Après 4 mois de procès et 6 jours de délibérations, les jurés ont complètement acquitté Michael Jackson des 10 chefs d'inculpation qui pesaient contre lui.
Michael Jackson a donc subit 4 mois de procès où des ex-employés ont témoignés contre lui, où Gavin Arvizo (l'accusateur) a dit qu'il s'était fait molesté plus d'une fois, où la mère de Gavin a dit qu'elle était sequestrée chez MJ.
On attendait des preuves flagrantes, les 10 chefs d'inculpation, l'arrestation menottée, les affaires saisies chez MJ laissaient promettre la déchéance en direct d'une des pop stars les plus grandes du monde.
Au final, les affaires saisies étaient : quelques magazines pornographiques, des photos d'arts d'enfants et d'adultes... Aucun matériel pédophile n'a été trouvé chez lui.
L'histoire de séquestration a été ébranlé par la mère de l'accusateur même qui, au premier jour de son témoignage a fait une mauvaise tragédie grecque, montrant du doigt MJ, et priant les jurés de la croire.
Lors du tout premier témoignage de Gavin, les dates des supposées agressions furent changées plus d'une fois, une fois même, les dates des supposées agressions correspondaient à un voyage de Michael. Autrement dit, il aurait été molesté pendant que Michael n'était pas là. Au départ, il parlait de 5 agressions, qui ne sont devenues plus que 3 lors du procès.
Le Juge Melville qui présidait ce procès a autorisé la ré-ouverture du dossier de 93, afin de voir s'il y avait un même Mode Opératoire pour Michael. Les témoignages n'ont pas convaincus, la plupart provenaient d'anciens employés ayant tous des démêlés avec la justice, ou ayant réclamé de l'argent à Michael auparavant devant des tribunaux et ayant tous été condamnés à verser des indemnités à MJ. Des témoins peu fiables donc.
On attendait également avec impatience le témoignage de l'ex-femme de MJ, Debbie Rowe, qui devait, selon l'accusation être un témoin clé, qui était supposé mettre à mal la défense. Au final, on a eu droit à un témoignage complètement en faveur de la défense, montrant une Debbie Rowe fière d'un Michael aussi bon père avec ses gosses.
Les contre-interrogatoires de Mesereau (L'avocat de la défense) ont dévastés un à un les témoignages de l'accusation, montrant du doigt les failles du dossier, les incohérences des ex-employés (Qui auraient vu Michael abuser d'enfants, mais n'auraient rien dit pendant 10 ans), le fait que les employés aient vu Maccaulay Culkin et d'autres abusés par Michael, et de voir que Maccaulay et les autres sont venus témoigner qu'il ne s'est rien passé entre Michael et eux.
Mesereau a prouvé que la famille Arvizo a passé une bonne partie de son temps à mentir aux célébrités qu'elle appelait : "nous sommes pauvres, aidez-nous, donnez-nous de l'argent", la mère a même avoué avoir fraudé (Très mal vu aux USA) et ne pas avoir déclaré des sommes qu'elle touchait grâce à l'état.
Et puis, le procès n'a pas été une partie de plaisir, avec le brave bulldog Sneddon (Le procureur, celui du côté de l'accusation) qui, dans une conférence de presse appelait MJ ouvertement Wacko Jacko (Jacko le cinglé), alors qu'il est censé garder une certaine neutralité.
Le dossier de l'accusation était faible, et le procureur le savait parfaitement (la plaidoirie finale n'était pas une plaidoirie contre Michael Jackson, mais littéralement contre Thomas Mesereau, son avocat, preuve qu'il n'y a rien dans son dossier).
Ce jour est ainsi le jour de la renaissance de Michael Jackson, lavé de tout soupçon (Sans compter les boulets qui vont croire qu'il aura payé pour corrompre les jurés....
).
J'ai suivi ce procès jour après jour, les résumés d'audiences, les photos d'un Michael Jackson affaibli de jour en jour. J'avoue qu'au début, j'avais très peur de découvrir des choses inavouables. Mais plus je suivais le procès, et plus j'étais confiante dans sa conclusion, parce que le dossier de l'accusation n'était qu'un fouilli de choses floues, vagues, et vides.
ff:
