"Mais kèslya dans l'éprouvette?" n°5 : Blabla...

Par ici les brèves de comptoir

Messagepar Erika sur 11 Sep 2004 19:29

Hey, un nouveau participant! Bienvenue, Asimov!!!

Alors sur ton point 1: c'est exact, cette découverte a beaucoup alimenté la polémique. Mais c'est bien de polémique qu'il s'agit parce que le problème, c'est justement qu'il s'agit d'un enfant, donc ses caractères ne sont pas fixés, ils peuvent être très flucutants pendant l'enfance et ne pas forcément résulter d'une hybridation mais être des caractères temporaires, enfantins, naturels. Et on n'a pas trouvé d'adulte portant de tels caractères, ce qui serait un point parfaitement décisif...
Sur le point 3: Puet-être Aneth nous en dira-t-elle plus?...
Et sur le 4: peux-tu nous en dire plus? Ils ne sont pas A, B ou O et rhésus + ou -, les Basques? Parce qu'aux dernières nouvelles, je n'en connais pas d'autres! Ou alors il s'agit de caractères sanguins secondaires? Explique-toi!


[quote]Disons qu''on attendait le retour de Erika...[/quote]
Aneth, sitôt dit, sitôt fait! Je suis comme Beetlejuice: il ne faut pas trop prononcer mon nom!... Eh oui, après une petite période d'autisme (ce n'était malheureusement pas des vacances), je suis de retour, alors tu n'as plus d'excuse, il va vraiment falloir que tu rajoute en urgence un item à tes bonnes résolutions!...

Erika, ki ne prend que des mauvaises résolutions: au moins je suis sûre de les tenir!

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***Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y succomber! OW***
Erika
 

Messagepar aneth_ sur 11 Sep 2004 19:29

Pour le Basque, oui, c'est une énigme.
Linguistiquement, la langue Basque ne se rattache effectivement pas à la branche indoeuropéenne, ça, j'en suis sûre.

Je crois savoir qu'une théorie (basque ?) affirme qu'elle a connu (ou son ancêtre direct tout au moins) à une époque ancienne (préhistoire... ce qui ne veut pas dire grand chose...) une aire de répartition beaucoup plus vaste : on parle de "tout le sud-ouest de l'Europe" !
Mais je ne suis pas spécialiste, tout ceci n'est que souvenir d'anciens cours, et une rapide recherche sur internet n'a rien donné.

Quant aux particularités ethniques, le groupe sanguin surtout, oui, il y a là une énigme car majoritairement on retrouve un groupe sanguin en Pays Basque qui est rare dans les régions voisines (mais courant je sais plus où : en Asie, il me semble). A ma connaissance, il s'agit d'une énigme historique et ethnologique, mais pas médicale. Là, il faudrait passer le relais à Romain, me semble-t-il.

Aneth, qui vend illico son âme à Beetlejuice si celui-ci s'engage à anéantir, d'une grimace désinvolte, par exemple : tout le retard accumulé dans son boulot... ou mieux : les rares humains sourcilleux enclins à en prendre ombrage !

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***Tout cela a-t-il un sens ?***
aneth_
 

Messagepar Romain_ sur 11 Sep 2004 19:30

Dans la population basque, il y a à peu près 25 % de personnes de rhésus négatif. Or, ce type de rhésus est rare dans les populations Européennes (entre 10 et 15 % à peine).
On retrouve ce rhésus sanguin en de telle proportion en Afrique, surtout dans les populations noires bordant la côte atlantique.

C’est donc bien un indice permettant de dire que cette population est génétiquement légèrement différente des autres peuples d’europe. Peut-être est-elle plus proche de la population qui vivait en Europe avant l’arrivée des indo-européens parce que moins métissée avec eux. Probablement, et leur langue aurait survécue du même coup. (les Pyrénées leur auront servi de protection naturelle)

Pour finir, je tiens à indiquer qu’on retrouve des enclaves du même genre en écosse, et dans certains pays baltes (avec des proportions en rhésus négatif encore plus fortes )…pour la langue, pas d’indice.
Romain_
 

