groupe et ont pourtant encensé "Diorama"... Opportunisme ou simple mea culpa ? Je ne le vois pas comme de l''''opportunisme quand on sait que "Diorama" a été peu relayé par les médias qui d''''ordinaire nous faisaient bouffer du Silverchair (MTV entre autres)...
[/quote]

Ben, pour moi c''est presque logique :p
C''est le genre de journal élitiste qui enfonce ce qui cartonne ou qui est médiatisé et qui encense ce qui a un profil underground.

Bon, j''avoue que c''est un a priori parce que je ne lis pas franchement les magazines cités, mais vu les films qu''ils favorisent et ceux qu''ils descendent , y a ptet un peu de vrai

Pour leurs premiers albums, Silverchair ont été considèré comme l''après Nirvana, en quelques sorte la relève !!!!
Et à cause de ca, ils ont été un peu médiatisé

Maintenant, tout le monde a un peu oublié Silverchair, de plus Diorama est véritablement très bon : en clair Silverchair est repassé dans la zone " On peut faire une bonne critique" des Inrocks et de télérama

@++,Kri...
Kritschgau'
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:25

Merci Strughold mais malgré tes conseils, il semblerait que cela ne veuille pas fonctionner pour je ne sais quelle raison. Peut être parce que je suis sur Mac... j''ai pourtant bien mis l''adresse de l''image de la pochette du Velvet comme indiqué mais au bout du compte, le message est édité, mais sans l''image...
Va comprendre, hein...

"Y''a des jours où faut pas m''énerver. Y''a des jours tous les jours"
torrance'
 

Messagepar Amrith Zêta' sur 09 Mar 2004 21:25

Télérama et les Inrocks sont deux revues branchouillardes - les revues "gauche caviar" comme on dit avec Guigui -, qui chient sur tout ce qui est ultra-médiatisé et ignorent l''existence de ce qui est ultra-underground. Ils se prennent pour des initiés mais ne connaissent que le faux underground et retournent leur veste sans cesse. Ils ont craché sur Silverchair puis sont revenus sur leur opinion, comme ils avaient craché sur Dj Vadim avant de changer d''avis lorsque le buzz Ninja Tune a commencé. Ils se foutent de la musique de masse tout autant que de la véritable scène underground. Ils prennent un entre deux et en font des éloges, car ils sont persuadés d''être alternatifs et de valoir mieux que la sélection M6. Ils jouent les défricheurs mais découvrent toujours les artistes deux ans après leur arrivée. Leur cirque sur Björk et Massive Attack traduit bien leur hype démesurée et parisianiste à deux sous.
Bref, Télérama et les Inrocks c''est du pipi de chat, comme toute la presse généraliste qu''elle soit beauf ou chébran. Faut lire spé sinon rien :)
Amrith Zêta'
 

Messagepar strughold' sur 09 Mar 2004 21:27

[quote]
Merci Strughold mais malgré tes conseils, il semblerait que cela ne veuille pas fonctionner pour je ne sais quelle raison. Peut être parce que je suis sur Mac... j''ai pourtant bien mis l''adresse de l''image de la pochette du Velvet comme indiqué mais au bout du compte, le message est édité, mais sans l''image...
Va comprendre, hein...
[/quote]

J''ai oublié de te préciser que tes images devaient être en ligne !!!! Autrement dit, tu ne pourras pas intégrer les images qui se trouvent sur ton disque dur. Pour mettre des images en ligne il existe des sites comme Wistiti.fr ou Picbull.com

Maintenant si l''image que tu souhaitais intégrer se trouve sur le net, il est possible que tu ais commis une maladresse au niveau des balises.

------------------------------------------
[img]http://xfphotos.fredfarm.com/ftf/moviecaps/tn_d_cap949_jpg.jpg[/img]
[color=red]One man alone cannot fight the future ![/color]
strughold'
 

Messagepar yoan' sur 09 Mar 2004 21:28

[quote]réécouter "Diorama" et "Frogstomp" (les deux seuls albums de Silverchair en ma possession...) et taxer "Freakshow" et "Neon Ballroom" à un autre de mes potes pour les graver... (je sais, Yoan, pour un fan, c''''est intolérable de copier des disques mais mon budget est très très limité !!).[/quote]
Si tu as acheté diorama (qui a fait un flop dans notre beau pays), c''est déjà une excellente chose.

