L'actualité de ce musicien que j'apprécie beaucoup me pousse à enfin m'atteler à une présentation.
En effet Julien Lourau vient de sortir son dernier album, du moin une partie de celui-ci sur laquelle je vais revenir.
[b]Mais tout d'abord qui est Julien Lourau ?[/b]
On peut dire sans trop de risque dire qu'à 35 ans il est un des jeunes saxophonistes français les plus interessant à l'heure actuel. Et ce pas seulement en ce qui concerne le jazz même si Lourau se positione lui même comme un Jazzman avant tout.
Venu à la musique dès le début de son adolescence par le rock il s'interesse assez vite au Jazz et éprouve une fascination pour le jeu virtuose d'une pointure du genre : [b]Michael Brecker [/b](http://www.michaelbrecker.com/). Il s'acharne donc au travail de son instrument et peut assez rapidement se frotter à d'autre personalités prometteuses en ce début des années 90 tels que le guitariste Noël Akchoté ou le pianiste Bojan Zulfikarpasic pour former un collectif appelé Trash Corporation dont il n'éxiste hélas aucun enregistrement édité. Remarqué du milieu il va pouvoir cotoyer et travailler avec des pointures du jazz français et étranger tels Henri Texier et Abbey Lincoln et dans le même temps trouver sa voie et monter son propre groupe en tant que leader, puisque dès 1996 sort le premier disque de son Groove Gang, Lourau doit alors avoir 26 ans.
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Sorte de Jazz Funk Folklorique, la musique du Groove Gang est saluée pour sa fraîcheur et son entrain sur une scene jazz française qui en avait peut etre besoin à cette époque.
Le groupe récidive en 1998 avec "City Boom Boom"
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Et c'est alors que le Groove Gang est probablement à son apogée qu'il dissoud celui-ci pour s'interesser aux musiques électroniques et monter un des premiers groupe electro-jazz français qui accouchera en 2000 d'un disque qui lui est à n'en point douter une oeuvre majeur du genre et qui remporte pourtant un succès moin évidant beaucoup de critique taxant Lourau de jeunisme, lui reprochant de délaisser le "vrai" jazz pour une musique trop branchée.
Mais si le publique de l'époque est en effet plutot jeune c'est peut etre tout simplement parce que les "anciens" boudaient, d'autre part aujourd'hui je n'entend plus personne dire du mal de ce disque alors que s'est il donc passé entre temps ?
Comme rien ne peux paler pour la musique : deux extraits vidéo live de la tournée Gambit (preferer "Agua") [url=http://www.radioceros.com/ondemandvideo/lourau/lourauvideo.htm]:arrow: Radioceros[/url]
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2002 , nouvelle surprise de la part de Lourau qui sort "The Rise", un disque qui même s'il est loin de n'être que cela se pose comme une réponse aux précedentes critiques des acadamistes du Jazz. En effet ici Lourau retourne à un Jazz certe toujours actuel mais surtout dégagé de toute fioriture électronique et donc de toute hypothétique branchitude, un jazz plus "classique" dans lequel la critique verra une quête d'identité jazzistique apres une somme d'experimentation conséquente du fait que ce disque a quelque chose d'intime pour Lourau et comme si le retour à une musique accoustique revenait à une mise à nu de celle-ci.
Toujours sur radioceros, Lourau en tournée accompagné par Henri Texier à la contrebasse, André Ceccarelli à la batterie et Bojan Z au piano -rien que ça, apres la sortie de "The Rise"[url=http://www.radioceros.com/ondemandvideo/lourauquartet/lourau.htm]:arrow:[/url]
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Enfin voici le dernier venu, "Fire", premier volet d'un diptyque "Fire & Forget", "Forget" étant prévu pour le mois de septembre.
Déja "Choc" pour le magazine Jazzman, ce disque m'apparait néanmoin plus faible mais contrairement à eux j'attendrais la suite pour me forger un avis plus définitif. Plus faible, peut etre pour la simple raison que pour une fois Lourau cesse de vraiment nous surprendre en y livrant pêle-mêle tout ce qu'il sait faire et qu'il a déja fait.
Un concept, une musique le plus souvent éfficace et éclectique : un jazz oscillant entre Rock, House, Trip Hop Downtempo, Folklore.
Le "concept", c'est cette sortie en deux temps qui trouve son sens dans le titre même du diptyque : "Fire & Forget" vient du jargon des cannoniers britaniques. Un terme dans lequel on peut aisement voir une méthaphore du Jazz, musique d'improvisation où l'on joue dans l'urgence, on l'on fait feu sans se soucier de ce qu'il en adviendra.
Enfin je n'ai pu m'empecher de sourir en remarquant la juxtaposition de 2 titres :"Relaxin' @" et "Guantanamo". Une touche d'humour noir que vous aurez vite comprise, emprunte et hommage à Charlie Parker et son "relaxin' at camarillo".
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La suite en septembre donc ...