Tiens j'en profite pour rappeller que [b]Cédric[/b] avait écrit une bio très détaillée de l'auteur pour la DATA-BASE de LVEI : [url=http://www.lvei.net/episode/comedien.asp?ID=57&TYP_COM=1]à voir par ici[/url]... Allez tant que j'y suis, copié/collé :
[size=150]STEPHEN KING :[/size]
[img]http://www.lvei.net/episode/images/SKING.jpg[/img]
[i]- C’est un certain 21 septembre 1947 que naît Stephen Edward King à Portland, dans le Maine.
- En 1949, son père quitte le domicile familiale pour ne jamais y remettre les pieds, ce qui influencera fortement l’œuvre du futur écrivain.
- C’est dans les années 1959-1960 que King commence à se passionner pour la lecture et l’écriture. Il aurait découvert dans un grenier un vieux carton contenant de nombreux livres de science-fiction et d’horreur, du moins selon la légende!
- De 1966 à 1970, il fréquentera l’Université du Maine à Orono (Cœurs perdus en Atlantide fait référence à cette période de la vie de King). Il obtiendra de son passage universitaire son diplôme avec une agrégation en anglais, et une mention en élocution et art dramatique. Il y rencontrera aussi sa futur femme, Tabitha. Cette période de la vie de King ne fut pas toujours facile, il fut obligé d’avoir des petits boulots, notamment blanchisseur, et vivait à l’écart de la ville, dans une caravane. Mais sa période universitaire lui a surtout permis, outre de faire des études, de prendre conscience de la qualité de sa prose. Il participait régulièrement à des groupes d’écriture dans lesquels chacun exposait ses textes, ses créations. Et très vite, tout le monde, élèves comme professeurs, se sont rendus compte que King avait un réel talent de conteur, bien au dessus de ceux qui étaient à l’école avec lui. Si ces groupes ne lui ont pas permis réellement d’améliorer ses qualités littéraires, ils lui ont donné une confiance en soi qui lui sera bénéfique.
- En 1973, Stephen King vend son premier roman, Carrie, chez l’éditeur Doubleday. Sa mère meurt la même année d’un cancer. Tout au long de sa carrière, il regrettera que sa mère n’ait pu découvrir les talents et la notoriété de son fils.
- Le livre, sorti en 1974, fût un franc succès, dès les premières semaines, alors que King était encore inconnu du grand public à l’époque.
- En 1975 sort le deuxième livre de King, Salem.
- L’année suivante, le premier livre de King devient un film, réalisé Brian de Palma (Réalisateur promis à un grand succès lui aussi). Ce film, Carrie, permettra à King d’encore mieux se faire connaître auprès d’un public qui ne lisait pas nécessairement mais qui a été intrigué par la qualité de l’histoire de Carrie.
- La succes-story ne s’arrête pas là puisque sort en 1977 ce qui reste comme l’un de ses plus grand livre, Shining. Sort la même année un livre (Rage) sous un pseudonyme, celui de Richard Bachman. Dès son troisième roman, King avait été catalogué comme étant un écrivain d’horreur, de terreur, et sortir un livre différent du style de départ était un exercice périlleux, King étant en train de construire sa propre légende. Il préféra donc publier Rage sous le pseudonyme de Richard Bachman. Rage était l’histoire d’un adolescent qui après avoir tué son professeur prenait toute sa classe en otage. Mais les réflexions de King n’orientaient pas le livre sur un thème paranormal, il a donc opté pour le pseudo.
- En 1978 fut publié la première version du fléau, autre grand succès de King.
- En 1980, Stanley Kubrick lui-même s’attaque à un livre de King puisqu’il transpose au cinéma Shining. 21 ans après, Shining est encore considéré comme l’une des meilleurs adaptations d’une oeuvre de King. Le réalisateur y est pour beaucoup même si la vision de Kubrick n’était à priori pas la même que celle de King sur le sujet.
- C’est enfin la consécration pour King. Ses publications commencent à se multiplier, son succès en librairie ferait pâlir d’envie plus d’un romancier, ses oeuvres sont transposées au cinéma ou s’apprêtent à l’être, et pas par n’importe qui. Plus rien ne semble pouvoir arrêter King.