Messagepar Erika sur 11 Sep 2004 19:31

Ah, voilà un peu de grain à moudre!
Les Basques sont de rhésus négatif, jusque là rien de très exotique pour un sapiens sapiens, tout au plus pour un habitant de cette région du monde, m'enfin de là à dire qu'ils descendent d'une autre branche de notre arbre phylogénique...
Bon, ce groupe rhésus est plus répandu en Afrique, cela devrait donc rapprocher génétiquement dans le temps les Basques des populations africaines... sauf que cela est parfaitement contradictoire avec l'hypothèse qu'ils descendent de Néandertal! Puisque la sortie d'Afrique de ce dernier s'est faite sous la forme d'Erectus, soit il y a près de deux millions d'années (puis Erectus a évolué dans l'isolat européen vers la forme néandertalienne autour d'il y a 300 000 ans), donc bieeeeeeeen avant l'apparition de sapiens sapiens, vraisemblablement à partir de populations issues d'Afrique et implantées au Proche-Orient il y a dans les 100 000 ans! Alors si les Basques sont proches des Africains, et donc des dernières populations sorties d'Afrique, soit les ancêtres de sapiens sapiens, cela signifie qu'ils le sont moins des néandertaliens! Mais tout cela pose le problème de l'utilisation des arguments liés à la fameuse horloge génétique (je ne sais plus si on en a déjà parlé ou pas), et de la fiabilité de cette dernière...

Et puis sur l'histoire de la langue basque, ben en dehors du fait qu'on ne peut pas la rattacher aux langues indo-européennes, ce qui n'est qu'un argument par défaut donc ne peut pas être décisif, il n'y a pas d'argument pour la rattacher davantage à aucun autre groupe, alors l'hypothèse de la rattacher à celle des néandertaliens est tout aussi arbitraire et en manque de fondement que de la rattacher au javanais (et encore le javanais on peut le comparer au basque, alors que le néandertalien...). Et puis là encore cela repose plus ou moins implicitement sur une sorte d'horloge linguistique, ou du moins d'estimation du cycle de transformation standard d'une langue (je ne sais pas si je suis très claire: je veux dire que cela suppose que l'on puisse dire à partir de l'état à l'instant t d'une langue dérivée d'une autre, en étudiant ses différences avec la langue d'origine, en combien de temps se sont effectuées ces mutations... et déjà on suppose que cela existe et soit plus ou moins constant, ce qui siu ça me paraît plausible pour l'horloge génétique, me paraît en revanche tout sauf évident dans le cas des langues, même si ce n'est qu'un avis subjectif!), ce qui est encore bien moins déterminé que l'horloge biologique! Mais peut-être Aneth nous en dira-t-elle plus là-dessus dans son prochain sujet sur la linguistique et l'évolution des langues... (non, je ne lacherai pas le morceau!)
Bref, cette hypothèse ressemble plus à un fantasme qu'à autre chose, je trouve!

Erika, ki se mettrait bien au javanais après tout!

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Erika
 

Messagepar Scrambler sur 11 Sep 2004 19:33

[color=brown]A lire en ligne :[/color]

"Sciences & Avenir hors-série n°125 (janvier 2001)" : [color=blue]La langue d'Homo erectus[/color]- [url]http://www.sciences-et-avenir.com/hs_125/index.html[/url]

Je cite quelques titres d'articles :
- la langue d'Homo Erectus
- l'émergence du langage
- la planète des langues (tableau : les familles de langues)
- la langue originelle
- le berceau africain

[color=brown]D'autres articles en ligne :[/color]

"Sciences & Avenir n°638" : [color=blue]Entretien avec Yves Coppens ; Sortis de nulle part[/color]
"A "l'out of Africa" des généticiens, le paléontologue français oppose un "out of nowhere" proche des théories chinoises."
- [url]http://frigorix.sdv.fr/nouvelobs/archives/voir_article.cfm?id=29181&mot=neandertal[/url]

"Sciences & Avenir n°634" : [color=blue]Neandertal, notre voisin[/color]
"L'homme de neandertal, ou Homo sapiens neandertalensis, a dû disparaître d'Europe centrale il y a 34000"
- [url]http://frigorix.sdv.fr/nouvelobs/archives/voir_article.cfm?id=24014&mot=neandertal[/url]

"Sciences & Avenir n°628" : [color=blue]Nous sommes tous des Néandertaliens[/color]
"Y a-t-il du neandertal en nous ? La découverte, au Portugal, d'un squelette « hybride » suggère que les Néandertaliens et nos ancêtres Cro-Magnon ont eu une descendance commune."
- [url]http://frigorix.sdv.fr/nouvelobs/archives/voir_article.cfm?id=458&mot=neandertal[/url]

Et aussi : le numéro de ce mois-ci (janvier 2002)

A propos du vieillissement prématuré de la brebis clonée Dolly :
- [url]http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3266--257232-VT,00.html[/url]
- [url]http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20020104.OBS2041.html[/url]
Scrambler
 

Messagepar Romain_ sur 11 Sep 2004 19:35

Bon retour parmi nous Erika !


[quote]Ah, voilà un peu de grain à moudre!
Les Basques sont de rhésus négatif, jusque là rien de très exotique pour un sapiens sapiens, tout au plus pour un habitant de cette région du monde, m'enfin de là à dire qu'ils descendent d'une autre branche de notre arbre phylogénique...[/quote]
Exactement ! Rien de bien original, si ce n’est un type sanguin étrangement répandu dans cette partie du monde.

[quote]Bon, ce groupe rhésus est plus répandu en Afrique, cela devrait donc rapprocher génétiquement dans le temps les Basques des populations africaines...[/quote]
Sur ce sujet, je pense à l’homme de Grimaldi. Qui fut un homo sapiens sapiens habitant l’Europe, et dont les caractéristiques morphologiques étaient celles des ethnies négroïdes :

(un petit quelque chose que j'ai trouvé sur le net à ce propos)
« Les négroïdes de Grimaldi ont laissé leurs innombrables traces sur toute l’étendue de l’Europe et de l’Asie, depuis la presqu’île Ibérique jusqu’au lac Baïkal en Sibérie, en passant par la France, l’Autriche, la Crimée, le bassin du Don, etc. ; dans ces deux dernières régions, feu le professeur soviétique GUERASSIMOV, un savant d’une rare objectivité, a identifié le type négroïde des crânes trouvés dans le Moustérien moyen. M. BOULE et H.V. VALLOIS insistent sur le fait que les couches de localisation des Grimaldiens sont toujours en contact direct avec celles du Moustérien où vécut le Néanderthalien finissant, autrement dit il n’y a pas une autre variété d’Homo sapiens qui serait un prédécesseur du Grimaldi en Europe et en Asie. »

Comme je l’ai dit, on retrouve le rhésus négatif en assez forte proportion dans certaines populations africaines (pas toutes, en fait, il s’agit également d’enclave, comme pour les Basques en Europe). Est-ce que les Basques et ces populations africaines ont un ancêtre commun ? L’homme de Grimaldi ? ce qui expliquerait ces similitudes (et le basque serait la langue de cet homme de Grimaldi ?). Est-ce que je suis à côté de la plaque ? Ce qui est sûr, c’est que c’est un beau bazar tout ça !
Romain_
 

Messagepar Erika sur 11 Sep 2004 19:37

[quote]Bon retour parmi nous Erika ![/quote]
Merci Romain!