[quote]D''''autre part Yoan, comment analyses-tu le retournement de veste de la critique concernant Silverchair. Télérama et Les Inrocks ont effectivement souvent méprisé ce groupe et ont pourtant encensé "Diorama"... Opportunisme ou simple mea culpa ?[/quote]
Bonne question tiens !! Déjà, je n''avais jamais vraiment compris l''incroyable véhémence de certaines critiques, désolé de le dire, réellement pédantes et outrageusement élitistes. Certains chroniqueurs allant carrément jusqu''à insulter le groupe !! Sans vouloir jouer les vierges effarouchées, je trouve choquant d''user de propos aussi violents simplement pour dire que l''on trouve un disque mauvais. C''est un premier point.
Ensuite, il est clair que selon moi, silverchair a été, dans des proportions particulièrement importantes, victime de son étiquette de "jeune groupe commercial singeant ses aînés pour le compte de sony". Il est tout à fait établi que beaucoup de gens avaient d''énormes à priori sur ce groupe débarqué de nulle part avec pour chanteur/guitariste un type de 16 ans à la frimousse cobainesque. Bref, personne ou presque ne voulait les prendre au sérieux, et ce même avant d''avoir entendu leur musique. Silverchair était au contraire la cible parfaite des têtes pensantes du rock critic et à ce titre, "les 3 mouflets australopithèques" comme ils les appellent, en ont pris pour leur grade au delà du raisonnable. Seulement si ces messieurs avaient bien voulu tendre l''oreille, ils auraient vu en "frogstomp" un album simple, direct, sincère, passionné et accrocheur. Je suis d''accord pour dire que frogstomp copiait plus ou moins certains groupes de seattle et que sous certains aspects (notamment les lyrics) cet album était largement perfectible, mais taxer silverchair d''opportunistes convoitant le succès et l''argent, c''était ridicule...

Pour "freak show", le groupe recueille sensiblement les mêmes critiques. Une vraie volée de bois vert !! Pourtant, aux côtés de morceaux aussi percutants que "freak" ou "no association", des titres beaucoup plus intimistes tels que "cemetery" ou "petrol and chlorine" laissaient déjà entrevoir l''évolution du groupe. Mais la critique s''en fout, y''a marqué "silverchair" sur la pochette...

Pour neon ballroom, les critiques deviennent hilarantes tant elles mettent en lumière la profonde mauvaise foi de leurs auteurs. Si avant on pouvait en douter, cette fois il n''y a plus de doute : silverchair est méprisé et complètement victime de son image archi imméritée de "boys band du grunge". Ainsi pourra-t-on lire que "neon ballroom est une pâle copie d''un album de nirvana". (!!!!!)
Plutôt que de vous saouler de commentaires, je vous recommande d''écouter cet album, l''extrême bêtise de la phrase sus-citée vous apparaîtra alors sans effort...

Puis vient le temps des louanges avec diorama... Très hypocritement, les journaleux, qui ne manquent pas de rappeler que selon eux "les 3 premiers albums de silverchair ne contenaient pas un embryon de chanson potable" (ben voyons !!), s''étonnent de la qualité d''un tel album. "Mais comment diable est-ce possible ??" Bah pour leur répondre, peut-être qu''en faisant preuve d''un peu plus d''ouverture et d''objectivité, diorama n''aurait pas à ce point été une surprise. Selon moi c''est même la suite logique de "neon ballroom"... Mais qu'on ne s'y trompe pas, silverchair est encore victime de son étiquette "grunge pour prépubères". Combien de fois m'a-t-on dit (et me dit-on encore) "mais t'écoutes encore silverchair à ton âge ?" le tout avec un sourir en coin qui en dit long sur le mépris touchant ce groupe...
Bref, je pense qu''il faut faire le ménage chez les rock critic, prisonniers de leur dévotion aux années 70. Pour preuve, les vines (groupe sympathique certes), littéralement élévés au rang de génies du rock parce qu''ils sont un mix de nirvana et... des sex pistols !! D''ailleurs c''est un peu pareil pour les strokes, comme ils semblent débarquer tout tout droit de la belle époque rock dont ils ont le look, le son et l''attitude, on en fait une énorme sensation soit disant en mesure de révolutionner le rock. Sauf que ce n''est ni plus ni moins que du rolling stones remis au goût du jour !! Mais après tout, c''est ce qu''il faut pour faire bander un patrick eudeline en herbe.

