"Mais kèskya dans l'éprouvette?" n°6 : Galgla!

Par ici les brèves de comptoir

"Mais kèskya dans l'éprouvette?" n°6 : Galgla!

Messagepar Erika sur 01 Sep 2004 19:09

[b]Posté - 13/03/2002 : [/b] Et voilà, comme dit (même si ce n'est pas tout à fait dans les délais annoncés: c'est que ma vision du temps n'est pas très occidentale, on va le dire comme ça!) je rouvre successivement mes différentes boutiques, et donc ce soir, je relève le rideau de ma chère échoppe du "Mais kèskya dans l'éprouvette?"! Ca va, ça ne sent pas trop le renfermé? Aérons tout ça, par exemple avec un bon bol d'air océanique, apporté par le sujet proposé: les variations climatiques et l'ère glaciaire en Europe, ou comment organiser de JO d'hiver en Espagne.

Je ne sais pas si ce sujet va soulever de grandes discussions, car je m'aperçois qu'il est loin d'être aussi polémique que le précédent, mais essayons:
Prenons les choses bien en arrière: au départ, alors que les terres n'étaient pas encore séparées en continents distincts, elles étaient concentrées dans la zone tropicale, le reste étant occuppé par l'océan. Ces eaux étaient donc libres aux pôles, et non coincées entre des masses océaniques qui entravaient leur circulation et favorisaient le développement de la glace. Le climat était donc bien plus homogène à la surface de la Terre: pas de calottes glaciaires, une amplitude des températures aquatiques certainement relativement faible, donc peu d'influences contrastées sur les courants atmosphériques qui de même que les eaux ne sont pas entravés par les continents ne sont paas non plus gênés par les montagnes (les géologues vous le diront: les grandes chaînes actuelles n'étaient pas encore formées), et donc un climat aussi beaucoup plus homogène sur l'ensemble de la planète. Et la conséquence en est une végétation qui se développe à la faveur de ce climat clément en une vaste forêt, la forêt tertiaire. Voilà la situation de départ.
Mais voilà, une masse terrestre concentrée dans la zone équatoriale est soumise au maximum de la force de rotation terrestre, et la conséquence inéluctable en est l'éclatement et la dérive des morceaux ainsi détachés qui commencent à former des continents. Puis aux détours de ces vagabondages, certaines plaques contientales se rencontrent, soulevant les montagnes. Je sais, cela ressemble à la musique ennuyeuse des cours de géographie physqiue du collège, mais cela a son importance parce que sans montagnes, le climat serait très différent, je fais vite, promis. Conséquences: une grosse masse continentale au pôle sud concentre une masse de glace, de même les eaux du pôle nord coincées entre les terres constituent une seconde calotte glaciaire. Les masses d'eau et d'air se retrouvent canalisées par les continents et les montagnes, contraintes de suivre des courants définis. Tout cela entraîne la mise en place de climats et de saisons différenciés. Certaines zones reçoivent plus de précipitations et / ou plus de courants chauds que d'autres. Et n'oublions pas que la formation de calottes glaciaires a emprisonné une quantité d'eau énorme qui est soustraite aux échanges climatique, ce qui signifie que les précipitations deviennent aussi moins abondantes, ce qui contribue encore au développement des zones herbeuses au détriment de la forêt. Et la végétation se répartit également par zones climatiques, à tendance herbeuse ou forestière, en fonction de ces deux paramètres.
Ces changements entrainèrent aussi au passage la disparition de certaines formes de vie et le développement d'autres. C'est la grande extinction de la fin de l'ère tertiaire.
C'est alors que surgit la chaîne des volcans de Mésoamérique, qui relie l'Amérique du nord et l'Amérique du sud, jusque là séparées, et ferme l'isthme de Panama, contraignant les courants marins à se modifier une nouvelle fois. Le Gulf Stream se mit alors en place (celui dont dépendent les anticyclones et les dépressions que nous guettons sur la carte de Météo France!): l'eau chauffée à l'équateur redescend vers les Tropiques, mais elle es coincée par l'isthme de Panama, elle ne peut pas continuer vers le Pacifique, alors elle remonte vers le nord, au niveau de Terre-Neuve elle est à nouveau bloquée par le relief sous-marin et l'eau froide descendant du pôle, elle bifurque donc vers l'est, mouvement favorisé par celui de la rotation de la Terre. Parallèlement, les eaux froides du nord se réchauffèrent au contact du Gulf Stream et la formation des glaces polaires s'inversa, les glaces se mirent à fondre. Le même phénomène se produisit bien entendu dans l'hémisphère sud, mais l'espace de l'Atlantique sud étant plus dégagé que l'Atlantique nord, et surtout la calotte étant supportée par un continent et non par une mer, il y fut de moindre ampleur: courant plus faible et fonte de la calotte antarctique plus modérée. Bref la température et les précipitations remontèrent un peu, et la forêt reprit un peu de vigueur. Mais la grande extinction de la fin de l'ère tertiaire se poursuit: la forêt est revenue trop tard, et pas assez fort, et puis certaines zones ont épuisé à force de chaleur et de sécheresse leurs ressources naturelles permettant la vie de nombreuses espèces, c'est le cas de l'Amérique du sud et de l'Australie, en revanche l'Afrique bénéficie de l'ouverture du rift qui amène des ressources, combinées à l'amélioration climatique, et c'est une explosion de vies, parmi lesquelles certains êtres encore discrets, nos amis les humanoïdes...
Mais revenons à nos moutons (ou à leurs ancêtres, pas très heureux d'ailleurs du retour de la forêt!). Le retour de ces précipitations sur les latitudes tempérées et le retour de la végétation réduisirent les écarts de température entre les différentes latitudes, et les mouvements d'air et d'eau ralentirent un peu, les échangent de chaleur aussi. La neige s'et mise à subsister de plus en plus longtemps dans les hautes latitudes... L'accumulation de neige dans l'Himalaya affaiblit progressivement la mousson (en immobilisant l'eau) et donc l'apport de chaleur vers le nord du continent. Côté Atlantique, plus de précipitations au nord, c'est aussi un apport d'eau tiède et douce dans l'Atlantique nord, terrain de jeu du Gulf Stream, de plus il est affaibli par le ralentissement des échanges de température: il dévie alors légèrement vers le Portugal, montant moins haut vers le nord, et transportant moins d'eau chaude, au nord où la température rafraîchit d'autant, favorisant la persistance de la neige. La glaciation est un phénomène en spirale, qui s'amplifie de lui-même.
Voilà comment a commencé le cycle des glaciations.
Le développement de l'ère glaciaire immobilise une énorme quantité d'eau aux pôles et dans les glaciers, faisant baisser le niveau de la mer d'environ 120m, moins d'eau c'est moins de précipitations, moins de neige c'est le sol non protégé qui gèle en profondeur, et la végétation qui abandonne, et donc l'envahissement de la toundra au détriment de la forêt, et les espèces animales associées prolifèrent sur une Europe où règne un climat en moyenne plus sec, plus froid, avec une moindre amplitude saisonnière.