[quote]Sur ce sujet, je pense à l’homme de Grimaldi. Qui fut un homo sapiens sapiens habitant l’Europe, et dont les caractéristiques morphologiques étaient celles des ethnies négroïdes :[/quote]
Ah, l'homme de Grimaldi! Effectivement il présente des "caractères négroïdes" (forme du crâne), ce qui a fait couler beaucoup d'encre, notamment à une époque (jusqu'à la première moitié du 20e siècle, comme en témoigne d'ailleurs les noms des chercheurs que tu cites et qui sont tous depuis belle lurette à l'état de sépultures!) où l'on cherchait à tout prix l'origine des "différentes races humaines", donc la race négroïde, la race asiatique, la race eskimo, la race européenne, etc, etc. Pas besoin de préciser les dérives de ce genre de "recherches"! Mais le meilleur, c'est qu'on avait trouvé des ancêtres de toutes ces différentes races rien qu'en France: c'est-y pas beau, ça, la France berceau de toutes les races humaines, berceau de l'humanité tant qu'on y est!...
Bref, certes, l'homme de Grimaldi présente des caractères négroïdes, mais on a sous la main à tout casser deux ou trois squelettes provenant de Grimaldi (Grotte des Arènes Candides et Grotte des Enfants), ce qui est léger pour s'affranchir du problème de la variabilité intra-espèce, et pour en tirer quelque chose qui tienne la route surtout au regard des réfléxions susdites.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus de l'homme de Grimaldi, sinon qu'il est certain que le sujet est franchement passé de mode en anthropologie (donc pas d'analyse récente à se mettre sous la dent), et que vu qu'il date du paléolithique supérieur (même ancien), époque à laquelle il semble que l'homme se soit résolument mis à voyager, pourquoi ne pas envisager l'hypothèse d'une relation entre l'Europe et l'Afrique et considérer l'homme de Grimaldi comme un émigré peut-être isolé? En tout cas, il ne me semble vraiment pas sérieux de considérer l'homme de Grimaldi comme l'ancêtre des Africains (qui n'ont pas eu besoin des Européens pour devenir des hommes modernes avant nous!): des hommes modernes (sapiens sapiens) plus ancien que lui ont été découverts plus près de l'Afrique (Proche-Orient) et en Afrique (Algérie, Maroc et Zambie).
Et pour revenir au rhésus négatif des Basques, puisque tu précies que ce phénomène est également présent en Afrique dans des enclaves, ne serait-il pas plus raisonnable de le considérer plus comme le résultat sur ce caractère biologique, identique en plusieurs endroits, d'une même évolution biologique endogamique plutôt que comme la preuve d'une filiation que les distances et l'absence de jalons rend plutôt improbable?

Sinon, je signale quand même que le site où tu as trouvé la citation tient effectivement quelques propos un peu douteux sur les "races" (un peu plus bas dans le texte). Et je préfère renvoyer à quelques références universitaires ci-dessous:
[url]http://www.home.ch/~spaw4242/louvre/travauxdiriges/nationales/wexp0000.htm[/url]
[url]http://www.chainonmanquant.u-bordeaux.fr/Pages/conf1.html[/url]
ainsi qu'à cette page de l'université de Bordeaux, qui de plus parle de langages (oui, Aneth, c'est un message subliminal à ton intention):
[url]http://www.iquat.u-bordeaux.fr/Images/langage/langage.pdf[/url]
et enfin à François Bordes (grand archéologue, spécialiste de la typologie lithique) qui nous gratifie en plus de l'ensemble de ses critiques littéraires en matière de préhisto-fiction (je ne crois pas qu'il cite Rahan, mais il y en a bien d'autres!):
[url]http://www.trussel.com/prehist/bordes.htm[/url]

Erika, ki se gratte les bosses du crâne en se demandant s'il est dolichocéphale ou brachycéphale!

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***Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y succomber! OW***

[size=75]Edité par - Erika le 11/01/2002 00:17:09[/size]
Erika
 

Messagepar aneth_ sur 11 Sep 2004 19:38

Mon front obtus d'hominidé post-fossile est la plupart du temps réfractaire (consciemment ou non) aux solicitations, fussent-elles subliminales... :lol:
Mais le lien que tu as trouvé, Erika, me paraît très alléchant ! Ce soir, c'est le week end... logiquement, je devrais avoir un peu de temps libre !
Merci
Aneth qui aime bien aussi se faire désirer !

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***Tout cela a-t-il un sens ?***
aneth_
 

Messagepar Romain_ sur 11 Sep 2004 19:39

Merci de m'idiquer que les informations que j'ai trouvées sur le sujet ont un caractère douteux...c'est le genre de chose qui permet de faire une lecture plus appronfondie. (décidément)
J'avais entendu parler de l'homme de Grimaldi je ne sais plus trop où (dans un manuel surement), et je me demandais quoi en penser. Maintenant, je sais.
Et au fait, il y a d'autres exemples de ce genre de recherche "orienté" en plus de l'homme de Grimaldi ? (ça m'avitera de garder dans un coin de ma mémoire des connaissances obsolètes)

[quote]Et pour revenir au rhésus négatif des Basques, puisque tu précies que ce phénomène est également présent en Afrique dans des enclaves, ne serait-il pas plus raisonnable de le considérer plus comme le résultat sur ce caractère biologique, identique en plusieurs endroits, d'une même évolution biologique endogamique plutôt que comme la preuve d'une filiation que les distances et l''absence de jalons rend plutôt improbable?[/quote]

Tout ce que je peux te répondre, c'est : Peut-être...
Je ne connais pas assez bien ces mécanismes évolutifs pour te répondre sans risquer de dire une bourde. Je peux juste dire qu'une évolution biologique endogamique identique en différent endroit du monde, ne présentant pas les mêmes conditions de vie, j'ai du mal à penser que c'est possible.

Romain, qui ne serait pas contre une petite évolution de son appareil digestif défaillant...
Romain_
 

Messagepar Erika sur 11 Sep 2004 19:40

Bon, alors très vite avant un 'tit dodo!

[quote]Et au fait, il y a d'autres exemples de ce genre de recherche "orienté" en plus de l'homme de Grimaldi ? (ça m'avitera de garder dans un coin de ma mémoire des connaissances obsolètes)[/quote]
On pourrait dire que toute recherche est par principe orientée, puisque l'on ne trouve la plupart du temps que ce que l'on cherche! Bien sûr les chercheurs partent souvent sur une piste parce qu'ils ont une hypothèse à vérifier, donc en ce sens, toute recherche est plus ou moins orientée, simplement après ce départ, il faut savoir être le plus objectif possible pour ne pas fausser ses résultats.
En fait pour te répondre de façon plus précise sur nos hommes du paléolithique, il y a eu à une époque une mode de rechercher les ancêtres de toutes les races humaines de la planète actuelle, or comme la majorité des recherches avaient lieu en Europe occidentale, voire en France, on avait peu de matériel à disposition mais a quand même voulu lui faire dire ce qu'on voulait entendre, et donc ons 'est retrouvé avec des ancêtres des Indiens, des Eskimos, des Noirs, des Asiatiques... tous en France! C'est à cette époque qu'ont été défini les types de Grimaldi, Chancelade, Combe-Capelle et Cro-Magnon. Aujourd'hui, ce qu'il en reste ce sont ces squelettes, et le fait qu'ils présentent effectivement une certaine variabilité, mais c'est à peu près tout, et il ne faut pas oublier avant d'en tirer des conclusions tendancieuses que l'humanité actuelle présente également de nombreuses variabilité, même au sein d'une population géographiquement et ethniquement homogène, sans pour autant que l'on puisse en remettre en cause l'unité.
Et puis nous avons la fameuse histoire de l'homme de Piltdown, que je vous laisse découvrir ici:
[url]http://www.sciencepresse.qc.ca/scandales/Piltdown.html[/url]
[url]http://gilco.inpg.fr/agard/chercheurs.htm[/url]
D'ailleurs je remarque qu'en lançant une petite recherche sur ce gaillard là, je suis tombée à mon grand étonnement sur un nombre incalculable de sites de sectes et religieux, les premiers ayant une naturelle tendance à la crédulité, et les seconds, à tendance rétrograde, se servant du rigolo de Piltdown pour discréditer la recherche scientifique en général et en particulier celle sur l'évolution de la vie et les origines de l'homme... eh oui, ça existe encore, et j'avoue que ça me laisse un peu sur le cul!

Sinon, tant pis pour les Basques et les Africains convergents vers le rhésus négatif, ça me plaisait bien, mais si ce n'est qu'un rêve, tant pis!

A +

Erika, ki a mérité son dodo.

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[size=75]Edité par - Erika le 16/01/2002 01:07:15[/size]
Erika
 

Messagepar Scrambler sur 11 Sep 2004 19:44

C'est un peu hors-sujet et je tiens cela pour une boutade, mais voilà quand même (et puis ça se passe chez nous aussi) :

[quote][quote]A quoi ressembleraient donc ces traces ? Comment les distinguer à coup sûr de celles laissées par des accidents ou par des prédateurs ? Par ailleurs, comment évaluer leur fréquence d’apparition "normale" sur les squelettes que nous retrouvons : quel est, approximativement, (et c’est là une vraie question de candide) le nombre de squelettes qui ont été retrouvés en à peu près bon état ? Ce nombre est-il suffisant pour échafauder une hypothèse dans un sens ou dans l’autre ?[/quote]A propos des traces, on peut comparer avec des époques ultérieures où elles sont présentes: à partir du néolithique, les affrontements sont attestés par des squelettes sur lesquels on a retrouvé des traces de mort causée par des armes, par exemple des morceaux d’armes en silex plantés dans des os. On peut aussi identifier les vestiges d’une bataille quand on trouve un nombre important de squelettes ensevelis ensemble portant des marques de mort violente alors qu’ils étaient jeunes et sains. Bien sûr ce ne sont que des faisceaux d’indices, m’enfin c’est le genre d’indices convaincants qui font totalement défaut au paléolithique, ce qui me semble incompatible avec l’hypothèse d’un génocide. Pour répondre à ton autre question: on dispose d’une petite centaine d’individus néandertaliens en Europe, le nombre de cro-magnons (qui devraient aussi porter des traces de combat, en toute logique) m’est inconnu, il est peut-être un peu supérieur, sans doute du même ordre. Je ne sais pas si tu trouves ça convaincant, mais ce qui est certain, c’est que des théories ont été bâties avec beaucoup moins que ça![/quote]

[quote][color=red]Les hommes de Néandertal auraient été violents entre eux --par Randolph Schmid--
[23/04/2002 11:52][/color]

WASHINGTON (AP) -- C'était peut-être à cause d'un morceau de viande. Ou à cause d'une femme... Pour une raison qu'on ignore, il y a 36.000 ans dans ce qui est aujourd'hui la France, un homme de Néandertal en a frappé un autre avec un objet tranchant sur la tête. Pour l'équipe franco-helvétique qui a étudié le crâne de la victime, ceci semble prouver que les Néandertaliens étaient capables de fabriquer une arme pour s''en prendre à leurs congénères.

La victime est aujourd'hui sous observation. Une équipe de chercheurs français et suisses rattachée à l'Université de Zurich-Irchel utilise en effet l'imagerie numérique pour reconstituer son crâne, dont les restes ont été trouvés près du village de Saint-Césaire en Charente-Maritime.

A cause de la faible densité de la population à l'époque, les scientifiques croient que la victime a été agressée par un membre de son groupe.

«Quand on regarde les statistiques de crime, aujourd'hui, on constate que la majorité des incidents impliquent des gens qui se connaissent (...) Je n'ai pas de raison de croire que c'était différent dans le passé», a commenté Milford Wolpoff, anthropologue de l'Université du Michigan.

«Avec le perfectionnement des armes de chasse, les risques associés aux conflits personnels augmentent. Comme tous les mammifères sociaux, les Néandertaliens avaient leurs chamailleries. Or, si vous avez des armes efficaces, le problème devient plus grave», ajoute son confrère Erik Trinkaus de l'Université Washington à Saint-Louis (Missouri).

Les Néandertaliens ont fait leur apparition en Europe et au Proche-Orient il y a environ 100.000 ans. Ils ont été remplacés par les premiers hommes «modernes» il y 35.000 ans.

Plusieurs de restes de Néandertaliens portent des marques de blessures. Mais celles du crâne de Saint-Césaire sont différentes parce qu'elles ont été infligées par une lame tranchante, probablement munie d'un manche. La blessure s'apparente un peu à celle que provoquerait une épée ou un ancêtre de la machette, selon Trinkaus.

L'orientation de la plaie démontre que la victime faisait face à son agresseur, mais les scientifiques ont estimé qu''il a pu être frappé par derrière.

L'équipe européenne (Christoph Zollikofer et Maria de Ponce de Léon de l'Université de Zurich-Irchel, Bernard Vandermeersch de l'Université de Bordeaux-I et François Lévêque de l'Université de Poitiers) a aussi découvert que la blessure avait été soignée, que quelqu'un avait veillé sur le blessé, rendu temporairement invalide par le coup.