Et pour clore ce chapitre "le rock critic ça pue", je dirais simplement que ce bon vieux phillipe manoeuvre n''a pas pu s''empêcher de dire énormément de bien de l''album solo de mick jagger. Mouarf !! Ca vaut toutes les explications du monde !! :D


"Les cacahuètes, c''est le mouvement perpétuel de l''homme". JC VAN DAMME
yoan'
 

Messagepar Jack The Reticulan sur 09 Mar 2004 21:29

En voilà un topic passionnant ! :D

Autant d’enthousiasme me donne envie de vous parler d’un groupe assez peu connu en France qui, avec ses deux premiers albums, a bercé mon adolescence, et continue de me bercer, d’ailleurs ! En anglais, « bercer », ça se dit bien « to rock », non :wink:

Le groupe en question c’est BIG COUNTRY avec les albums « The Crossing » en 1983, et « Steeltown » en 1984.
En plein dans les années new wave, dominées par les synthés et les boîtes à rythme, déboulent les quatre écossais de BIG COUNTRY ( Stuart Adamson au chant et à la guitare, Bruce Watson, guitares, Tony Butler, basse, et Mark Brzezicki (non, je n’ai pas oublié de lettres à son nom :P ) batterie ) avec leur premier album « The Crossing », une galette de vinyle ( à l’époque :wink: ) contenant autant d’énergie qu’une supernova, avec une musique puisée directement dans les racines du groupe, c’est à dire la musique celte.
Mais pas l’ombre d’une cornemuse ou d’autres instruments traditionnels ici, mais des guitares particulièrement énergiques jouant des morceaux originaux et mélodiques et plongeant l’auditeur dans une ambiance de fest-noz électrique ( avec notamment les titres « Fields of fire » ou « Harvest home » )

La section rythmique n’est pas en reste. La basse de Tony Butler, souple et élastique, virevolte comme un esprit follet, quant à Mark Brzezicki, il n’est pas manchot et exploite au maximum les possibilités de sa batterie, sans pour autant se prendre pour le batteur fou du Muppet Show !
Et Stuart Adamson pose sa voix avec toute son âme, offrant des textes plein de fougue !

Mon morceau favori de l’album est « Lost patrol », où les guitares et la voix d ‘Adamson tracent plusieurs lignes mélodiques s’enchaînant ou se chevauchant, guidées par une section rythmique irréprochable.
« Porrohman », le morceau concluant l’album ( du moins dans sa version vinyle, puisque les rééditions CD comptent en bonus des titres parus alors en face b des singles ou sur divers maxis ) est un des sommets du disque, épique avec ses changements de tempos et un Mark Brzezicki déchaîné !

Le tout est produit par Steve Lillywhite, très en vue à l’époque, spécialiste du son brut et pur ( il a, en outre, produit l’énergique « Sparkle in the rain » de Simple Minds )

L’année suivante BIG COUNTRY enfonce le clou avec « Steeltown », toujours produit par Lillywhite, encore plus aboutit que l’album précédent, avec un son plus brut et encore davantage d’énergie !
Le morceau d’ouverture, “Flame of the west”, est une vraie bombe et annonce la couleur : il y a de la fureur dans cet album !
Confirmation avec le titre « Where the rose is sown », véritable pamphlet sur l’intervention militaire Britannique aux Malouines. Ce morceau est enchaîné à « Come back to me », superbe ballade beaucoup plus « apaisée » que le titre précédent, mais hantée par une atmosphère ensorcelante toute écossaise. Le contraste est saisissant !
L’album se conclut, dans sa version vinyle, comme il avait commencé : sur une claque, avec le morceau « Just a shadow » qui va crescendo.


Evidemment les critiques rock bien-pensants et branchouilles de l’époque ne se sont pas gênés pour démolir BIG COUNTRY.
Ceux qui appréciaient ont qualifié leur musique de « rock héroïque » à cause de leur fougue et leur énergie, autant sur disque que sur scène où le groupe impressionnait ( à tel point que les Rolling Stones les choisiront pour assurer le première partie de leurs concerts européens ), mais aussi parce que leur style tranchait singulièrement dans le paysage musical de cette période.

Les guitares-cornemuses (ou l’inverse) de nos quatre écossais s’essoufflent quelque peu par la suite, sans non plus devenir asthmatiques, mais le groupe continuera à produire des albums intègres avec des chansons fort bien construites, et surtout se produira sur scène avec la même pèche !

Les bretons du groupe Matmatah ont dû très souvent écouter BIG COUNTRY dans les années 80 :wink:
En tout cas, s’il y avait bien un combo qui avait « la ouache », c’était bien BIG COUNTRY ! :wink:

Le groupe s’est séparé en 2000. Et son charismatique chanteur Stuart Adamson a choisi de mettre fin à ses jours en décembre 2001.

Ce topic est donc l’occasion rêvé de lui rendre hommage, en évoquant son fabuleux groupe auquel je suis resté fidèle.

Si en plus ça vous donne l’envie de jeter une oreille sur sa musique, je n’aurais pas « clavioté » en vain :)

Jack.


"Je peux croire à n''importe quoi, à condition qu''il s''agisse d''une chose incroyable."
Oscar Wilde.
Jack The Reticulan
 

Messagepar torrance' sur 09 Mar 2004 21:30

Yoan, je pense que tu as touché un point sensible quand tu dis qu''une critique ne doit pas comporter d''insultes. Je suis tout à fait d''accord avec toi, car je considère que trop souvent, beaucoup de critiques ne parviennent pas à dire vraiment pourquoi telle ou telle chose est à leurs yeux mauvaises.
Par exemple, dans le dernier exemplaire de Technikart, un journaliste met à la poubelle en deux lignes les albums de Massive Attack et Ben Harper, avec pour principal argument que leurs collègues les avaient aimés. Qu''ils n''aiment pas, OK. Mais pourquoi ?

D''autre part, la fascination des rock critics pour les 70''s est compréhensible car la plupart d''entre eux étaient adolescents à cette époque... Moi qui suis né à la fin des 70''s, j''ai pourtant aussi une fascination pour cette décennie musicale et celle qui précède, car pour moi, c''est durant cette période que le meilleur rock a été produit. Je ne suis pas pour autant sectaire puisque deux de mes artistes rock préférés (REM et Ben Harper) sont 80''s-00''s...
Et c''est souvent le pb des rock critics de ne pas voir que certains artistes aujourd''hui font fructifier un héritage et ne le pillent pas pour autant...

Quant au renouveau rock de ces deux dernières années, je le trouve un peu surfait. Si The Vines sont sympa (avec qq titres très accrocheurs), et si The Strokes se prennent un peu trop pour les fils de Jagger et Lou Reed, ils ont tout de même une force mélodique et un son brut assez intéressant.
Mais pour moi, les meilleurs de ce "renouveau" sont surtout The Libertines, de vrais branleurs comme on les aime, qui ne se prennent pas au sérieux et qui reprennent à leur compte un héritage Clashien de bon augure. Mais aussi The Music, qui, à mon sens, deviendront énormes pour leur capacité à mélanger avec énormément de talent mélodique un bon gros rock qui tâche façon Led Zep et des rythmiques synthétiques proches de la dance music proches des meilleurs New Order...

Mais je te rejoins sur les critics. Il faut s''en servir pour découvrir des choses mais en aucun brider ses découvertes ou ses goûts selon leurs dires...

"Y''a des jours où faut pas m''énerver. Y''a des jours tous les jours"
torrance'
 

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