Deux choses sont à noter: une glaciation est favorisé par une élévation soudaine de la température (ça ne vous rappelle rien?), et la phase glaciaire est beaucoup plus stable que la phase de réchauffement (les interstades ou périodes de réchauffement ne sont que des épisodes courts entre les glaciations)... Or une glaciation, c'est un rétrécissement considérable de l'espace viable our l'homme sur la Terre, le problème c'est que nous nous sommes bien étalés sur nos continents à nous...

Erika, ki remercie Joseph Reichholf et le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (CEA) pour toutes ces informations.

________________________
***[i]Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y succomber! OW[/i]***
Erika
 

Messagepar Aneth' sur 01 Sep 2004 19:10

[quote]Je ne sais pas si ce sujet va soulever de grandes discussions, car je m'aperçois qu'il est loin d'être aussi polémique que le précédent [/quote]

Pfff... t'inquiète, je suis toujours là pour mettre mes pieds d'aneth dans le plat de toundra !

Plein de choses en vrac :

1) J'ai lu quelque part (il me semblait que c'était chez tonton Hub, mais je viens de feuilleter "poussières d'étoiles", son ouvrage le plus apte me semblait-il pour contenir ce passage, et je ne retrouve pas...) qu'avant la Pangée, il y avait probablememnt eu une phase d'assemblement des terres auparavant séparées, et que donc un jour les continents seraient à nouveau réunis pour se séparer à nouveau. L'auteur faisait le parallèle avec l'expansion de l'univers qui serait une phase entre deux phases de contraction.
Ma question : quid de cette théorie ? Est-elle à l'ordre du jour ?

2) J'ai eu du mal à comprendre la causalité que tu expliques entre "réchauffement brutal" et "période de glaciation" (le collège est loin !) mais j'ai fini par intégrer le rôle de la végétation.
Pourtant il me reste une question. Les précédents "réchauffements brutaux" étaient dûs à des causes elles-mêmes cycliques, non ? Genre phases solaires, non ? donc l'apparition de la période glaciaire était favorisée aussi par la fin des facteurs de réchauffement, non ? (je sais bien qu'il y a de fortes chances pour que ce que j'avance soit débile, n'ait aucun scrupules à me le dire !) Or, aujourd'hui, ce serait plutôt l'effet de serre, phénomène qui non seulement n'est pas cyclique, mais évolutif... est-il propre à ralentir ou à altérer l'apparition d'une nouvelle ère glaciaire ?

2) Même si sa proximité en terme de temps géologique la met hors de portée de l'échelle de la vie humaine, l'arrivée inéxorable d'une ère glaciaire fait ... euh... froid dans le dos.
On l'étudie, on la comprend mieux... de là à dire qu'on cherche un moyen d'y soustraire la planète, y'a qu'un pas !
La cause principale : la forêt, donc. Surveiller l'expansion de la forêt, c'est possible ! C'est dans les possibilités de l'homme de domestiquer la végétation, il le fait déjà de façon non organisée, il pourrait le faire dans un but précis !

3) C'est sûr, on préfèrerait envisager l'agrandissement de la surface habitable, pour pouvoir continuer la conquête de nouveaux horizons (puisque la colonisation de l'espace semble reportée à des calandes grecques toujours plus éloignées dans le temps...)
Mais si on y réfléchit : ce qu'on cherche, c'est le statu quo (qui n'est enviable, d'ailleurs que pour une infime fraction de l'humanité, infime fraction, comme par hasard, qui est celle qui possède les moyens technologique pour influer sur l'évolution naturelle de façon concertée). Trouver un équilibre entre ressources naturelles et densité de population pour permettre une vie décente à chacun.
Je développe ce "statu quo" : j'entends "période glaciaire", j'imagine Paris sous un glacier, je me dis "va falloir déménager !" et j'entrevois que le Sahara ne sera pas assez grand pour nous accueillir tous, et que les autochtones, qui enfin, habiteront les régions les plus agréables de la planète, ne seront pas forcément d'accord a-priori pour se serrer un peu... il y aura fatalement de grands bouleversements, des conflits sans doute, et la conclusion est "il vaudrait mieux rester comme on est", réaction fort égoïste j'en conviens, mais quel privilégié verrait d'un bon oeil un échange de rôles avec les moins bien lottis ? D'où ma conclusion que s'ils en aont la possibilité, les pays riches du Nord tempéré d'aujourd'hui feront en sorte de rester les pays riches et tempérés de demain !

Mais la notion même d'équilibre est antinomique à la notion de vie : la vie est en perpétuelle évolution, en mouvement, en mutation, en déséquilibre. La stagnation, l'immobilisme, c'est plutôt synonyme de mort.
Donc tôt ou tard, les terres conquises seront insuffisantes, et on aura toujours des phases de surpopulation suivies de phases de crise, etc...

4) Enfin tout ça pour dire : "L'approche d'une ère glaciaire, c'est bien ou pas ???????"


***Tout cela a-t-il un sens ?***
Aneth'
 

Messagepar sandra sur 01 Sep 2004 19:10

J'ai lu récemment que l'une des conséquences inattendues du réchauffement de la planète serait un refroidissement de l'Europe, dû à l'affaiblissement du Gulf Stream qui nous réchauffe actuellement… on se retrouverait avec un climat genre Alaska…
Prévenez-moi si vous voyez un ours blanc, que je fasse mes valises !
Aneth, tu as compris que le retour de la forêt signifie refroidissement ? J'ai pas compris ça, moi… soit je ne t'ai pas comprise, soit je n'ai pas compris Erika !

[quote]Je développe ce "statu quo" : j''entends "période glaciaire", j''imagine Paris sous un glacier, je me dis "va falloir déménager !" et j''entrevois que le Sahara ne sera pas assez grand pour nous accueillir tous, et que les autochtones, qui enfin, habiteront les régions les plus agréables de la planète, ne seront pas forcément d''accord a-priori pour se serrer un peu... il y aura fatalement de grands bouleversements, des conflits sans doute, et la conclusion est "il vaudrait mieux rester comme on est", réaction fort égoïste j''en conviens, mais quel privilégié verrait d''un bon oeil un échange de rôles avec les moins bien lottis ? D''où ma conclusion que s''ils en aont la possibilité, les pays riches du Nord tempéré d''aujourd''hui feront en sorte de rester les pays riches et tempérés de demain ![/quote]
C'est déjà le cas, non :?:
sandra
 

Messagepar Erika sur 01 Sep 2004 19:13

Ah, on retrouve les afficionadas! Quant à moi, je retrouve mes habitudes, toutes mes habitudes: même celle de faire des coquilles dans le titre, désolée!