Les résultats de cette étude sont publiés ce mardi dans les Annales de l'Académie américaine des sciences (Proceedings of The National Academy of Sciences).[/quote]
Scrambler
 

Messagepar sandra sur 11 Sep 2004 19:44

LOL, moi ça me fait toujours marrer les théories qu'on peut bâtir sur un pauvre bout d'os.
Donc les hommes de Néanderthal se tapaient dessus. Wow, le scoop!
Et la victime a été frappée par derière. Donc ils étaient assez futés pour trucider sans risque. Comme pour les proies qu'ils chassaient donc. Mais pas efficace, il a survécu.
Y'a pas à dire, la science avance!
sandra
 

Messagepar Scrambler sur 11 Sep 2004 19:46

[quote]Y'a pas à dire, la science avance![/quote]
Oui, c'est dans l'air du temps...

...
[color=brown]Les singes manquent du "gène du langage", selon Nature[/color]

PARIS, 14 août (AFP) - Si les singes ne parlent pas, c'est d'abord parce qu'ils manquent du "gène du langage", révèle une équipe scientifique germano-britannique, dans une communication publiée mercredi soir sur le site internet de la revue Nature.

En effet, tout en étant capables d'apprendre à communiquer en utilisant le langage gestuel des sourds-muets ou des formes de langage symbolique, et à comprendre des centaines de mots prononcés par des humains, les grands singes (chimpanzés, gorilles et orangs-outans) ne parviennent pas à posséder la parole.

Les biologistes cherchaient la raison de cette incapacité essentiellement dans l'anatomie du larynx, dont la taille et la position plus basse chez l'homme que chez les singes en font l'unique organe apte à émettre des sons articulés. Pour Svante Pääbo et ses collègues de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionnaire, à Leipzig, et du Wellcome Trust Center for Human Genetics de l'Université d'Oxford, la raison est en fait plus profonde.

Ces chercheurs se sont inspirés des résultats d'un autre travail (publié en octobre 2001, également dans Nature), qui avait permis d'identifier un gène particulier, FOXP2, grâce à l'examen de personnes atteintes de troubles dans le contrôle des mouvements de la langue et des lèvres et dans la formation des mots.

Il ne s'agit pas du gène de la parole proprement dit : ce serait plus exactement une forme mutante de ce gène qui serait responsable de la fabrication d'une protéine, elle-même indispensable au fonctionnement des différentes zones du langage. En son absence, l'homme éprouve des difficultés à séparer les mots et à maîtriser la syntaxe.

L'équipe de Svante Pääbo a eu l'idée de profiter de la mise en évidence de ce gène pour essayer de le rechercher chez les trois singes anthropoïdes mais aussi chez la souris et le macaque rhésus, et le comparer à celui d'humains d'origine diverse (Afrique, Europe, Asie, Australie et Papouasie-Nouvelle-Guinée).

Aucune trace de "mutant de la parole" n'a été décelée chez les animaux, pas même chez le plus proche cousin de l'homme de tout le règne animal, le chimpanzé, dont nos propres ancêtres se sont séparés il y a 4,6 à 6,2 millions d'années, rappellent les chercheurs.

De toute manière, dans l'espèce humaine, le FOXP2 semble s'être généralisé beaucoup plus tard, à une époque récente à l'échelle de l'évolution, voici quelque 200.000 ans. Ce serait donc lui, suggèrent les scientifiques, qui aurait donné à l'homme moderne le langage articulé.

Ce sont donc les gènes qui font tout, ou presque. Ce sont eux qui empêchent les grands singes de parler, alors que ces primates disposent dans leur cerveau de l'aire de Broca, considérée comme génératrice de la parole chez l'être humain, et qui expliquent le cuisant échec de toutes les tentatives d'apprendre à parler aux singes.

Les rares résultats obtenus ont permis d'entendre un jeune orang-outan de prononcer à peu près distinctement "cup" (tasse) quand il voulait boire et "up" (en haut) lorsqu'il souhaitait qu'on le prenne dans ses bras, et un chimpanzé appeler "papa" et "mama" ses compagnons humains.

En revanche, par le biais de langages gestuels ou artificiels à base de lexigrammes, les chimpanzés ont montré des capacités étonnantes de communication, en parvenant à utiliser correctement plusieurs centaines de "mots".

Mais on sait désormais pourquoi il leur manquera à jamais la parole.
Scrambler
 

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