Coups de coeur, coup de gueule

[marita corabuvias]

Gentille
c'est bien,on rigole beaucoup.E.Devos est excellente dans ce role d'indécise,de fille qui a un grain et d'impulsive oui parce qu'elle est indécise mais aussi impulsive.Ce grain de folie,que ça fait du bien!
Lambert Wilson génial et terriblement séduisant.

[Invité]

[b]LORD OF WAR[/b]

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Ecrit et réalisé par [b]Andrew Niccol [/b]

Avec:

Yuri Orlov: Nicolas Cage
Jack Valentine: Ethan Hawke
Vitaly Orlov: Jared Leto

Résumé:

Yuri Orlov en a assez de son existence d'émigrant Ukrainien paumé aux U.S.A. Il se lance dans le traffic d'arme et vit le rêve américain d'un businness qui le rend au fil des ans milliardaire. Mais Le businness est illégal, et entre l'agent Valentine qui le traque, sa femme à qui il ment, son frère défonçés, il court droit au cauchemard... le plus lucratif qui soit.

[img]
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Le scénariste du" Truman Show" et réalisateur de "Bienvenue à Gattaca " tente dans son film d'expliquer les rouages du trafic d'armes. Le ton est donné immédiatement par Nicolas Cage (Yuri Orlov, trafficant): "Dans le monde une personne sur 12 possède une arme. La question est: comment armer les 11 autres ?".
L'enchaînement est un plan (presque) séquence de la fabrication d'une balle jusqu'à sa sanglante utilisation.

Reprenant le modèle des personnages scorcésiens qui narrent leur vie, Niccol fait expliquer dans un esprit didactique, contament secoué par des révélations choquantes et un humour noir féroce, pourquoi, comment, avec quelles techniques précises les armes sont vendues par centaines de millions dans le monde par des gens dénués de tout scrupule, qui s'enrichissent sur tous les champs de guerre de la planète. Son bagou ne fait pas oublier une mise en scène brillante et alerte, lorgnant la supeficialité deYuri qui fait peindre son nom sur un avion pour emballer la femme de ses rêves: quand l'avion décolle, la peinture coule !

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Les faits narrés sont avérés selon Niccol qui a compilé 5 traffiquants pour créer Yuri.
Du Yuzi israëlien au stocks de kalashnikovs ukrainien, tous les fournisseurs du monde y passent. Et ce dans une leçon d'histoire hallucinante où Niccol montre comment lors de la guerre froide (le film va de 1980 à nos jours) le traffic était géré par les deux blocs, avec le fournisseur de la C.I.A. qui faisait ses empletes au marché d'armes officiel d'Allemagne de l'Ouest ! L'effondrement de l'empire soviétique changea la donne en permettant aux traffiquants de puiser dans les stocks russes pour innonder le monde de kalashnikovs, de tanks, d'hélicoptères.

Niccol n'a pas vraiment besoin d'avoir recours à l'humour (omniprésent pourtant pour traiter d'un sujet innomable) tellement l'absurde des situations dépasse l'imagination: comment un bateau change de nom et de pavillon en moins de 19 Mn, comment il suffit d'enlever leurs missiles à des hélicos pour les déclarer comme "transport humanitaire", etc...

Le film entame alors une poursuite entre l'agent Valentine, homme d'une probité extrème et Yuri, l'homme aux multiples visas, donnant lieu d'ailleur à une scène d'anthologie en Afrique.

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L'Afrique, continent ravagé par les guerres civiles, filmée avec un réalisme loin des clichés conventionnels, le film s'attardant notament sur l'arrivée des enfants-soldats, une des situations les plus tragiques au monde.

Si la mise en scène est remarquable, il n'en est pas moins du jeu des acteurs, Cage, Ethan Hawke et surtout Jared Leto.
Le premier plan de Yuri (Cage) en 1980 le montre sur une jetée en forme de croix. Jésus portait avec la Croix les pêchés et les douleurs du monde. Yuri alimente la douleur du monde: une métaphore parfaite de l'antéchrist. Vitaly (Leto), avec sa figure quasi christique lui renvoie l'image de son monstre de frère. Frères d'arme pourtant, associés au départ... Apportant une note extrèmement touchante, Leto incarne à la fois la déchéance et la rédemption dans une composition étonnante.

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Pas de happy end, le traffic d'arme continue, avec l'aval des agents infiltrés dans les organismes censés combattre les traffiquants.

Mais la piqure de rappel est toutefois essentielle et Niccol n'oublie de la mentionner: les principaux fournisseurs d'armes dans le monde sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France (qui en prend pour son grade à travers son "carré vert Africain") où se passe une bonne partie de l'action), la Grande-Bretagne. Ca ne vous dit rien ?
Les cinq membres permanents de l'O.N.U !

A noter: Niccol n'a pas pu obtenir de financements américain, guerre en Irak oblige. Le film est donc une co-production franco-anglaise-allemande-Afrique du Sud.
Et tous les acteurs ont accepté d'être sous-payés.

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Je regretterai seulement dans le film la vision très "nature humaine" responsable de bien des maux. Le combat entre "le chien et l'homme" en l'humain.
Combat qui amène quand même une scène onirique de rencontre entre Yuri et des charognards de son espèce. Des hyènes.

[tonnerre de brest [dc]]

Ah oui, merde ...
L'invité qui a posté "Lord of War", c'est tonnerre de brest. J'avais oublié.
Donc, lire le post au dessus :twisted: !

[tonnerre de brest [dc]]

[b][size=150]JOYEUX NOEL[/size][/b]

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Ecrit et réalisé par Christian Carion

[b]Avec:[/b]

Anna Sörensen: Diane Kruger
Nikolaus Sprink: Benno Fürmann
Lieutenant Audebert: Guillaume Canet

[b]Résumé:[/b]

1914. La guerre mondiale fait rage. Mais au réveillon de Noël, plusieurs régiments de belligérants en présence fraternisent. Le film raconte cette fraternisation à travers les yeux de lieutenatns français, allemands et ecossais, et de leurs soldats. Il raconte aussi combien cette fraternisation vint aux oreilles des etats-majors planqués loin du front, et qui décidèrent d'étouffer rapidement ce mouvement de paix contagieux.

[b]Séance de rattrapage[/b]:

Je n'avais pas vu le film et je ne crois pas faire de doublon. Le succès bienheureux du travail de Carion permet encore de le voir en salle, ce qui est amplement mérité.
C'est un fait connu: il est extrèmement difficile de parler de la guerre de 1914-1918 en France. Surtout lorsque le sujet touche aux exécutions pour l'exemple (deux décennies de censure pour "Les Sentiers de la Gloire" de Kubrick) ou aux fraternisations. Le temps n'est plus à la censure, certes, mais M. Alliot-Marie a bien spécifié à l'armée de n'apporter aucun soutien à ce film.

Carion a synthétisé dans son scénario plusieurs évènements authentiques qui se sont répandus sur le front en 1914.
La première guerre mondiale envoyait à la boucherie des gens issus des mêmes milieux modestes (paysans, ouvriers), dont les intérêts convergeaient plus qu'ils ne divergeaient, au profit des aristocrates et des marchands d'armes. Cela, Tavernier l'avait souligné avec "[b]La Vie Et Rien d'Autre[/b]" et "[b]Capitaine Conan[/b]" (deux superbes films).

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La nouveauté du film de Carion est sans doute de montrer les processus qui ont amené ces ennemis à se rapprocher, leurs problèmes moraux, puis leur basculement dans une entente joyeuse au milieu de la vaste tuerie. Avec ce constat frappant: la conscience des enjeux primaient sur ce qu'on aurait pu prendre pour de l'inconscience.