[quote]1) J''''ai lu quelque part (il me semblait que c''''était chez tonton Hub, mais je viens de feuilleter "poussières d''''étoiles", son ouvrage le plus apte me semblait-il pour contenir ce passage, et je ne retrouve pas...) qu''''avant la Pangée, il y avait probablememnt eu une phase d''''assemblement des terres auparavant séparées, et que donc un jour les continents seraient à nouveau réunis pour se séparer à nouveau. L''''auteur faisait le parallèle avec l''''expansion de l''''univers qui serait une phase entre deux phases de contraction.
Ma question : quid de cette théorie ? Est-elle à l''''ordre du jour ?[/quote]
Je ne connais pas cette théorie! Si tu peux la retrouver, ça m''intéresse!

[quote]2) J''''ai eu du mal à comprendre la causalité que tu expliques entre "réchauffement brutal" et "période de glaciation" (le collège est loin !) mais j''''ai fini par intégrer le rôle de la végétation.[/quote]
Je n''ai peut-être pas été très claire: j''ai voulu faire court, alors j''ai peut-être pris un peu trop de raccourcis!
Le réchauffement a eu une série de conséquences qui à leur tour ont entraîné le retour du froid: l''atmosphère étant plus chargée en eau, la couverture nuageuse était plus dense, et la pression atmosphérique sur la zone tempérée plus basse, deux conditions qui sont effectivement synonimes de températures plus élevées. Et la végétation, revigorée par ces précipitations, incidemment, favorise les échanges locaux, donc accentue la tendance. La végétation a un effet de stabilisation sur le climat; Des températures plus élevées aux latitudes tempérées et des basses pressions, c''est donc un lissage des températures entre les latitudes.
Le lissage des températures cela signifie qu''il y moins d''échanges thermiques, donc des courants atmosphériques et océaniques moins forts. Et moins d''échanges de chaleur, c''est le chaud qui remonte moins de l''équateur vers les pôles, donc le climat des latitudes plus hautes qui se refroidit un peu et favorise l''accumulation des neiges, c''est l''enclenchement de la spirale descendante vers le froid.
En fait tout pert du fait que le réchauffement produit une sorte de stabilité dont le corollaire est l''inertie, et la conséquence de l''inertie c''est le refroidissement.

[quote]Pourtant il me reste une question. Les précédents "réchauffements brutaux" étaient dûs à des causes elles-mêmes cycliques, non ? Genre phases solaires, non ? donc l''''apparition de la période glaciaire était favorisée aussi par la fin des facteurs de réchauffement, non ? (je sais bien qu''''il y a de fortes chances pour que ce que j''''avance soit débile, n''''ait aucun scrupules à me le dire !) Or, aujourd''''hui, ce serait plutôt l''''effet de serre, phénomène qui non seulement n''''est pas cyclique, mais évolutif... est-il propre à ralentir ou à altérer l''''apparition d''''une nouvelle ère glaciaire ?[/quote]
En fait la cause principale (je ne dis pas qu''elle n''a pas été accompagnée épisodiquement des cycles solaires) c''est l''émergence des volcans de Mésoamérique qui ont fermé l''isthme du panama et créé le Gulf Stream, principal facteur du réchauffement.
Mais la cause du réchauffement n''influe pas sur ses conséquences! Sauf si le réchauffement continue trop loin. Mais: il est extrêmement rare qu''un phénomène n''arrive pas à un moment ou à un autre au point d''équilibre après lequel la tendance s''inverse, comme dans les montagnes russes (et ce quelle que soit la cause de l''équilibre et de l''inversion, il n''y a effectivement pas que les phénomènes climatiques en jeu, une conséquence économique de l''effet de serre et du réchauffement peut aussi intervenir pour stopper la croissance, l''expansion envahissante de l''activité humaine, et la production de l''effet de serre! Tout cela aussi est dans la balance de l''équilibre général et est un rouage de l''ensemble, rien n''est en dehors!); et puis même si l''effet de serre continue, le réchauffement qu''il aura créé pourrait avoir parallèlement entraîné les conditions d''un début de refroidissement, alors les deux tendances contradictoires s''affronteront, et qui peut dire laquelle l''emportera finalement!

[quote]2) Même si sa proximité en terme de temps géologique la met hors de portée de l''''échelle de la vie humaine, l''''arrivée inéxorable d''''une ère glaciaire fait ... euh... froid dans le dos.
On l''''étudie, on la comprend mieux... de là à dire qu''''on cherche un moyen d''''y soustraire la planète, y''''a qu''''un pas !
La cause principale : la forêt, donc. Surveiller l''''expansion de la forêt, c''''est possible ! C''''est dans les possibilités de l''''homme de domestiquer la végétation, il le fait déjà de façon non organisée, il pourrait le faire dans un but précis ![/quote]
La forêt, n''est pas la cause principale, c''est un des facteurs du phénomène. Mais même maîtriser ce facteur ne paraît pas aussi simple: malgré les efforts, la tendance actuelle est plutôt à la désertification! La difficulté est de placer les priorités, de les faire accepter, et d''arbitrer entre les perspectives à long terme et les intérêts à court terme: la lutte est rude, et la cupidité est un adversaire coriace qui répète sans arrêt comme un diablotin à la conscience qu''il sera toujours temps d''être sage demain et que pour l''instant faire des réserves de gras présente aussi des avantages!...

[quote]3)Mais si on y réfléchit : ce qu''''on cherche, c''''est le statu quo (qui n''''est enviable, d''''ailleurs que pour une infime fraction de l''''humanité, infime fraction, comme par hasard, qui est celle qui possède les moyens technologique pour influer sur l''''évolution naturelle de façon concertée). Trouver un équilibre entre ressources naturelles et densité de population pour permettre une vie décente à chacun.[/quote]
Enfin, personne n''aurait intérêt à un déséquilibre qui provoquerait un tel exode: ni les chanceux d''aujourd''hui qui seraient demain des émigrants sans feu ni lieu, ni les habitants des zones tropicales qui sont certes pauvres aujourd''hui mais si la situation changeait et qu''ils se retrouvent favorisés par le climat ne verraient sans doute pas d''un oeil accueillant ces hordes de miséreux les envahir!... Comme la planète est peuplée de partout, que l''équilibre soit dans un sens ou dans l''autre, il y a toujours les mêmes catégories: les chanceux qui ne veulent pas des autres, et les malchanceux qui tentent leur chance, les rôles sont juste inversés!
Oui, les partisans du statu quo sont les chanceux d''aujourd''hui, mais l''inversion des rôles ne résout pas le problème! La solution, c''est que la population dispose d''un espace de sécurité, une marge de manoeuvre qui lui permette de migrer avec le climat sans provoquer de catastrophes intestines. C''était le cas au paléolithique parce que les hommes étaient moins nombreux, ce n''est plus le cas aujourd''hui. Ils ont survécu grâce à cela, pour nous la question est plus épineuse...