En 1982, l’éditeur Startmont House publie le premier livre entièrement consacré à l’auteur du Maine.
- Son succès continuera avec la réédition, en version complète, du fléau en 1990 (preuve de son influence auprès de son éditeur et de son lectorat), le succès de sa grande saga de La tour sombre, de Dolorès Claiborne, de Désolation ou plus récemment de La ligne verte.
- Depuis la sortie en 1982 du premier tome de la tour sombre (7 sont prévus par l’auteur), King est en train de constituer, éparpillé dans son oeuvre, et affiché dans La tour sombre, un univers parallèle, avec ses héros, ces ennemis, avec ses structures, avec sa magie interne. Cela ira de la simple allusion à La tour sombre avec les hommes en imperméables jaunes dans la première histoire de Cœurs perdus en Atlantide, à une entité maléfique du nom de Randall Flagg, dont les initiales ne sont pas sans rappeler un personnage de la tour sombre. Et bien d’autres romans encore (le premier fut les yeux du dragon) contiennent de petites constructions pour son monde parallèle.
- Aujourd’hui, Stephen King est un nom qui a dépassé le simple stade littéraire. Son nom est synonyme le plus souvent de transposition au cinéma (et avec des vedettes, s’il vous plait), et sa notoriété est impressionnante. Son succès, il le doit à sa personnalité. King aime à se présenter comme quelqu’un aux goûts assez simples il aime le base-ball comme n’importe quel américain, écoute les radios locales comme tout le monde, et il a eu une enfance qui ne fût pas toujours facile. Bref, il ressemble à vous et moi, mais avec un petit quelque chose en plus. C’est ce mélange qui ont fait de ses livres de véritables phénomènes de librairies. En partant de gens simples, de lieux communs, en prenant des situations qui sommes toutes peuvent paraître assez classique, King fait jouer sur ce registre sa note magique. Il distille lentement de petits éléments inoffensifs au premier abord, mais qui deviennent angoissants lorsqu’ils sont réunis. Il plonge tout naturellement une situation classique dans le surnaturel ou l’horreur. Et c’est ce qui accroche le lecteur. Celui-ci ne peut s’empêcher de se dire: et ci cela m’arrivait?? Et c’est là la clé du succès de cet auteur. En se plongeant dans le quotidien, et en connaissant très bien les peurs les plus secrètes de la personnalité humaine (en connaissance intuitive et non académique), il narre avec des mots simples une situation horrible ou qui a tout pou le devenir. Parce qu’il est comme tout le monde, parce qu’il n’hésite pas à investir de sa personne dans son histoire, ce qu’éprouvent les personnages sont toujours des sensations que chacun d’entre nous pourrait être amené à ressentir. King aime dire qu’il veut que l’on retienne de lui que c’était un bon conteur. Et tout est là. Parce que son histoire semble inoffensive, parce que le héros c’est vous ou moi, il nous narre une histoire qui, pourquoi pas, pourrait être vrai, pourrait être celle d’une de vos connaissances.
- Prenons l’exemple de Cujo :
- Quoi de plus affectueux qu’un saint Bernard et d’attendrissant qu’une famille de l’Amérique profonde qui vient de se marier, et qui a un enfant en bas âge? Rien! Voilà une situation qui n’a strictement rien d’original n’est-ce pas? Même quand je vous dis que la voiture du couple est une vieille voiture capricieuse et que le chien vient d’attraper la rage. Mais quand, sous le soleil de plomb de l’été, le chien enragé se met à monter la garde devant la voiture coincé devant le garagiste, la situation semble moins réjouissante déjà. Mais somme toute pas désespérée. Mais si le garagiste vit à l’écart de la ville et qu’il est parti en week-end (tout comme le mari)... Et En sachant qu’à l’époque le téléphone portable n’existait pas… La femme et son enfant en bas-âge vont se retrouver trois jours de suite bloqué dans une voiture brûlante, sans eau ni nourriture, devant un chien enragé. Quand je vous disais que les situations de King sont toujours prises sur ce que peut-être la vie quotidienne, je ne mentais pas, vous en avez la preuve. Mais voilà que le quotidien devient ici cauchemar, parce qu’une simple petite chose n’a pas tournée rond. Je vous laisse imaginer, même si vous le ferait avec moins de talent que King, ce qui a pu se passer dans la tête de la jeune femme qui se voyait mourir coincée dans la voiture à cause d’un simple chien enragé ... Ce simple exemple pris au hasard (si si …) dans la bibliographie de King est l’illustration de son talent. Une situation simple comme je le disais, mais avec la volonté d’être un bon orateur. La situation est « flippante », et surtout exploitée par les connaissances de l’auteur concernant la psychologie humaine. Le lecteur n’est pas tenue en haleine par l’enchaînement des événements mais par ce que pense le personnage central, par ses doutes, ses peurs, ses interrogations, ses remises en cause face à l’inexplicable ou au danger. Il plonge dans la folie, l’horreur ou le surnaturel, et le lecteur aussi. Il fait penser à ces gens qui savent captiver les enfants par une histoire « à faire peur » la nuit tombée au pied d’un feu de camps. Ce conteur pourrait être King.