[b]La perte de l'innocence:[/b]

Le coup de génie de Carion tient au début du film. Sur le générique défilent des autochromes Lumiere. Car les frères Lumiere, loin d'être uniquement les inventeurs du cinéma, furent aussi les premiers à produire des photographies couleures. Leur grain les fait correspondre à la tendance de leur temps: l'impressionnisme, mais quel netteté et quelles chefs d'oeuvres !
Les sujets sont ceux qui caractérisaient la vie insouciante des Lumiere: les bons repas, les baignades, les paysages bucoliques. Ces paysages que la guerre va bientôt dévaster. Et puis pour finir deuxenfants en uniforme.
Tout est dit: le temps de l'insouciance qui marqua le début du XXème siècle est dans ces photos. On croyait au progrès et ce siècle serait celui de l'espérance.
Mais il commença en réalité en 1914, avec la dévastation de l'Europe.
Avec cette référence extraordinairement bien vu, Carion montre la perte de l'innocence, aussi trompeuse fut-elle. Et d'enchaîner sur des discours d'enfants français, allemands et anglais, demandant l'extermination totale de l'ennemi.

[b]L'absurde horreur:[/b]

Face à l'horreur, les ennemis s'allient en proposant à ceux qui vont se faire pilonner de s'abriter dans leurs tranchées.
Carion ne se contente pas des faits. Il insinue aussi le mal à venir. Le lieutenant allemnand est juif. Lui qui pense au début défendre sa patrie ne sera pas récompensée pour ses efforts de guerre. Les nazis s'occuperont peut-être de lui. Par petites touches, le réalisateur suggère à quel point l'occasion des fraternisations auraient pu faire basculer le cours de l'histoire, si les généraux de chaque pays n'avaient pas remis de l'ordre par la force dans les rangs. Il suggère aussi la subversion des rassemblements pour la paix.

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Sans insister, en montrant des personnages attachants, simples, excellemment interprétés, plongés dans une esthétique de la confusion, tant dans les combats que dans l'improbablité d'une trêve, où les hésitations, les balbutiements, en disent plus longs que des dialogues sans fin. En montrant également l'instrumentalisation de la religion, les paradoxes et les antinomies.

Sans doute a-t-il trop adoucit le final (spoiler: [color=white]quoiqu'être envoyé à Verdun ou sur le front russe ne soit pas une mince punition[/color]), mais il ne manque pas d'anoter l'absurdité totale: le chat qui allait se nourrir entre les deux tranchées fut capturé avec un petit écriteau portant un message de "bonne chance". Le chat fut mis en prison.

Carion omet de préciser qu'il passa ensuite devant un tribunal militaire, et qu'il fut exécuté pour haute trahison. Un chat. Que pouvait-il en être des hommes ?

Le film atteint malgré tout son objectif.

Mais l'état garde encore bien planqués de nombreux secrets sur cette guerre. On a admit il y seulement quelques années qu'il y avait des fusillés pour l'exemple, et leur réhabilitation déclencha la fureur de certains conservateurs...

[Guigui [dc]]

Je suis entièrement d'accord avec toi Tonnerre : LORD OF WAR est un vrai bijou !!! j'ai adoré

[Toomseuge]

Moi aussi j'ai adoré "Lord of war". A voir absolument.
Coup de gueule par contre: j'ai eu la mauvais idée de louer "Les 4 fantastiques" par curiosité étant donné que j'aimais bien le dessin animé quand j'étais petit... ça n'a rien à voir avec la qualité de films comme les "Spiderman" ou "X men". Là, le scénario est simplissime et plat comme c'est pas permis... Il n'y a aucun efort de fait pour rendre un peu "adulte" l'histoire. On s'adresse clairement à des ados pas exigeants qui seront satisfaits par les incontournables scènes de froissage de toles et d'action :P C'est dommage de voir des acteurs intéressants jouer aux héros de cour de récré comme ça. J'ai regardé laborieusement pendant à peine une heure et j'ai regardé le reste en accéléré, et j'ai compris l'histoire quand même... Je me suis même surpris plusieurs fois à parler tout seul pour dire "N'importe quoi!" devant les réactions idiotes des persos, comme la femme de Ben, "la chose", qui rejette directement son mari et retire son alliance, alors qu'elle était folle de lui avant de le voir sous sa nouvelle apparence... C'est finalement une aveugle qui pourra l'aimer... Sic

[tonnerre de brest [dc]]

[quote="Toomseuge"] C'est dommage de voir des acteurs intéressants jouer aux héros de cour de récré comme ça. [/quote]

O comme tu as raison ! Il est clair que des acteurs et actrices sont réellement sous-employés sous prétexte d'être enfermé dans des cases, de trimballer des étiquettes.