[quote]s''''ils en aont la possibilité, les pays riches du Nord tempéré d''''aujourd''''hui feront en sorte de rester les pays riches et tempérés de demain ![/quote]
Je suis bien d''accord, mais la question est en ont-ils réellement la possibilité? Et si oui, à quel prix? J''entrevois à mon tour que ce serait au prix du sacrifice des habitants des régions actuellement peu agréables, et s''ils ne sont pas d''accord? rien de tel qu''une bonne pacification, n''est-ce pas? Mais alors cela revient au même de se donner les moyens de préserver le statu quo ou de piquer la future meilleure place à leur occuppant actuel: c''est toujours le même qui n''est pas d''accord, et on le fait taire. Dans ce cas, il est encore plus simple de laisser se faire le changement et de piquer la place au soleil!

[quote]Mais la notion même d''''équilibre est antinomique à la notion de vie : la vie est en perpétuelle évolution, en mouvement, en mutation, en déséquilibre. La stagnation, l''''immobilisme, c''''est plutôt synonyme de mort.[/quote]
Oui, c''est pour cela que l''équilibre est toujours suivi de l''inversion de la tendance. C''est pour cela que je ne suis pas convaincue que la recherche du statu quo soit la solution, parce que la victoire sur la planète est trop incertaine, comme le disait ce bon professeur malcolm "la vie trouve toujours uen voie!"...

[quote]Donc tôt ou tard, les terres conquises seront insuffisantes, et on aura toujours des phases de surpopulation suivies de phases de crise, etc...[/quote]
Les terres conquises seront insuffisantes, oui, que le climat change ou pas d''ailleurs, même si ce sera certainement encore plus critique dans le premier cas. La surpopulation est déjà atteinte: parce que la densité de population actuelle ne permet plus de faire face à un bouleversement climatique, nous avons dilapidé notre marge de manoeuvre et donc nous sommes à la merci du prochain problème.
Mais c''est la première fois que cela arrive: jusqu''à pas très longtemps (à peu près au paléolithique supérieur, quand homo sapiens sapiens a pris les commandes et qu''il a assuré ses arrières), le genre homo a toujours été en phase de crise, c''est-à-dire dans une situation démographique précaire, l''extinction étant une menace réelle! Puis effectivement, nous avons assuré un peuplement suffisant pour mettre l''espèce à l''abri, et la tendance ayant continué, c''est aujourd''hui elle qui nous met en danger: après quelques millénaires d''équilibre (de sécurité de l''espèce), nous sommes au bord de l''inversion de la tendance!

[quote]4) Enfin tout ça pour dire : "L''''approche d''''une ère glaciaire, c''''est bien ou pas ???????"[/quote]
Je ne sais pas. Bien dans quel sens? Si on arrive à ne pas s''entretuer, le climat en lui-même ce n''est pas si terrible en Europe: l''hiver est froid et sec (beaucoup moins de précipitations sur l''ensemble de l''année de toute façon), le sol est gelé mais la neige rare, au printemps le sol dégèle et il y a un peu plus de végétation, le printemps et l''été durent aussi longtemps qu''aujourd''hui et le soleil est aussi chaud simplement il y a moins de perturbations qui ne permettent pas que cette chaleur se conserve dans l''atmosphère, moins de précipitations c''est aussi moins de nuages donc un bon ensoleillement favorable à la végétation qui pousse rapidement quand le sol dégèle et que ce dégel le gorge de surcroît d''eau, c''est comme une serre qui force les plantes, il y a peu d''écoulement d''eau donc pas de lessivage des sols et la végétation saisonnière assure toujours la constitution d''un peu d''humus qui se conserve dans le sol gelé pour l''année suivante, peu de couverture nuageuse donc une circulation d''air facilitée donc des dépôts éoliens qui favorisent eux aussi la fertilité (ce sont les sols loessiques), tout cela est très productif, il fait un peu plus froid mais nettement moins humide et plus ensoleillé ce qui n''est donc pas vraiment plus pénible, et la prairie attire de nombreux animaux faciles à repérer dans un paysage ouvert: rennes, chevaux, boeufs musqués, bisons, cerfs mégacéros, mammouths, rhinocéros laineux, lions, hyènes, ours, loup, antilope saïga, bien sûr nombre de ces espèces ont disparu et la faune d''une nouvelle glaciation serait sans doute un peu plus pauvre, mais elle se ré-enrichirait peut-être progressivment.
Finalement le plus dur ce sera non pas de lutter contre le climat mais contre nos problèmes intra-humains!

[quote]l''''une des conséquences inattendues du réchauffement de la planète serait un refroidissement de l''''Europe, dû à l''''affaiblissement du Gulf Stream qui nous réchauffe actuellement… on se retrouverait avec un climat genre Alaska…[/quote]
C''est exactement ce qui s''est passé la dernière fois!
Enfin pour le climat genre Alaska c''est un poil exagéré, un poil de mammouth roux!
Mais pour l''avenir l''incertitude persiste parce que nous sommes incapables de prévoir l''intensité et l''évolution du réchauffement actuel...
Sandra, tu as eu à faire à une éprouvette jalouse de sa consoeur virtuelle, ne te laisse pas faire!

Erika, tellement crevée que je n''arrive même plus à me relire ni à me rappeler du début de mes phrases quand j''arrive au bout alors si vous voyez de grosses conneries dans ce message... ben elles y sont bien, désolée, on verra demain!

***[i]Le seul moyen de se débarrasser d''une tentation, c''est d''y succomber! OW[/i]***
Erika
 

Messagepar Romain' sur 01 Sep 2004 19:14

Chouette ! Le retour tant attendu des « keskya dans l'éprouvette » !

Ca tombe bien que tu abordes la période glaciaire, parce que j’ai quelques questions à ce sujet qui me trottent dans la tête depuis un certain moment.

