Je sais, il existe un topic sur [i]L'Arbre des possibles[/i], mais ceci est un article que j'ai écrit sur Werber, je dirais, en général... donc, voici :
[size=150][b]Des fourmis et des hommes[/b][/size]
[color=darkred][b]N'avez-vous jamais rêvé de pouvoir voler, de voyager dans l’espace ?
N’avez-vous jamais rêvé de voir le monde comme le voit une fourmi ?
N’avez-vous donc jamais rêvé de savoir d’où vous venez, qui vous êtes réellement et vers quoi vous vous dirigez ?[/b][/color]
Chacun d’entre nous s’est déjà pris au moins une fois à rêver cela, à se poser ces questions : par pur besoin de s’évader ou d’en savoir un peu plus sur la condition humaine (qui est loin d’être facile !!!),… Et quel est le meilleur moyen de s’évader à moindre prix, avec le moins de risques possibles (je parle aussi bien de risques physiques que de risques pour la santé morale !) ? Eh bien non, ce n’est pas la télévision ! Je veux parler de la lecture : [b]le LIVRE ![/b]
C’est aussi tout naturellement que je vous propose un petit tour dans le monde d’un des écrivains français contemporains les plus intéressants : Bernard Werber, qui vient de publier Nos amis les humains le 1er octobre dernier (il a décidé de sortir un livre tous les ans, le 1er octobre) et qui a beaucoup de projets en vue.
Bernard Werber est né en 1961, à Toulouse. Il écrit sa première nouvelle à 7 ans. Comme nous pouvons nous en rendre compte facilement en lisant ses œuvres, Werber est un homme curieux de tout : et c’est l'année même de son bac, en 1978, qu’il commence à travailler sur Les Fourmis, son 1er roman. En 1980, il entame des études de criminologie à l'Institut de Criminologie de Toulouse. Il entre, en 1982, à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Paris, et reçoit en 1983 le prix de la fondation News du meilleur jeune reporter et se voit attribuer une bourse pour un voyage en Côte d'Ivoire afin de suivre et d’étudier les fourmis Magnans. Il devient journaliste localier à Cambrai, puis pigiste à l'Evénement du Jeudi, Le Point et Libé. De 1984 à 1990, il travaille au Nouvel Observateur où il traite divers sujets scientifiques. Durant l’année 1990, étant au chômage, Werber profite de son temps libre pour apprendre le métier de scénariste de cinéma à l'INA.
Son 1er livre, [u]Les Fourmis[/u] est publié par [i]Albin Michel[/i] en 1991 : un parallèle entre la société humaine et celle des fourmis. Puis paraît [u]Le Jour des fourmis[/u] en 1992 (thriller scientifique… épopée d’une fourmi…) et Les Thanatonautes en 1996 : les premiers « [i]pas[/i] » de l’Homme dans l’au-delà, son exploration et les conséquences sur Terre, chez les vivants.
La trilogie des Fourmis s’achève avec [u]La Révolution des fourmis [/u](où la condition humaine est toujours remise en question : l’Homme peut-il changer les choses sans violence ?), en 1997 ; et la même année voit paraître Le Livre du voyage : un livre merveilleux à avoir toujours à portée de mains… au cas où l’on voudrait s’envoler, fuir la réalité, le temps de quelques pages…
Après des recherches documentaires en paléontologie, il rédige [u]Le Père de nos pères[/u] qui est publié en 1998. Ce roman nous plonge dans l’enquête d’un ancien inspecteur de police et d’une jeune journaliste scientifique sur… les débuts de l’humanité.
En 1999, Werber réalise son premier court métrage: [u]La Reine de Nacre[/u], un polar fantastique avec de nombreux effets spéciaux autour du thème des échecs. En 2000 sortent L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu où l’on peut trouver des questions et des réponses sur tout et n’importe quoi : recettes, philosophie, physique, etc. sans ordre particulier ; et [u]L’Empire des anges[/u], qui est la suite des [u]Thanatonautes [/u](le 3ème volet étant à paraître : [u]Le Royaume des dieux[/u]).