Je pense singulièrement à Jessica Alba, qui a du attendre Rodriguez pour dégoter un rôle (presque) à sa mesure.... C'est dire :cry: !!!
En attendant, faut bien bouffer...


[img]http://www.epidermiq.com/images/sin_city/SinCity1.jpg[/img]


Enfin, il y avait quand même eu James Cameron avant, un autre rang quand même ! :twisted:

[Guigui]

[img]http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/36/00/27/18467808.jpg[/img]

Je vais peut être vous étonner, mais j'ai plutôt bien aimé [b]LES BRONZES 3 : AMIS POUR LA VIE[/b]. Et oui, ce n'est sans doute pas le film de l'année (qui ne mérite donc pas son propre topic) mais j'ai tout de même passé un bon moment, même si le lendemain tu as oublié les 3/4 du film, il en ressort une plutôt bonne humeur. C'est sûr que le tapage autour est vraiment de trop et que le budget du film et le cachet des acteurs peut venir parasiter les opinions de ceux ne jugeant pas un film intrinsèquement... En tout cas, moi j'ai ris plusieurs fois de bon coeur, j'étais avec des amis et si tout le monde ne s'est pas pissé dessus, personne n'a détesté. Donc voilà...

[tonnerre de brest]

[quote="Guigui"][img]Je vais peut être vous étonner, mais j'ai plutôt bien aimé [b]LES BRONZES 3 : AMIS POUR LA VIE[/b]. Et oui, ce n'est sans doute pas le film de l'année (qui ne mérite donc pas son propre topic) mais j'ai tout de même passé un bon moment, même si le lendemain tu as oublié les 3/4 du film, il en ressort une plutôt bonne humeur. C'est sûr que le tapage autour est vraiment de trop et que le budget du film et le cachet des acteurs peut venir parasiter les opinions de ceux ne jugeant pas un film intrinsèquement... En tout cas, moi j'ai ris plusieurs fois de bon coeur, j'étais avec des amis et si tout le monde ne s'est pas pissé dessus, personne n'a détesté. Donc voilà... [/quote]

Hé bin je vais peut-être t'étonner mais ITOU.
Ce qui me fait sourire parfois (sans aucune méchanceté, je pense pareil), ce sont les gens qui unanimement s'accordent à dire que c'est pas aussi bien que les premiers, alors que le film dépasse les 10 millions d'entrée....
Alors c'est évident, on n'est pas dans le même espèce d'OVNI délirant que "Les bronzés font du ski".
Mais il y a quelque chose que personnellement je trouve assez admirable... Ce projet était casse-gueule, quoi qu'on en dise (et la surmédiatisation exaspérante en est une traduction évidente: la trouille de se prendre un rateau monumental). Tous les acteurs des bronzées font désormais des rôles dramatiques. Qui s'attendait à "Une Femme" ?. qui s'attendait à une "Affaire Privée" pour Lhermitte (avec Marion Cotillard). qui s'attendait à la création d'un personnage à part pour Jugnot (qu'on aime ou pas).
Le pompon revenant à Blanc qui a tout joué.
Y compris Lamotte, qui s'est très diversifié...

Le challenge de tous ces acteurs de reprendre leurs gueules, leurs mimiques d'il y a 20 ans relève d'une capacité réjouissante à ne pas renier ce qu'ils furent, et à le retrouver.
Ré-unir une troupe, ça n'est pas si simple qu'il n'y paraît.
Alors c'est sûr, ça ne percute pas aussi bien qu'avant, le regard analytique sur la beaufitude est moins acerbe, la phrase culte est peut-être plus laborieuse, mais on n'a pas l'impression qu'on s'est foutu de notre gueule en sortant de la salle. Et finalement, on est heureux d'avoir retrouvé une bande qui pourrait nous suivre toute une vie...