Si mes connaissances sont bonnes, et si j’ai bien compris ce que tu as écris, nous sommes donc actuellement dans une période interglaciaire.
Et comme ces périodes durent environ 10000ans, nous touchons donc à la fin de la période dans laquelle nous sommes (il me semble).
J’aimerais savoir si les périodes de glaciation ont toutes les mêmes durées, et si elles se déroulent toutes de la même façon (je crois avoir lu qu’elles duraient en gros 20000/30000 ans, dans un article parlant d’une d’expédition au pole Nord durant laquelle des savants récupéraient des carottes de glace pour étudier le climat des millénaires passés, mais je ne suis plus sûr de moi).

Je voudrais savoir aussi si les animaux de cette période que tu cites (mammouth, cerf mégacéros, rhinocéros laineux, ours loup, etc) ont été décimés par l’homme, ou s’ils ont disparu naturellement (ou un peu des deux), et si ces mêmes animaux existaient déjà avant l’arrivée des périodes glaciaires, ou s’il s’agit d’espèces animales récentes qui se sont adaptés à ces nouvelles conditions de vie.

Je demande ça parce que si ces périodes glaciaires durent bien 20000/30000 ans à chaque fois, entrecoupées de périodes de redoux de 10000 ans (et si ces animaux sont apparus avec l’apparition de ces périodes glaciaires), comment des espèces animales ont pu muter pour s’adapter à un milieu qui va et vient si souvent ? Il me semble qu’il faut plusieurs centaines de milliers d’années pour voir apparaître des mutations aussi significatives non ?
Les 20000/30000 ans de glaciation me semblent un peu courts pour justifier une telle transformation, même si c’est répété. (A moins que ces animaux n’aient suivi le recul de la glace, et soient restés dans les zones polaires convenant à leur physionomie. Ce qui devait donc réduire la population de ces espèces avec la réduction de leur habitat naturel comme une peau de chagrin à chaque dégel, et les rendre très fragiles devant les nouveaux chasseurs humains)

Romain, qui se dit que le temps ou on pourra à nouveau entrer dans la grotte Cosquer à pied n’est pas peut être pas si loin que ça !

*** Le dormeur doit se réveiller ***
Romain'
 

Messagepar Erika sur 01 Sep 2004 19:15

Salut Romain!

J''avais écrit une réponse, et puis je me suis fait éjecter sans préavis par Netscape et j''ai perdu ma réponse! Alors comme je suis mauvaise perdante, tant pis pour mon sommeil, je vais réécrire une réponse (fatalement moins bonne que celle qui est perdue, mais bon)!

[quote]Si mes connaissances sont bonnes, et si j’ai bien compris ce que tu as écris, nous sommes donc actuellement dans une période interglaciaire.[/quote]
Tant que la glaciation n''est pas revenue on ne peut pas être certains qu''elle reviendra ni quand, mais enfin c''est très probable!

[quote]Et comme ces périodes durent environ 10000ans, nous touchons donc à la fin de la période dans laquelle nous sommes (il me semble).
J’aimerais savoir si les périodes de glaciation ont toutes les mêmes durées, et si elles se déroulent toutes de la même façon (je crois avoir lu qu’elles duraient en gros 20000/30000 ans[/quote]

La chronologie des glaciations est assez complexe, alors voici quelques dates simplistes pour l''Europe (cela varie un peu pour les noms et les dates des glaciations suivant les continents):
glaciation de Günz: - 1 200 000 à - 700 000
interglaciaire Günz-Mindel (complexe cromérien): - 700 000 à - 570 000
glaciation de Mindel: - 570 000 à - 400 000
interglaciaire Mindel-Riss: - 400 000 à - 330 000
glaciation de Riss: - 330 000 à - 130 000
interglaciaire Riss-Würm: - 130 000 à - 75 000
glaciation de Würm: - 75 000 à - 10 000

[quote]Je voudrais savoir aussi si les animaux de cette période que tu cites (mammouth, cerf mégacéros, rhinocéros laineux, ours loup, etc) ont été décimés par l’homme, ou s’ils ont disparu naturellement (ou un peu des deux), et si ces mêmes animaux existaient déjà avant l’arrivée des périodes glaciaires, ou s’il s’agit d’espèces animales récentes qui se sont adaptés à ces nouvelles conditions de vie. [/quote]
Décîmées par l''homme? Mon dieu, il était tout de même loin d''être à l''époque le forcené qu''il est aujourd''hui! Non, c''est qu''il n''avait tout de même pas les moyens (surtout en termes démographiques) de surchasser qui que ce soit au point d''en extermniner l''espèce! La nature était tout de même plus redoutable que quelques braillards armés de sagaies!
Quant aux espèces elles-mêmes (je n''ai pas de grandes connaissances en paléontologie), il est probable qu''elles se sont adaptées au moins partiellement (65 000 ans rien que pour la dernière glaciation, c''est suffisant pour étoffer la fourrure d''un éléphant qui était peut-être déjà un peu gros), mais il est certain que la migration des espèces suivant les climats était pratique courante (et le reste dans la mesure du possible), de toute façon c''est la meilleure méthode d''adaptatiion, celle que nous avon suivie jusque là, et que nous devrions bien encore adopter à la prochaine glaciation... si nous nous en étions laissée la possibilité!

[quote]réduire la population de ces espèces avec la réduction de leur habitat naturel comme une peau de chagrin à chaque dégel, et les rendre très fragiles devant les nouveaux chasseurs humains[/quote]
Oui, beaucoup d''espèces se sont retrouvées plusieurs fois au bord de l''extinction ou se sont éteintes, ce fut aussi le cas de l''homme pendant longtemps, avant qu''il ne devienne le colonisateur omniprésent d''aujourd''hui!
Il est difficile de dire au final ce qui a provoqué la disparition d''une espèce, et le peu de place que nous avons fini par laisser à certaines, que nous les chassions ou non, a probablement joué aussi un rôle en empêchant leur migration. Mais pour finir nous sommes nous-mêmes victimes de ce que nous leur avons infligé, y aurait-il une morale à l''histoire? La fin restant à écrire, c''est l''homme qui en décidera!

[quote]Romain, qui se dit que le temps ou on pourra à nouveau entrer dans la grotte Cosquer à pied n’est pas peut être pas si loin que ça ![/quote]
C''est vrai, c''est chouette: on pourrait se faire cryogéniser pour attendre jusque là?!

Erika, pas adaptée au froid.

