Non, en fait, j'ai tout à découvrir de l'univers Chaplin... moins ce que tu m'en as déjà dit bien-sûr
Pour ma part, depuis mes premiers pas au cinéma... enfin, dans les salles de cinéma, j’ai toujours eu peur. Pas du noir non, pas tellement de ne pas avoir de place, pas trop de rater le début du film, puisque je m’arrange pour arriver tôt, mais bien de m’être trompé de salle. Mais si j’ai tout en main pour en être sûre, je doute jusqu’à ce qu’un élément du film (acteur, titre, etc.) me rassure. Mais, je dois avouer que quelque part au fond de moi, j’aime bien cette sensation, j’ai le trac, et ça, c’est coutumier au cinéma
En bref, ça fait partie du charme.
Mais je ne suis pas venue pour ne raconter que ça... c’était en matière d’introduction, comme lorsque j’entre dans la salle. (Ah autre chose... les pubs, je supporte de moins en moins. Et dire qu’on devrait avoir droit à un court-métrage normalement !)
Je sais que certains films (et là, je vais peut-être aussi parler de certains que je n’ai vu qu’à la télé, c’est dire si leur impact réel fut fort, car privé de leur support initial) m’ont réellement émue. J’ai déjà cité maintes fois « [b]Philadelphia[/b] » de Jonathan Demme, et ceux qui l’ont vu savent certainement pourquoi.
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Le jeu des acteurs est formidable, les moments forts, et la fin, ah, je ne raconte pas la fin. Malheureusement, pour en parler plus [i]techniquement[/i] il me faudrait le revoir, car ça fait assez longtemps maintenant. Mais l’un des éléments les plus importants du film est tout de même la tonne d’émotion qui s’en dégage.
Je regrette de n’avoir jamais vu les deux prochains films sur grand écran :
« [b]Abyss[/b] » de James Cameron, que je ne me lasse jamais e revoir. Je ne sais pas vraiment pourquoi en fait. J’ai dû, là aussi, bien m’attacher aux acteurs. C’est de la science-fiction sous marine, peut-être est-ce pour cette raison--le monde du silence dit-on—qu’il m’attire encore plus que la SF terrestre-[i]aérienne[/i] ou interstellaire.
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Pour ceux qui ne l’ont vu : [color=red]SPOILER[/color]
[quote="c’est spoiler alors surlignez ce que j’"][color=white]Dans ce film, les protagoniste rencontre, à la fin, un peuple pacifique (pacifique... je ne sais même plus s’ils y sont, dans le Pacifique) alors que, durant tout le film, ils chutent, dans tous les sens du terme, de plus en plus bas. Il semble ne pas vraiment y avoir d’espoir. Mais ça fini bien, miraculeusement ? D’habitude, ça m’embête un peu le happy end, mais dans cette situation, justement, il n’en ressort pas réellement de morale spéciale. C’est un peuple qui sait manipuler l’eau, qui vit au fond de l’océan, qui sauvent la station. Sans elle, les êtres humains qui s’y trouvaient seraient morts sans doute, surtout, euh... Virgile (ce n’est qu’un surnom, mais le seul dont je me souvienne) ; ce n’est pas comme un « Independance Day », etc. où le peuple américain (ou autre) gagne à la fin. Ici, c’est l’Autre qui sauve, sans raison, sans rien demander, l’Homme.
De plus, je trouve la photographie très belle, les plans efficaces surtout pour les effets d’éloignement, de profondeur, et même d’oppression, oppression due à l’eau, mais aussi au temps qu’il reste. Cette pression/oppression que l’on retrouve chez le «[i]méchant[/i] de l’histoire (le moustachu).[/color][/quote]
Ah, coup de cœur aussi au rat blanc
Le second film, vu sur petit écran, dont je voudrais parler un peu, et que j’ai découvert l’année dernière seulement ou même celle d’avant, c’est « [b]2001, l’Odyssée de l’espace [/b]» de Kubrick.
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C’est même grâce à toi Tonnerre, que je l’ai vu, car, souviens-toi, sur le forum où nous étions, tu nous avais signalé qu’il passait sur Arte. J’ai donc pris une cassette (celle où se trouvait « The Truth ») et l’ai enregistré, de peur de m’endormir devant (en ce temps-là, je ne faisais pas long feu le soir en semaine).
Ce film est tellement vaste qu’il me serait difficile d’aborder tous les points. J’en avais parlé à l’époque, en faisant des parallèles avec « The X-Files », Voici ce que j’en disais :
[color=red]Spoilers possibles[/color] :
!
!
!
!
!
[i]Je vais écrire plus ou moins dans l’ordre où me sont venues les idées.
Le titre : on dirait qu il y a eu une légère erreur de traduction « 2001, A Space Odyssey » devient « 2001, L’Odyssée de l’espace » (et non « 2001, Une Odyssée de l’espace »), comme « Star Wars » est devenu « La Guerre des étoiles » au lieu de : « Les Guerres de l’Etoile ».
Le début de FTF rappelle effectivement fortement le début de 2001 : l’aube de l’humanité ; et plus tard lorsque les hommes viennent explorer le cratère du monolithe sur la Lune, c’est comme dans le film lorsque les hommes en combinaisons hermétiques viennent dans la grotte découverte par des enfants (on peut aussi penser à « Evolution », avec D. Duchovny).
Dans le pilote XF, on trouve un être en forme de singe dans un cercueil, est-ce un clin d’œil à 2001 ?
Je dois dire aussi que j’avais pensé, en voyant le décor du début de 2001, que je me préparais à faire un rapport avec le paysage lunaire, mais c’était déjà un paysage lunaire.
Il y a aussi ce que, je pense, Kubrick a voulu faire passer comme messages : le début de l’humanité devient synonyme de violence gratuite, inutile, les premières armes. Est-ce l’influence du monolithe, de Dieu, d’où les guerres de croisades (l’actualité nous en montre un autre exemple : prendre son dieu comme prétexte à la guerre) ? La violence semble être un thème récurrent chez Kubrick, ainsi que le regard. (Parenthèse : Dans « Cypher », comme dans l’épisode croisé avec « Profiler » du « Caméléon », on retrouve le système d’« Orange mécanique » qui écarquille les yeux.)
Comme le dit Sculler*, le monolithe peut aussi être comparé à la soucoupe trouvée en Afrique, dans XF, porteuse d’un message, émettant une certaine force d’attraction, etc.
J’ai trouve aussi amusante la forme d’un des vaisseaux, celui en anneau qui m’a rappelé l’Odysseus dans « Ulysse 31 » (croyez-vous que les concepteurs du dessin animé se sont inspirés de 2001, ou bien que cette forme est d’une inspiration plus ancienne), en plus Odyssée, Ulysse, Odysseus c’est le même mot ! Dans « L’Ultime secret » de Werber, on retrouve un Ulysse, on retrouve un explorateur du cerveau humain, on retrouve le jeu d’échecs, l’intelligence artificielle (qui est même plus que cela : la conscience artificielle).
Un autre lien très fort avec XF, mais qui je pense, est une préoccupation plus large : la désinformation : on cache la vérité au public, aux explorateurs, etc. Dans l’episode où Williams se fait enlever, on voit un dôme qui s’ouvre. L’image est la même que dans 2001.
Bien sûr le sujet de l’I.A. est très très présent. Il y a aussi un rapport avec la Charte des robots (qui n’est pas respectée ici).
Une image m’est apparue en voyant les déplacements des gens dans les vaisseaux : Eischer et ses labyrinthes, ses dessins impossibles, sans dessus dessous !
Il y a aussi un bon sujet de philo à traiter : l’ordinateur, l’art, l’intelligence et les émotions : Hal évalue les talents artistiques, les progrès, il prévoit, comme dans un jeu d’echecs les intentions de ses « adversaires », il devient paranoïaque presque, violent, comme le singe du début devant le monolithe.
Certains décors de l’intérieur du vaisseau et à la fin, dans la pièce (blanc et lumineux, lumière provenant de l’intérieur des murs, du sol) ont peut-être influencés ceux de l’intérieur du dôme au milieu du champ de maïs dans FTF.
Un de mes films préférés est « Abyss »**, et j’ai retrouvé dans 2001 beaucoup des traits communs : la capsule de réparation, les combinaisons (qui m’ont rappelé celles de Bioman !), les couleurs, la solitude (Dave/Virgil (je ne sais plus le nom du personnage, juste son surnom)). (Autre parenthèse : Dave ne serait-il pas comme David face à Goliath (Hal) ?) et il y a la découverte d’une nouvelle technologie E.T. (« aquaterrestre » dans « Abyss ») ainsi que dans XF.
J’ai aussi eu une image de « Superman » en voyant le monolithe plat errer dans l’espace (une prison pour méchants dans « Superman »).
Une des dernières images de 2001 a été inspirée de la fresque de la chapelle Sixtine, évidemment : la main tendue vers dieu (dieu étant le monolithe).
Et finalement, les 3 épisodes d’XF qui se suivent peuvent être synthetisés en un film : 2001 ; je m’explique : « Le Fantôme dans l’ordinateur » pour l’I.A., « Espace » (tiens, Ed Lauter, le lieutenant colonel Belt, jouait dans l’épisode de Magnum d’aujourd’hui !!) pour le côté homme dans l’espace (réparation du vaisseau), « L’Ange déchu » pour le côte E.T. et religion (ange).
Voilà mon petit compte rendu, j’espère que c’est assez clair.[/i]
*
** Ah bah vous voyez
!
!
!
!
!
Il faudrait là-aussi que je le revoie pour en dire plus. Et sur grand écran !
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Un autre film que j’aime beaucoup, et qui a une histoire spéciales au cinéma, je crois, à Paris en tout cas, c’est « [b]The Rocky Horror Picture Show [/b]» de Jim Sharman et Richard O’Brien, que j’ai vu aussi sur Arte il y a plusieurs année, en VO (merci Arte). C’est plutôt spécial, délirant, et moi, ce film me fait un effet dingue ; ça m’excite à l’intérieur, ça me donne la pêche, et pourtant, finalement, c’est plutôt triste, enfin, tout dépend de quel point de vue on se place.
Allez, je parle encore d’un (ou deux) film(s) et j’arrête (pour l’instant peut-être), c’est « [b]Signes[/b] » de M. N. Shymalan (je l’ai bien écrit là ?), et celui-là, ouf, je l’ai vu sur grand écran !
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En fait, ce film m’a révélé quelque chose que je savais être au fond de moi sans pour autant pouvoir le déterrer. Les signes qui nous entourent, nous devons savoir les voir, les reconnaître, et les interpréter. C’est tout une discussion sur le Hasard, le Destin, sur l’Existence, sur Dieu, sur la Chance,... Des questions existentielles en somme. Depuis, je fais beaucoup plus attention (ça en devient même automatique) aux signes qui nous entourent afin de pouvoir au mieux savoir comment agir.
Ah, avant d’arrêter, je fais un signe à « [b]eXistenz[/b] », de Cronenberg, qui a, à mon goût, souffert de l’ombre créée par « Matrix » sorti à peu près en même temps et qui m’a réellement marquée, parce que lui aussi, même moins évidemment, soulève des tas de question d’ordre historique, philosophique et psychologique... et oui !
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Enfin, à l’époque où je l’ai vu, je faisais déjà des liens entre tout et étant en DEUG d’anglais, j’analysais la civilisation américaine (assez bizarre quand-même, cette civilisation...) à travers non seulement la littérature mais aussi à travers les films. C’est peut-être pour cela que les films que je cite sont majoritairement américains.
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
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