[tonnerre de brest]

Alors rien que pour faire partager ma joie... Aujourd'hui les amis, j'ai rencontré Jerry Lewis et je n'en reviens pas. J'adore cet homme qui est un burlesque de la trempe des Keaton, un acteur comique mais surtout un cinéaste d'une inventivité extraordinaire.
Et pour couronner le tout, on a eu la projection du film légendaire: "[b]T'es Fou Jerry[/b]", dont le titre original et particulièrement curieux est [b]SMORGAS BORD[/b] (1983).

[img]http://www.moviecovers.com/DATA/thumbs/films-t/T%27ES%20FOU%20JERRY.jpg[/img]

L'occasion de vous convier à redécouvrir l'oeuvre formidable Jerry Lewis.

[Guigui]

[img]http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/35/60/86/18441573_vign.jpg[/img] [img]http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/35/60/86/18441976_vign.jpg[/img]

[b]Synopsis d'allociné : [/b][i]Deux voleurs de voitures. Un serrurier mexicain. Deux inspecteurs de police qui sont aussi amants. Une femme au foyer et son mari, district attorney. Tous vivent à Los Angeles. Eux et beaucoup d'autres ne se connaissent pas, leurs vies n'auraient jamais dû se croiser. Pourtant, dans les prochaines 36 heures, leurs destins vont se rencontrer, révélant ce que chacun voulait cacher ou ne pas voir... [/i]

Voilà un film que j'ai vu en DVD hier soir et qui m'a bien plu. Dans la lignée de film comme MAGNOLIA, la narration nous entraîne sur les pistes de différents personnages qui inter-agissent plus ou moins entre eux (ça tourne beaucoup autour du racisme). Le monde et le destin sont impitoyables mais peuvent révéler parfois des moments de lumière. C'est vraiment un film que je recommande à tout le monde. En plus le casting est très sympa et il me semble que MATT DILON a même eu un Oscar pour sa prestation.

[N°6]

"Crash" est un film assez génial, qui m'a personnellement laissé pantelant d'émotion. Le film est sorti dans l'ignorance plus ou moins générale en France, et c'est tant mieux si son oscar (mérité) de meilleur film permet de le faire redécouvrir. Matt Dillon y est en effet excellent (comme d'hab), même s'il n'a pas obtenu d'oscar (c'est Clooney qui le lui a piqué, pour "Syriana"). Don Cheadle y est également formidable. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi le casting entier n'a pas été nominé (c'était possible). L'intrigue générale est bien sûr criblée d'improbabilités, mais il faut la voir comme l'agrégation fictive de chocs (crashs ?) ethniques quotidien dans la cité des Anges. Et chouette musique également... So maybe tomorroooow... I'll find my wayyyyy... hoooome... Le film méritait amplement sa victoire sur "Brokeback".

[Guigui]

[quote="N°6"]Le film méritait amplement sa victoire sur "Brokeback".[/quote]
je suis bien d'accord... Peut être que s'il y avait eu des cow-boys homos au sein de l'intrigue ça aurait pu marcher

[N°6]

[quote="Guigui"]
je suis bien d'accord... Peut être que s'il y avait eu des cow-boys homos au sein de l'intrigue ça aurait pu marcher [/quote]

Ouais, mais alors l'un aurait dû être black et l'autre hispano !

[tonnerre de brest]

[quote="N°6"] Matt Dillon y est en effet excellent (comme d'hab), même s'il n'a pas obtenu d'oscar (c'est Clooney qui le lui a piqué, pour "Syriana").[/quote]

Clooney n'a rien piqué, il méritait amplement sa statuette.
Déjà que je trouvais que "Good Bye and Good Luck" n'avait pas eu assez de récompense, ça aurait été le pompon s'il n'avait rien eu. Sa composition dans "Syriana", film superbe, est superbe.

Non mais ça va pas bien ?

Il est clair que Matt Dillon est également remarquable, mais les oscars volaient trop haut cette année (quel dilemne ce dût être pour l'Académie, les pov').