***Le seul moyen de se débarrasser d''une tentation, c''est d''y succomber! OW***
Erika
 

Messagepar Invité sur 01 Sep 2004 19:15

Oh que je suis content : j'ai trouvé un site (LE site ?) pour répondre de manière strictement scientifique à toutes les questions que ce topic ne manquera pas de soulever... Rien que l'intro (en 4 parties) est pleine d'enseignements...

http://www.iceagemovie.com/
Invité
 

Messagepar sandra sur 01 Sep 2004 19:16

LOL, j'ai vu la bande-annonce vendredi soir, c'est trop marrant.
OK, je suis hors sujet, mais je ne fais que passer vu que je devrais finir un truc pour demain... oui, j'ai honte, mais je crois que j'irai voir "Ice Age", histoire de me documenter
sandra
 

Messagepar Erika sur 08 Sep 2004 10:04

[quote]Oh que je suis content : j''ai trouvé un site (LE site ?) pour répondre de manière strictement scientifique à toutes les questions que ce topic ne manquera pas de soulever... Rien que l''intro (en 4 parties) est pleine d''enseignements...[/quote]
lol! Je n'ai réussi à voir que le début de l'intro (saleté de réseau encombré de cette saleté de FAI!), mais c'est effectivememnt prometteur!... Je retenterai la suite plus tard! Moi qui adore apprendre des trucs, je sens que ja vais être servie...

[quote]Erika opportuniste ?[/quote]
ouarf! Mais bien sûr, c'est bien connu que je suis toujours au courant de toutes les nouveautés sorties avant tout le monde: je ne peux QUE l'avoir fait exprès, voyons!
Mais comment ai-je pu oublier une telle référence dans mes sources?

[b]Erika, et les aventuriers de la banquise perdue.[/b]
Erika
 

Messagepar Invité sur 08 Sep 2004 10:07

C''est peut-être un peu hors-sujet, mais néanmoins intéressants parce que d''actualité :

[quote]Effondrement massif de glace dans l''Antarctique à cause du réchauffement terrestre AUCKLAND, 19 mars 2002 (AFP)

Le réchauffement de la planète a provoqué le plus important effondrement de glace dans l''Antarctique en une trentaine d''années, ont déclaré mardi des experts américains, mettant en garde contre un risque de hausse du niveau des mers si le phénomène s''amplifiait.

Une partie importante de la plate-forme glacière Larsen B, dont la formation remonterait à 12.000 ans, s''est effondrée sur une période de 35 jours, a indiqué mardi le centre américain de données sur les neiges et les glaces (NSIDC).

Situé sur la partie est de la Péninsule de l''Antarctique, Larsen suscite depuis plusieurs années l''inquiétude des scientifiques et serait victime des effets du réchauffement climatique.

La zone qui s''est écroulée récemment représente 3.250 kilomètres carrés [b](*)[/b] et contenait 720 milliards de tonnes de glace. Durant les cinq dernières années, cette étendue glacée a déjà perdu 5.700 Km2 et ne couvre plus aujourd''hui que 40% de sa surface minimum antérieure.

Selon le site internet du centre qui dépend de l''Université du Colorado, la dernière fracture de cette plate-forme d''une épaisseur de 220 mètres a commencé le 31 janvier dernier. "La partie écroulée s''est disloquée en plusieurs milliers d''icebergs, qui dérivent dans la mer de Weddell", précise cet organisme.

"Il s''agit de l''événement de ce type le plus important de ces 30 dernières années dans la Péninsule, qui a connu une série d''effondrements. Ils sont attribués à un réchauffement climatique notable dans la région", dit le centre.

Le NSIDC a précisé que le niveau de réchauffement était de l''ordre de 0,5 degrés Celsius par décennie et que cette tendance était observée depuis au moins la fin des années 1940.

Depuis 1974 autour de la Péninsule, la superficie des sept plates-formes glaciaires a diminué d''environ 13.500 Km2.

Selon le centre, la fonte de ces plates-formes a peu de conséquences immédiates sur le niveau global de la mer mais pourrait affecter la circulation des glaces au large du continent.

"Les calottes glaciaires agissent comme des contreforts, ou des freins, pour les glaciers. Elles maintiennent à distance l''air marin plus chaud et modèrent ainsi la fonte en surface des glaciers et la rupture des glaces", observe le NSIDC.

En novembre dernier, le responsable du département de glaciologie de l''Institut argentin de l''Antarctique, Pedro Skvarca, avait averti d''une possible dislocation de Larsen en raison de la douceur des températures printanières et d''une importante hausse de 20% des pertes en glace de la plate-forme.

Un chercheur du NSIDC, Ted Scambos, a pour sa part indiqué qu''elle s''était désintégrée en raison de la présence à la surface d''eaux stagnantes issues de la fonte au cours de l''été dernier où un réchauffement a été enregistré.

L''eau accélère la fracture car elle s''infiltre dans les petites failles de la glace et creuse des sillons dans son épaisseur au point de la rompre.

Dans une étude précédente publiée par le Journal of Glaciology, M. Scambos et d''autres chercheurs ont averti que des plates-formes étaient plus près de la rupture qu''on ne le pensait jusque-là.

"Des ruptures dans des endroits comme la plate-forme de Ross pourraient entraîner une augmentation du débit de glace venant de l''Antarctique et provoquer une hausse du niveau des mers", dit-il.

"Ces découvertes établissent une relation tangible entre le réchauffement climatique et la désintégration récente à grande échelle de certaines plates-formes glacières de l''Antarctique. Le processus risque de s''étendre si les températures estivales dans l''Antarctique continuent de monter", ajoute le chercheur.

La plate-forme de Ross, au sud de la Nouvelle Zélande, est la plus importante du monde avec ses 500.000 Km2.

"S''il commence à y avoir une accumulation d''eau significative et en fin de compte une destruction de la plate-forme, la glace risque de se déverser à une vitesse beaucoup plus élevée au large de l''Antarctique. Cela provoquerait une élévation significative du niveau de la mer", avertit le spécialiste.[/quote]

[b](*)[/b] Soient l''équivalent du département du Rhône en France, ou plus de 1,2 fois la taille du Luxembourg.

[quote]Un morceau de calotte glaciaire se détache de l''Antarctique --par Robert Barr--
[19/03/2002 17:57]

LONDRES (AP) -- Un important secteur de la calotte glaciaire dans l''Antarctique s''est détaché à une vitesse «impressionnante», dans une région qui se réchauffe plus vite que la moyenne, ont annoncé mardi des chercheurs britanniques.

.../...

En 50 ans, la péninsule Antarctique, qui s''avance vers l''extrême sud du Chili et de l''Argentine, s''est réchauffée de 2,5 degrés centigrades, soit bien plus vite que le réchauffement général. Du coup, cinq langues glaciaires s''enfonçant sur l''océan ont reculé.

.../...[/quote]

------------------------------------------------------------

[quote]Le moustique: un ennemi à mieux connaître
[15/03/2002 14:03]

PARIS (AP) -- Dès l'arrivée des beaux jours

.../...

