[b]Tideland[/b]
Date de sortie : 28 Juin 2006
Réalisé par Terry Gilliam
Avec Jodelle Ferland, Janet McTeer, Brendan Fletcher
Film britannique, canadien.
Genre : Fantastique, Drame
Durée : 1h 57min.
Année de production : 2005
Interdit aux moins de 12 ans
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L'histoire : [i]Lorsque sa mère meurt d'une overdose, la petite Jeliza-Rose part s'installer dans une vieille ferme avec son père, Noah, un rocker héroïnomane qui a connu des jours meilleurs. Afin d'échapper à la solitude de sa nouvelle maison, Jeliza-Rose s'évade dans un monde imaginaire.
Pour lui tenir compagnie, Jeliza-Rose n'a que les têtes de quatre poupées qui ont perdu leur corps... jusqu'à ce qu'elle rencontre Dickens, un jeune homme ayant l'esprit d'un garçon de dix ans. Vêtu d'une combinaison de plongée, il passe son temps caché dans une carcasse d'autocar, son "sous-marin", attendant de capturer le requin géant qui habite sur la voie ferrée. Dickens a une grande soeur, Dell, une sorte de fantôme vêtu de noir qui se dissimule constamment sous un voile d'apiculteur.
Pour Jeliza-Rose, le voyage ne fait que commencer...[/i]
Mon avis : Tideland lui-aussi bénéficie d'une grande force dramatique, même si lui ne se situe pas tout à fait dans le réalisme à tout crin. Suivant les aventures oniriques d'une petite fille livrée à elle-même après la mort par overdose de parents foutraques plus proches du statut d'épaves que de celui d'êtres humains, le film démontre comment un enfant peut se réfugier dans un monde imaginaire pour échapper aux turpitudes du quotidien. Ce qui n'est pas forcément un sujet original, mais qui est traité atypiquement par un Gilliam qu'on a connu plus enjoué. Car si l'on pense notamment à "Big Fish" pour l'ambivalence entre réalité et rêves, le film de Gilliam aurait pu aussi s'appeler "Requiem for a Dream" tellement le film s'échappe parfois loin dans la noirceur et le glauque. Les rêves de la petite fille relèvent parfois du cauchemar, et l'on est constamment conscient de la facilité avec laquelle une scène anodine ou sympathique peut rapidement se transformer en cauchemar horrifique. Calqué pour la forme sur "Alice au Pays des Merveilles", tendant plutôt vers "Massacre à la tronçonneuse" pour le ton (pour vous dire), c'est vraiment un film étrange que signe Gilliam, beaucoup plus violent que d'habitude mais aussi plus émouvant, qui montre comment des bonnes intentions surgissent les drames, et de l'horreur parfois la beauté. Un film d'une magnifique morbidité...
Et dans tout ça, [url=http://www.epidermiq.com/forums/viewtopic.php?t=557&start=80][u]Tideland[/u][/url] sera passé complètement inaperçu