[Charisman]

Je déconseille fortement [i][b]Inside Man[/b][/i], le dernier Spike Lee.

Ce genre de productions cultive l’image de film choc / braquage choc / scénario et structure chocs pour une histoire banale, bref un film qui pète plus haut que son cul pour résumer.

On trouve donc le flic black gentil et non stressé (Denzel) négociateur de prise d’otage à la cool avec femme à la maison qui l’attend impatiemment et lui téléphone régulièrement évidemment.

L’histoire pas crédible pour un sou est dotée d’une fin médiocre supportée par quelques scènes clichées et ridicules, et d’une morale à deux balles.

On relève également une volonté de faire monter les enchères pour une révélation-remise en question globale à la [i]Usual Suspects[/i], mais ça fonctionne difficilement.

Le scénar est quelconque, et on trouve quelques maladresses comme notamment l’apparition superflue à l’écran de l’homme dont le braqueur et Jodie Foster parlent pour illustrer leurs propos ** Jodie Foster dont le rôle dans ce film frise l’arnaque au passage.

Les amateurs devant l’Eternel de Spike Lee et [i]Inside Man[/i] que l’on croise ci ou là sur les forums arguent d’une réalisation flamboyante, mais perso je déteste les plans rotatifs (lorsque la caméra effectue des tours sur les persos qui parlent durant toute la scène), j’ai remarqué que ces plans étaient devenus monnaie courante dans certaines séries TV mais qu’est-ce que ça peut être laid… et il y a surabondance de ce genre d’artifices ici.

En revanche, on trouve je l’accorde bien d’autres petits plans ingénieux que j’ai savourés et que je vous laisse découvrir, mais qui ne suffisent pas à rehausser la qualité globale de [i]Inside Man[/i].

Faible.

[underhilldaisy]

Inside Man, sans être un grand film, ca se tient quand même je trouve. Il est très loin d'être parfait et je trouve le personnage de Denzel Washinton exaspérant au possible, et le personnage de Jodie Foster pas assez exploité ... quoique c'est peut être ce qui fait son intéret dans le film aussi ...

[Charisman]

[size=150][color=darkblue]EnOrMe CoUp De CoEuR[/color][/size]

[b]THE SECRET LIFE OF WORDS[/b]

[img]http://www.europeanfilms.net/images/vidasecreta.jpg[/img]
[i][u]Réalisé[/u][/i] par [b]Isabel Coixet[/b]
[i][u]Produit[/u][/i] par [b]E.Garcia, A & P.Almodovar, J.Roures[/b]
[i][u]Interprété[/u][/i] par [b]S.Polley & T.Robbins[/b]

Film fabuleux, sobre et triste, mettant en scène sur une plateforme pétrolière Hanna, infirmière malentendante et Josef, victime d'un accident sur cette plateforme.

Le film évolue d'une situation froide et quelconque à un environnement dramatique et poignant.

Chaque personnage porte une histoire lourde et frissonnante qui nous est progressivement révélée.

Film de l'année, cruel sans être larmoyant, et beau sans être à l'eau de rose, loin de là.

[Kritschgau]

[quote="Charisman"]Je déconseille fortement [i][b]Inside Man[/b][/i], le dernier Spike Lee.

Ce genre de productions cultive l’image de film choc / braquage choc / scénario et structure chocs pour une histoire banale, bref un film qui pète plus haut que son cul pour résumer.

On trouve donc le flic black gentil et non stressé (Denzel) négociateur de prise d’otage à la cool avec femme à la maison qui l’attend impatiemment et lui téléphone régulièrement évidemment.

[/quote]

Ah enfin qq'un qui pense à peu près comme moi
A part 2-3 idées narratives, y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

On a l'impression d'avoir vu les personnages 10 000 fois.
Seul le méchant de l'histoire tire à peu près son épingle du jeu.

Bref à voir, si vous avez rien d'autre à vous mettre sous la dent

@++,Kri...