Une suite au [u]Père de nos pères[/u] : [u]L’Ultime secret [/u]est sorti en 2001 (enquête sur l’intelligence artificielle et le pouvoir du cerveau humain), et le recueil de nouvelles L’Arbre des possibles, en 2002.
D’autre part, Werber est le scénariste de bandes-dessinées telles que la trilogie Exit (dessins d’Alain Mounier), Les Fourmis (dessins de Patrick Serres), et prochainement, une BD réalisée avec Puesch, sur la science-fiction.
Le thème évoqué de « [u]l’arbre des possibles[/u] » se révèle être très important aux yeux de l’auteur : c’est une représentation arborescente des futurs possibles de l'humanité, un « [u]arbre des futurs[/u] » en quelque sorte… Ceci est donc devenu un projet: « [i]Essayer de donner une perspective aux événements présents, rechercher la "voie de moindre violence", entrevoir des futurs utopiques ou des mondes meilleurs que l'on n'ose même pas imaginer, et prévoir les grandes erreurs ou catastrophes qui pourraient faire chuter l'humanité. [/i]» Une carte des futurs est d’ailleurs en construction, et chacun peut y apporter sa contribution sur Internet.
L’actualité de Werber compte aussi la sortie d’une nouvelle version de [u]L’Arbre des possibles[/u] illustrée par le célèbre [b]Moebius[/b], en novembre 2003. Le DVD de son premier court-métrage [u]La Reine de nacre[/u] est sorti début octobre : une série de meurtres a lieu : des hommes en noirs tuent des hommes en blancs… Serait-ce une partie d’échecs à l’échelle humaine ? Bernard Werber vient aussi de réaliser un autre court-métrage de 7 minutes, Les Humains. Ce film est une sorte de parallèle au livre récemment paru [u]Nos amis les humains[/u] (où les 2 derniers survivants de la Terre se demandent s’ils doivent perpétuer l’humanité) mais ici, le point de vue est celui d’extraterrestres.
Les thèmes récurrents chez Werber sont très divers. La condition de l’humanité sous toutes ses formes : ses origines (Le Père de nos pères), ses états (trilogie des Fourmis), son devenir (L’Ultime secret, L’Arbre des possibles) ; les questions spirituelles, métaphysiques et religieuses (Les Thanatonautes, L’Empire des anges) ; les symboles, la physique, l’éthologie, l’ethnologie, la philosophie, les religions, l’Histoire, le comportement humain, l’informatique, la science et la science-fiction, les rêves (L’Encyclopédie du savoir...), le macrocosme et le microcosme, etc.
Werber tisse ses intrigues avec son savoir, ses acquis. Il crée des liens entre toutes choses qui ne nous semblent pas forcément faites pour se rencontrer. Il aide le lecteur à s’évader et, en même temps, à se retrouver (Le Livre du voyage). A l’ère d’Internet, des médias et de la communication, il est l’auteur qui semble le plus à même de comprendre et de faire comprendre le monde dans lequel nous vivons : visionnaire, intelligent, conscient de ce qui nous entoure et de ce que nous ne voyons pas, Werber dévoile un visage nouveau de notre monde. Il sait rassembler la technologie et les symboles ancestraux, l’actualité et l’Histoire, les faits et les légendes pour ancrer solidement ses textes dans notre inconscient collectif. Il a su créer un nouveau style littéraire mêlant la science, la spiritualité, et surtout l’Homme ! Car, au centre de toute son œuvre, c’est bien l’être humain que nous retrouvons : qu’il soit vivant ou dans l’au-delà, qu’il soit bon ou mauvais, du passé, du présent ou du futur, c’est l’Homme qui se pose des questions, qui est mis en question, et sur lequel on se pose des questions…
[color=darkred][b]Quelques sites Internet :[/b][/color]
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http://www.werberweb.com
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http://www.werber.imaginet.fr
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http://www.arbredespossibles.com
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http://arbredespossibles2.free.fr
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
[img]http://img125.imageshack.us/img125/3218/terrybanis5.jpg[/img]