- Mais si ce livre ne fait pas intervenir le paranormal, d’autres n’hésite pas à le faire. On pensera par exemple à Rose Madder. L’histoire d’une femme, qui après plusieurs années de violence conjugale, décide de quitter son mari. Malgré plus de 800 kilomètres de séparation, le mari va retrouver sa femme. Or celle-ci, plutôt en fâcheuse position, va se retrouver aidé par l’héroïne d’un tableau acheté quelque semaines auparavant. Où comment un tableau peut vous sauver la vie. Une situation malheuresement classique, mais qui va dériver sur une pointe de paranormal.
- King est synonyme de succès, à tel point que j’ai pour habitude de dire que ce gars pourrait faire éditer sa liste de courses de l’année précédente et nous pondrait un best-seller. Une certaine catégorie de lecteur dénigre automatiquement King, sans même voir lu le livre, par snobisme. Pourquoi? Parce qu’il vend beaucoup, parce qu’il joue sur le registre de la peur, de l’horreur et non sur de grand registres philosophiques ou autres, et parce qu’il écrit avec la volonté affichée de vouloir être lu par le plus grand monde. Il dit volontiers que le souvenir qu’il veut laisser de lui est celui d’un bon conteur. Et cela est représentatif du style de King, mais aussi des critiques négatives qu’il peut s’attirer, par cette volonté d’être ouvert à la masse des lecteurs. Mais s’arrêter à ces clichés serait bien dommage pour le lecteur. Sous ses airs un peu fou fou ou mystérieux (tout dépend des photos) et sous sa catégorie: ”Horreur”, l’auteur aborde de nombreux thèmes variés. Et King est aussi un auteur qui joue beaucoup avec la symbolique au sein de son œuvre de manière beaucoup plus approfondie et récurrente qu’il ne l’affiche de prime abord.
- Non, King n’est pas exempt de défauts, je vous vois venir ! Ces romans sont parfois des longueurs, son côté « auteur à succès » le freine peut-être un peu, n’osant publier des choses trop differentes des registres sur lequel on l’attends, mais que voulez-vous, on ne peut satisfaire tout le monde.
- King est considère partout comme le maître incontesté de l’horreur. Il restera comme l’un des écrivains les plus marquants de son siècle. Même s’il n’est pas consideré comme peuvent l’être un John Steinbeck, un Franz Kafka, un Jean Paul Sartre ou un Albert Camus, il se rapproche de ces auteurs populaires, à l’incroyable talent comme l’ont été Agatha Christie ou J.R.R Tolkien.
- Son actualité:
Il vient de publier en France Ecritures, mémoires d’un métier. Essai autobiographique dans lequel il raconte sa relation avec l’écriture. La Tour Sombre 5 sortira en 2003-2004, et il promet de s’atteler en même temps à la construction du plan des tomes 6 et 7. D’ici là, il aura publié la suite du talisman , toujours écrite en collaboration avec Peter Straub, et From a Buick Eight, roman inspiré par son accident de voiture.
La filmographie ci à côté concerne des films auquel Stephen King a en partie participé, en adaptation, en réalisateur ou en tant que producteur.
- Bio réalisée par Cédric
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[url=http://forum.ouaisweb.com:/viewforum.php?f=77][b]Qui a dit que la fin du monde c'était pas télégénique ?[/b][/url]