[zerosum]

[quote="Charisman"][b]THE SECRET LIFE OF WORDS[/b]

Film de l'année, cruel sans être larmoyant, et beau sans être à l'eau de rose, loin de là.[/quote]
Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est le film de l'année ("Rize" va être très dur à détrôner pour moi cette saison - 2005/2006), mais il est très bon effectivement.

Un début assez rugueux (qui m'a pas mal rebuté même - ceci dit j'étais complètement claqué, luttais contre le sommeil, bref pas les meilleures conditions pour un film aussi peu entraînant), mais un dénouement d'une très grande puissance, qui évite assez adroitement le racolage.

Une très bonne surprise au final, pour un film qui vacillait pourtant dangereusement vers des penchants auteuristes relativement indigents au premier abord. Abouti et subtile, en plus d'être assez peu conventionnel. Un film à voir, incontestablement !

[N°6]

Faudra que j'en parle plus longuement, mais deux films qui m'on récemment marqué sont [b]Vol 93[/b], film au réalisme terrifiant qui retrace les dernières heures d'un des quatre appareils détournés le 11 septembre, et [b]Tideland[/b], de Terry Gilliam.

Le réalisateur de [b]Vol 93[/b], Paul Greengrass, s'était déjà attaché à décrire un événement historique dans "Bloody Sunday", et c'est avec autant de talent, et sans aucun élan patriotique (Greengrass n'est pas américain après tout) ou saillie mélodramatique qu'il décrit le drame avant tout humain que fut le 11 septembre. Filmant victimes et terroristes de la même façon, sans pleurer ou stigmatiser, Greengrass montre surtout comment la routine, la vie quotidienne, la vie telle qu'on la perçoit peuvent en une seconde être bouleversées, le monde changer du tout au tout et la mort vous prendre par surprise. Les protagonistes de son film ne sont ni héroïques, ni démoniaques, ni pathétiques - ils sont tous humains, et il est fascinant de voir comment en à peine quelques plans Greengrass parvient à les humaniser et à créer l'empathie. Refusant toute ficelle hollywoodienne et n'abordant jamais la question politique, le réalisateur se contente de filmer avec une froideur seulement apparente des personnages qui se dirigent vers une mort inéxorable dont seul le spectateur est conscient, ce qui confère au film une force dramatique rare, totalement mise à profit.

[b]Tideland[/b] lui-aussi bénéficie d'une grande force dramatique, même si lui ne se situe pas tout à fait dans le réalisme à ton crin. Suivant les aventures oniriques d'une petite fille livrée à elle-même après la mort par overdose de parents foutraques plus proches du statut d'épaves que de celui d'êtres humains, le film démontre comment un enfant peut se réfugier dans un monde imaginaire pour échapper aux turpitudes du quotidien. Ce qui n'est pas forcément un sujet original, mais qui est traité atypiquement par un Gilliam qu'on a connu plus enjoué. Car si l'on pense notamment à "Big Fish" pour l'ambivalence entre réalité et rêves, le film de Gilliam aurait pu aussi s'appeler "Requiem for a Dream" tellement le film s'échappe parfois loin dans la noirceur et le glauque. Les rêves de la petite fille relèvent parfois du cauchemar, et l'on est constamment conscient de la facilité avec laquelle une scène anodine ou sympathique peut rapidement se transformer en cauchemar horrifique. Calqué pour la forme sur "Alice au Pays des Merveilles", tendant plutôt vers "Massacre à la tronçonneuse" pour le ton (pour vous dire), c'est vraiment un film étrange que signe Gilliam, beaucoup plus violent que d'habitude mais aussi plus émouvant, qui montre comment des bonnes intentions surgissent les drames, et de l'horreur parfois la beauté. Un film d'une magnifique morbidité...

[img]http://www.twitchfilm.net/pics/tideland-poster2.jpg[/img]

[underhilldaisy]

Un énorme coup de coeur pour le héros de la famille avec Lanvin, Béart, Deneuve .... Un très bon film. J'ai franchement adoré, aors que pourtant je déteste Béart, je ne suis pas fan de Deneuve .... Et bien en fait c'est excellent: les dialogues, les personnages, les émotions qui passent .... Franchement je le conseille

J'ai été voir Arthur et les minimoys aussi. Et bien si le bouquin était nullisime (mal écrit, histoire qui paraissait nulle) , en film ca passe pas trop mal. J'ai passé un très bon moment

[Charisman]

Pas de réaction sur [b]Coeurs[/b] ??