L'homme doit se méfier de cet ennemi miniature qui fond sur lui en piqué. Car malgré sa petite taille (sauf le grand «cousin») et son poids minuscule, cet insecte est l'un de ses plus dangereux ennemis, et pourrait le devenir encore plus dans l'avenir. Le moustique (»maringouin» au Canada), ou plus précisément l'anophèle (du grec «nuisible»), est en effet le vecteur de maladies mortelles telles que le paludisme, la fièvre jaune ou la dengue (sorte de grippe prolongée parfois fatale).

[color=red]Or, le fameux «effet de serre» pourrait tendre la zone d'exposition des populations aux dangers du moustique. A l'heure actuelle, 270 millions de personnes souffrent de paludisme dans le monde, selon des chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

De un à deux millions de personnes y succombent chaque année. Et plus de 42% de la population mondiale (soit deux milliards d'individus) sont susceptibles de contracter la maladie, un chiffre qui pourrait atteindre 60% avec le réchauffement planétaire.

Les moustiques porteurs du paludisme ou de la fièvre jaune ne se rencontrent en principe que dans des régions où la température ne descend jamais sous les 16 degrés centigrades. Or, leur présence a déjà été détectée à des altitudes plus élevées que d'ordinaire, en Afrique centrale ou en Asie. Des villes comme Nairobi au Kenya ou Harare au Zimbabwe sont ainsi exposées à un risque d'épidémie auquel elles sont incapables de faire face.[/color]

Quant à la dengue, presque disparue d'Occident, elle continue de sévir en Amérique, jusqu'à 2.200 mètres d'altitude dans les Andes colombiennes par exemple.[/quote]
Invité
 

Messagepar Erika sur 08 Sep 2004 10:19

Hm, il trainaille ce sujet! Je le savais bien que ça ne déchainerai pas les foules! Tout est donc clair? Ce n'est pourtant pas l'impression que j'en avais! Tant pis, si vous voulez on peut passer à un autre sujet, faut juste que je cherche une autre idée, à moins que quelqu'un en ait une? En tout cas, cette fois ci, il me faut un volontaire pour faire l'exposé!

En attendant, revenons quand même à nos mammouths!
J'ai été vraiment très impressionnée par le fait que cette nouvelle de l'effondrement d'une partie de la plate-forme Larsen juste quelques jours après notre sujet sur les mouvements climatiques! Comme quoi ce n'est parce que l'on parle d'événements anciens (et là, c'est le cas de le dire) qu'on est décalé et pas dans le coup!!!

Quelles conclusions tirer de ces dépêches?
D'abord l'illustration que les phénomènes climatiques sont effectivement des phénomènes exponentiels, qui s'auto-accélèrent dans les phases de changement et ralentissent dans les phases de stabilité. Jusqu'a récemment (à l'échelle géologique, très récemment!), le climat était relativement stable (même s'il paraît qu'il faisait plus froid au Moyen-Âge, où l'on parle même d'une mini ère glaciaire) et les facteurs qui le gouvernent ne bougeaient pas, et puis là la température augmente légèrement et les effets s'enchaînent et commencent à tout bouleverser.
Donc si je résume l'histoire de la plate-forme Larsen: des températures élevées en été ont causé une accumulation d'eau qui ronge la glace, ajouté à cela les températures printanières actuelles également plus élevées que la normale, et la plate-forme se craquèle et se disloque; et à l'épisode suivant, la disparition ce cet écran face à l'océan pour les glaciers intérieurs favorise la propagation de la chaleur vers eux et donc accélère leur fonte, à leur tour, le phénomène continue donc de s'amplifier et de s'accélérer, provoquant au troisième épisode la montée des mers, et quoi d'autre? et ensuite?
Quelqu'un veut-il s'essayer à cette spéculation, émettre un pronostic? Les paris sont ouverts!

Quant aux moustiques, mes ennemis personnels! Je le savais depuis toujours qu'ils étaient dangereux! Peut-être seront-ils finalement le facteur d'uen nouvelle Grande Mort, puisqu'il n'y aura pas de place pour tout le monde dans les régions indemmes! Ou alors il nous faudra trouver de sérieuses parades. Quand je pense que je me suis royalement fait foutre de moi il y a quelques temps quand j'ai parlé d'inventer une combincaison intégrale en moustiquaire! Ou alors on pourrait faire des élevages d'araignées et que chaque foyer en adopte un paquet: un nouvel animal de compagnie en somme ;-)))! Les phobiques, il va falloir réviser votre vision des choses! Je vois déjà des avenir de golden boys dans la moustiquaire et l'élevage d'araignées...

[b]Erika, ki songe à sa reconversion![/b]
Erika
 

Messagepar Invité sur 08 Sep 2004 10:20

[quote]Ou alors on pourrait faire des élevages d''''araignées et que chaque foyer en adopte un paquet: un nouvel animal de compagnie en somme ;-)))![/quote]Ahhh désolé ! J''ai déjà breveté cette idée... Et je revendique une petite expérience en la matière (merci de me tendre la perche)...

[quote]Quelles conclusions tirer de ces dépêches?[/quote]Que c''est un sujet à la mode qui s''auto-accélère !!!

[quote][b]Le réchauffement climatique ferait rétrécir l''Irlande[/b]
[25/03/2002 19:36]

TEMPLEPATRICK, Irlande du Nord (AP) -- La superficie de l''île d''Irlande se réduit chaque année d''environ 300 hectares sous les assauts de l''océan et ce processus d''érosion va s''accélérer, a mis en garde lundi un chercheur de l''université d''Ulster.

S''exprimant lors d''une conférence sur la détérioration du littoral dans le monde, Andrew Cooper a estimé que le réchauffement climatique risquait de soumettre les côtes irlandaises, particulièrement du nord et de l''ouest, à des tempêtes plus violentes et fréquentes. Il a ajouté que la République d''Irlande et l''Irlande du Nord, ne bâtissaient pas suffisamment de défenses côtières. «La gestion de la côte irlandaise, nord et sud, est menée de façon parcellaire,» a déploré M. Cooper, lors de cette conférence organisée en Irlande du Nord.

Durant le colloque, les scientifiques ont visité les falaises de Giants Causeway, en Irlande du Nord. Les autorités touristiques ont dû fermer des sentiers de promenade sur cette côte en raison d''un risque croissant d''éboulement.[/quote]

[quote][b]Treize morts et plus de 6.000 sans abris en Equateur après des inondations et des glissements de terrain[/b]
[21/03/2002 04:44]

QUITO, Equateur (AP) -- Des inondations et des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies ont tué 13 personnes et laissé plus de 6.000 autres sans domicile à travers le pays, a annoncé l''Institut de défense civile mercredi.

Des orages torrentiels ont détrempé l''Equateurs ces deux dernières semaines, faisant sortir les fleuves de leurs lits et inondant des quartiers entiers.

Le directeur de la défense civile Ricardo Avendano a précisé que les dégâts étaient les plus importants dans les provinces côtières de Manabi, El Oro et Guayas, où se trouve la deuxième plus grande ville du pays, Guayaquil. Il a estimé que le phénomène climatique El Nino pouvait avoir provoqué un allongement de la saison des pluies.

Le ministre de la Santé Patricio Jamriska a déclaré que le gouvernement envisageait de décréter l''Etat d''urgence sanitaire dans les régions inondées.

El Nino est un réchauffement chronique des eaux équatoriales de l''Océan Pacifique qui bouleverse le climat dans le monde entier. Il a déjà provoqué des inondations anormales au Pérou et en Equateur.[/quote]
Invité
 

Messagepar Romain' sur 08 Sep 2004 10:21

[quote]Quant aux moustiques, mes ennemis personnels! Je le savais depuis toujours qu''ils étaient dangereux! Peut-être seront-ils finalement le facteur d''uen nouvelle Grande Mort, puisqu''il n''y aura pas de place pour tout le monde dans les régions indemmes! Ou alors il nous faudra trouver de sérieuses parades. Quand je pense que je me suis royalement fait foutre de moi il y a quelques temps quand j''ai parlé d''inventer une combincaison intégrale en moustiquaire! Ou alors on pourrait faire des élevages d''araignées et que chaque foyer en adopte un paquet: un nouvel animal de compagnie en somme ;-)))! Les phobiques, il va falloir réviser votre vision des choses! Je vois déjà des avenir de golden boys dans la moustiquaire et l''élevage d''araignées...[/quote]
Impossible ! Rien que cette idée d’élevage d'araignée me donne des boutons, alors la mettre en application, c'est trop me demander !
De mon coté, je préfère, et de loin, une solution plus médicale...ce fichu paludisme, on va bien finir par trouver un remède définitif contre lui. ( ou alors, j'irai vivre dans des vergers bourrés de citronniers !). L'araignée ne sera jamais mon amie !

(On peut imaginer aussi des humains modifiés génétiquement, immunisés contre cette saleté)

Une chose est sûre aux vues des informations données par Scrambler : Nous avons tout intérêt à développer notre science de la météorologie, et à prendre l’écologie non plus comme une lubie occidentale passagère, mais bel et bien comme une discipline de tout premier ordre...la plus importante de toute à mon avis.

*** Le dormeur doit se réveiller ***
Romain'
 

Messagepar Aneth' sur 08 Sep 2004 10:22

[quote]L'araignée ne sera jamais mon amie ![/quote]
Moi j'ai essayé de sauvegarder une sentinelle octopédique dans un coin du plafond de ma chambre... curieux comme je ne supporte aucun insecte dans la maison (et à peine au dehors !) mais que la présence d'une araignée au dessus de mon lit ne m'empêche pas de dormir !

Mais hélas nous partageons l'espace avec un bipède partisan de l'arme chimique, et qui a fini par la repérer ! "C'est elle ou moi !" fut son ultimatum... Adieu, fidèle amie velue aux doux regards multiples et aux chélicères z'avides z'et palpitants !

Aneth, poète...

***Tout cela a-t-il un sens ?***
Aneth'
 

Messagepar Invité sur 08 Sep 2004 10:22

Pauvre Luxembourg...

[quote][b]Un iceberg deux fois gros comme le Luxembourg à la dérive dans l'Antarctique
[16/05/2002 12:07][/b]

WASHINGTON (AP) -- Un iceberg de plus de deux fois la taille du Luxembourg vient de se détacher de l'Antarctique et dérive au large de l'Ile de Ross, a annoncé mercredi le Centre national des glaces des Etats-Unis.

Le gigantesque glaçon mesure 190 kilomètres de long et 31,2 kilomètres de large. Avec ses 6.302 kilomètres carrés, il est environ deux fois plus gros que le Luxembourg, dont la superficie est de 2.586 kilomètres carrés.

L'iceberg a reçu le nom de C-19, puisque c'est le 19e à se former dans ce coin de l'Antarctique depuis le début des observations, en 1976.

C-19 a rejoint C-18, à la dérive depuis une semaine dans la même région. C-18 mesure 75 kilomètres de long et 7,3 kilomètres de large. Un autre gigantesque iceberg s'était aussi détaché de l'Antarctique en mars. Baptisé B-22, il mesurait 6.512 kilomètres carrés.

De plus, en février, une section de la banquise de Larsen, s'était effondrée et avait donné naissance à des dizaines d'icebergs qui ont dérivé dans l'Antarctique pendant cinq semaines, jusqu'au 7 mars.

Contrairement à ce que les experts pensaient, il semble toutefois que la glace de l'Antarctique soit en train d'épaissir et non de fondre.

De nouvelles données publiées dans la revue Science en janvier indiquent en effet un ralentissement du mouvement des glaces et une augmentation de leur volume dans la région de l'Ile de Ross.

Les scientifiques ne savent pas si l'accroissement de la surface gelée sera de courte durée ou s'il s'agit plutôt d'un renversement de la tendance observée.

Un article de la revue «Nature» publié à peu près au même moment démontrait aussi un refroidissement des vallées glaciaires de l'Antarctique depuis le milieu des années 1980. Ces vallées sont considérées comme un baromètre des changements climatiques à l'échelle mondiale.[/quote]
Invité
 

Messagepar Icequeen sur 08 Sep 2004 10:23

Oui, en fait, j'avais déjà entendu parlé de ça, ou peut-être que j'ai lu l'article du magazine Science. Tout ce que je peux dire, c'est que les ours polaires ainsi que les phoques et autres animaux risquent de ne pas être très joyeux après ça !
Pour ce qui est de l'effet de serre, en fait, les scientifiques n'osent pas trop en paler car ils se demandent toujours s'il faut augmenter la quantité de pulls, ou s'il faut rétrécir les manches...Ce que je sais, c'est que dans les deux cas, c'est le commerce qui en profite !!
Et pour l'écologie et l'environnement, il est pratiquement sûr que ce sera la principale occupation des futurs scientifiques...
Ce qui veut dire que l'éprouvette a encore de beaux jours devant elle...
Icequeen
 

Messagepar Mad sur 08 Sep 2004 12:03

Voici une mission pour "Tais-toi et nage !" :D
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
[img]http://img125.imageshack.us/img125/3218/terrybanis5.jpg[/img]
Avatar de l’utilisateur
Mad
Jamais pris au radar
 
Messages: 3252
Inscrit le: 29 Fev 2004 15:35
Localisation: Bensalem


Retourner vers Le Qafé

Qui est làààà ?

Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invités

cron