[size=150]SHANE BLACK's KISS kISS, BANG BANG[/size]
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Un film écrit et réalisé par [b]Shane Black[/b]
Avec:
Harry Lockhart: [b]Robert Downey Jr[/b].
Gay Perry: [b]Val Kilmer [/b]
Harmony Faith Lane: [b]Michelle Monaghan [/b]
De retour d'exil (volontaire) à Hollywood, Shane Black, le scénariste de "L'Arme Fatale" et du très bon "Au Revoir A Jamais", a décidé de reprendre du collier après les bides qui'il avait enregistré.
Mais pas à n'importe quelle condition: cette fois-ci, c'est lui qui porterait et la casquette du scénariste, et celle du réalisateur.
Résumé:
Harry Lockhart (R. Downey J.) n'est vraiment pas à sa place dans cette coquette soirée hollywoodienne. Il décide donc de narrer aux spectateurs le pourquoi de sa présence, et le pétrin dans lequel il s'est mis.
Fuyant la police de New York après un vol qui a mal tourné, le voilà pris dans un casting de film à Hollywood. Il va incarner un détective. Pour le coacher, on le met sous la férule d'un vrai détective vraiment gay, Gay Perry, (V. Kilmer). Mais tout part en vrille quand ils assistent à un vrai meurtre. Harry est peut-être bien un pion sur un échiquier...
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[b]Dans le délire narration vs représentation:[/b]
Dire que le film est barré et déjanté est un doux euphémisme. La seule présence de Robert Downey Junior, qui revient en grande forme, est à elle seule un gage d'humour: il dégage une présence assez hallucinante, jonglant entre cabotinage et subtilité, totalement imprégné des différents niveaux de rôle (narrateur, personnage en action, etc...). Sans parler de la grande forme de Val Kilmer, qu'on n'avait jamais vu dans ce registre ( ).
Mais au-delà de tout cela, Shane Black, qui a la modestie rigolarde de mettre carrément son nom dans le titre, tire son humour d'un vrai travail sur la narration venant sans cesse interférer avec la représentation, jusqu'à interpeller le spectateur.
Car Harry se présente d'entrée de jeu comme le narrateur, et il a le pouvoir d'intervenir sur le déroulement du film, et de parler au public.
Quand il menace de casser la gueule à un gars, il le répète "pour ceux du fond" (de la salle) qui n'aurait pas compris.
Il arrête le film dans son déroulement, et l'image stoppe son déroulement, pour faire un retour en arrière. Mieux, il critique le scénario où à la fin, il se dit désolé qu'un des personnages principaux qui s'est pris une bastos revienne comme un miraculé: hilarant passage où surgissent dans la chambre d'hôpital tous ceux qui se sont fait flinguer dans le film, et Elvis Presley ! Un moment d'anthologie, où le scénariste a toujours le dernier mot: "et pourtant c'est la réalité", fait-il dire à son narrateur qui n'est qu'un personnage de fiction...
Avec Harry, Shane Black réinvente "l'homme-film".
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[b]Hollywood, sarcasme et références:[/b]
Shane Black a beau dire qu'il n'a pas d'amertume de se démêlés avec Hollywood, il n'en livre pas moins un portrait de la ville du cinéma acerbe, mais drôle avant toute chose. Une ville où tout prétendant au monde du cinéma joue déjà un rôle, qui peut tourner auridicule quand une actrice se pame d'une pub où elle joue avec un ours en image de synthèse.
Jouant de la mise en abyme, il fait dire par ses personnages des commentaires sur d'autres acteurs cocasses: Val kilmer parle de Colin Farrel (avec qui il a joué dans "[b]Alexandre[/b]") et Robert Downey J. évoque les soirées de Drew Barrimore (qui a connu comme lui les déboires de la drogue).
Mais le réalisateur n'en oublie pas moins ses classiques, et c'est un grand hommage au film noir qu'il entend donner. Le film est chapitré, et chaque titre renvoie au titre d'un roman de Chandler. Le chapitre intitulé "[b]La Dame Du Lac[/b]" se passe précisément autour d'un lac, et renvoie à l'adaptation du roman (1947). Celle-ci a été réalisée par Robert Montgomery, où il joue le rôle principal (encore une double casquette), sans qu'on ne le voit, puisque tout le film est tourné en caméra subjective. Autant dire que c'est un film culte, et que "Kiss Kiss Bang Bang" est aussi un film d'hommage(s).
Quant au somptueux générique, comment ne pas y voir un mélange savant de Hitchcock et de James Bond...
Etc !
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[b]Répliques:[/b]
"Je vais te casser la gueule"et je le répère pour ceux du fond qui n'aurait pas entendu": je l'ai déjà dite mais c'est trop drôle.
"Mais enlevez-moi ces deux figurants devant, on voit rien !" (dans un flash-back).
"Mais pourquoi diantre avoir pissé sur un cadavre ?" (Val kilmer, imperturbable).
"Déolé pour les habitants du Middle Ouest d'avoir tant de fois répété "putain" pendant le film".
Des répliques sans saveur et hors-contexte, donc, allez voir le film ! :wink:
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