Ce film m'a beaucoup déçu, je l'attendais depuis un petit moment, la séance est passée et voilà...

[img]http://medias.lefigaro.fr/photos/20061122.FIG000000013_6342_1.jpg[/img]

Les persos sont tristes, à la recherche d'une échapatoire peut-être pas très loin, on s'y attache, et puis...
on tourne en rond, on retourne en rond... pour aboutir à pas grand chose au final.

Nouveautés imperceptibles par rapport aux précédentes réalisations de Resnais. Qu'a t'il voulu montrer cette fois-ci ? Pourquoi avoir laissé ce film aussi ouvert et l'avoir rendu aussi hermétique ?

Charisman, [color=red][b][i]Coeurs[/i][/b][/color] de pierre

[Mad]

J'ai eu un certain coup de coeur pour "Happy Feet". Les effets spécieux sont assez bluffant je trouve.
En fait, c'est une comédie (écologique) musicale. Au début, ça ressemble un peu à Pigloo, sauf que c'est pas la Danse des canards... pingouins, c'est du Prince et du Elvis... et du Queen. Et pi ce ne sont pas des pingouins, mais des manchots empereurs
Les manchots Adélie sont éclatants. Bref, j'ai beaucoup apprécié. Par contre, apparemment à 8-9 ans (film conseillé à partir de 6 ans) ça n'a pas l'air d'être emballant...

En comparaison, j'ai vu aussi "Souris City" hier, qui est rigolo, aussi sur des animaux (pas des souris, en plus, sur des rats), mais qui n'a pas fait tilt. Y'a pourtant pas mal de clins d'oeil par-ci par-là. Ça ressemble aussi un peu à "Wallace et Grommit".

Il est question de voir "Arthur et les Minimoys"... à part Daisy (qui me rassure), vous en pensez quoi ?

[Jean miX.L.]

Désolé, j'ai pas trouvé plus petit.

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Shortbus est donc mon coup de coeur du moment.

Réalisé par John Cameron Mitchell (qui était déjà l'auteur du déjanté "Hedwig and the angry inch"), ce film est interdit au moins de 16 ans. Et pour cause, on y voit des scènes de sexe non simulées, ce qui donne l'impression au début du film que l'on s'est trompé de salle de ciné et que l'on est rentré dans un peep-show.

Le film commence d'ailleurs directement avec une scène de sexe. Au début, cela met clairement mal à l'aise mais je pense que c'est pour mieux déshinibé le spectateur qui pourra ensuite mieux rentrer dans le film.

Il faut aussi savoir que le casting a été entièrement réalisé sur internet car le réalisateur aurait eu du mal à trouver des acteurs confirmés qui auraient accepté d'avoir de vrais rapports sexuels. De plus, il ne voulait pas d'acteurs pornos qui ne savent pas jouer la comédie.
Du coup, ce sont des comédiens amateurs n'ayant pas froid aux yeux que l'on voit dans le film. Ceux-ci ont d'ailleurs participé à l'élaboration du scénario.

Shortbus est donc un film à ne pas mettre devant tous les yeux mais c'est une formidable hymne au sexe et à l'amour qui dédramatise les relations sexuelles au travers de personnages très attachants dont, entre autres, une conseillère conjuguale dont l'amant n'arrive pas à lui procurer d'orgasmes et un couple gay qui cherche un 3ème partenaire.
Ces personnages se croisent dans un club privé où toutes les sexualités se mélangent.

Pour finir, contrairement aux films du même genre qui sont généralement assez glauques, Shortbus est très drôle et souvent très touchant. On y voit même quelques scènes d'anthologie !

Un film que je conseille vivement et qui fait du bien dans une société où la censure est de plus en plus présente et où le sexe semble être considéré comme un péché.